mardi 16 septembre 2008

L'histoire sans fin




Voila, comme tous les blogueurs (ou bloguistes?) cinéphiles, j'ai décidé de faire un petit topo sur chaque film que je vais regarder pour les présenter et dire un peu ce que j'en pense.
Et le premier de cette- j'espère- longue série c'est l'histoire sans fin.
C'est un film que j'apprécie beaucoup. C'est aussi un des premiers films fantastiques que j'ai vu (donc forcément il m'a marqué^^). Mais souvent c'est justement les premiers films que l'on voit qui nous laissent des traces, sauf que là; j'ai beau avoir 19ans et un grand nombre de visionnages à mon actif, je le trouve toujours aussi envoûtant!
Pour faire bref, c'est l'histoire d'un collégien rêveur qui persécuté par d'autres élèves se réfugie chez un bouquiniste oû il découvre un livre très spécial... Evidemment le "NE TOUCHE PAS A CE LIVRE, C'EST DANGEREUX!" attire sa curiosité et il sèche pour pouvoir le lire peinard. Mais peu à peu, il se rend compte que l'histoire racontée et très liée à la sienne... TAN TAN TAN
Voila pour le scénar qui entre de mauvaises mains aurait pu donner une belle daube pour les petits n'enfants genre Narnia ou Eragon. Parce que le gros danger dans ce genre de prod, c'est de donner le premier rôle à un gamin aussi charismatique qu'une endive braisée qu'on doit supporter jusqu'à la fin (ben oui, le héros il meurt pas)...Pourtant le débutant Noah Hattaway est parfaitement crédible dans son role d'indien chasseur nommé sauveur du monde et idem pour le jeune Barret Oliver, dans la peau du rêveur invétéré.
Alors l'autre problème reste la réalisation car coment créer un monde merveilleux et crédible sans tomber dans le pathétique de Legend (Ridley Scott) ou dans les décors de studio genre le petit poucet (Olivier Dahan)?Là oû beaucoup se seraient cassé les dents, Wolfgang Petersen (Troie, hélas...^^) alors quasi inconnu s'en sort avec les honneurs. Les décors sont parfaitement crédibles (les marais de la tristesse, l'Oracle et son désert quasi lunaire, la Tour d'Ivoire...) et surtout le scénar ne tombe jamais dans la guimauve.
Et qui dit film fantastique (je dirais mm Héroic Fantasy) dit créatures extraordinaires en peluches, marionnetes ou images de synthèse. Ces dernières en étant à leurs babutiements (le film date de 84, on est encore loin de voir Jurassik Park), Jim Henson and Co (le Muppets Show quand mm!) ont du avoir recours à toute une panoplie de marionettes, de cables et d'animatronique pour animer le bestiaire de Fantasia! D'ailleurs quand on voit la taille du dragon, on sent qu'ils ont du s'amuser à faire bouger tout ca^^Sans oublier les trouvailles pour faire passer la différence de taille entre les personnages qui sont toujours aussi réussies.
Bon bien sur le film n'est pas parfait et a beaucoup vieilli notamment au niveau de certaines scènes.
Par exemple le survol des paysages sur le-dit dragon est filmé exactement pareil pour les 2 garcons (ce qui laisse deviner l'écran sur lequel sont projetés les paysages), ou encore le grand méchant loup^^ dont seule la tête est visible à l'écran (plus d'argent pour le reste?). Mais ces quelques défauts sont largement compensés par la musique magnifique de Gorgio Moroder (et la chanson titre quasi inoubliable) et les personnages attachants Atreyu ou le géant de pierre).
Par contre oubliez les suites insipides qui sont le reflet de ce qu'il ne faut pas faire et que j'ai cité plus haut..
note: ***

Le grand frisson


Découvert en France avec « les producteurs », Mel Brooks a redonné ses lettres de noblesse à la tradition du gag cinématographique en mettant en scène des délirantes parodies.
De la science fiction au film d'aventure en passant par le péplum, Mel Brooks a tourné en dérision la plupart des grands classiques hollywoodiens.
Avec le « Grand Frisson », il s'attaque aux films de suspense d'Alfred Hitchcock.
Mais loin de n'être qu'une succession de gags sans acccord les uns les autres, le film possède son propre scénario.
L'histoire d'un éminent psychiatre qui se rend compte que les employés de son institut gardent les patients contre leur gré. Le pot aux roses découverts, il va se retrouver mêlé à d'étranges affaires de meurtre.
Avoir vu les films d'Hithccock s'avère nécessaire pour apprécier le film à sa juste valeur sans quoi la majorité des gags tombe à plat. Pour ma part, ma connaissance en la matière n'est pas très élevée, néanmoins il est facile de reconnaître les scènes de « Psychose », « les Oiseaux », « la mort aux trousses » « Sueurs froides » ou encore « l'Homme qui en savait trop » dans d'excellentes relectures.
On gardera l'attaque d'un groom hystérique à coup de journal, le héros poursuivi par des oiseaux assez salissants, une strangulation par téléphone prise pour un appel coquin ou encore un savoureux pastiche de « Christine » .
De plus, comme souvent dans les films de Mel Brooks, la caméra devient un personnage à part entière ce qui donne une scène excellente où la vue de la caméra, située sous une table de verre, est constamment cachée par des objets.
D'autre séquences sont plus basées sur le visuel (comme le type au centre d'une ombre en forme de grille circulaire qui se sent piégé dans une toile) ou le comique de situation (incarné par le couple SM).
Le film est donc doté de bons moments mais décolle malgré tout rarement et les 20 premières minutes sont d'une platitude affligeante. Mel Brooks se perd parfois dans des séquences où les situations sont grosssies et manquent de tact pour faire mouche.
Note: **

Blade


Si Bram Stocker révolutionna la littérature en créant le vampire séducteur et si attractif que nous connaissons tous, le cinéma lui a donné ses lettres de noblesse et en a fait un mythe populaire capable de traverser les siècles.
Car, en constante évolution, le mythe du vampire s'est adapté en fonction de sa génération.
De Bela Lugosi au regard quasi hypnotique à Cristopher Lee, dont on dit qu'il symbolisait à lui seul l'angoisse et le mystère grace à ses compositions stupéfiantes de méchants et qui fera la joie des studios de la Hammer, le personnage de Dracula a harangué les foules durant des décennies apparaissant dans une bonne centaine de films (pour la plupart de gros navets).
Trop c'est trop et c'est justement cette surabondance qui détruit le mythe peu à peu. Si bien qu'au début des années 70, le vampirisme connait une période de trouble.
Loin des classiques de l'horreur, on assiste alors à un recul sur le genre sous la forme de la parodie; où excelle le « Bal des vampires » de Roman Polanski.
Le renouveau viendra d'un certain Francis Ford Coppola qui souhaite réhabiliter ce monstre sacré du cinéma fantastique qu'est Dracula. En 1992 sort donc sa version du mythe avec un Gary Oldman impeccable dans le rôle du buveur de sang solitaire.
Le compte n'est plus un cliché maladroit mais un homme accablé par sa condition et contraint de se repaître de ses congénères.
2 ans plus tard, « Entretien avec un vampire » de Neil Jordan arrive sur les écrans. Adapté d'un roman d'Anne Rice, le film fourmille de stars (Cruise, Pitt, Banderas, Slater, Dunst) mais surtout il pose les marques de ce qui deviendra le vampire moderne: les vampires sont désormais intégrés à notre société, ils sont un peuple avec des lois et des rang.
Avec ce film, l'inconscient collectif change de regard sur les vampires : si l'imagerie ail, crocs, allergie au soleil au soleil est toujours d'actualité, les vampires sont désormais une race à part, supérieure, située au dessus de nous dans la chaîne aliment aire.
A partir de là, les films n'ont eu de cesse de se conforter dans cette image, multipliant les manières de dézinguer un vampire (« Une nuit en enfer » de Rodriguez).
Une célèbre série verra même le jour (« Buffy », évidemment) qui apportera encore une autre nouvelle image du vampire, celle de celui qui recherche l'affection mais qui est prisonnier de sa condition.
Voilà, il fallait bien ce long prologue pour parler de Blade.
Comme la plupart des super héros, Le personnage de Blade provient des comics Marvel (bien qu'il ne soit que de passage). Mi vampire, mi homme, Blade est un guerrier chargé de traquer et d'exterminer ceux qui ont des canines plus longues que la moyenne.
Blade n'est pas à proprement parler un blockbuster hollywoodien vu que son budget n'est pas gigantesque et que les acteurs ne sont pas des stars. C'est sûrement pour ça que le réalisateur a pu échapper au contrôle de producteurs trop soucieux de choquer les petits n'enfants.
Et c'est une très bonne chose car loin de daubes comme Electra (sorti quasiment 10 ans plus tard), assassin de son métier mais qui s' éprend d'une famille, Blade est un film noir et violent. Le héros est une machine à tuer mais qui doit se droguer pour ne pas sombrer du côté vampirique de la balance.
La plupart des acteurs de films d'action ont connu leur heure de gloire dans des rôles de grosse brute qui parle peu et frappe fort (Rambo, Terminator, Universal Soldier, Pitch Black... les exemples ne manquent pas).
C'est donc peu dire que le bodybuildé Wesley Snipes est monolithique tant le role du bloc de marbre lui va comme un gant. Caché derrière ses lunettes de soleil, l'acteur ne laisse paraître aucune émotion mais éclate du vampire - au fusil à pompe, au pistolet mitrailleur, au sabre ou à mains nues (il reprend d'ailleurs le style de combat qui l'avait fait connaître dans passager 57... seule chose à sauver du film, au passage) avec une classe folle !
Que ce soit Dans le rôle du méchant, Sephen Dorff apporte un je-ne-sais-quoi de sadisme à son personnage qui le rend particulièrement attirant; tout comme Kris Kristofferson crédible à souhait en vieil acolyte.
Mais c'est surtout la technique qui mérite d'être appaudie.
Le montage est un modèle du genre, malgré la profusion de combats et d'effets spéciaux, on sait toujours ce qui se passe à l'écran. Quant à la photographie elle donne réellement un cachet particulier au film, notamment lors des scènes où le temps s'accélère et où la nuit vient recouvrir la ville ou au contraire lors de la scène ou Blade et l'infirmière roulent sur un pont dans une lumière quasi onirique.
La réalisation ne manque d'inventivité lors de certaines scènes de combat où les vampires se désintègrent littéralement sous les coups, quand le méchant évite des balles au ralenti (3 ans avant Matrix...) et ne lésine pas sur les effets gores (mention spéciale à la lampe à UV).
Mais surtout la plapart des bonnes idées provient de plans innatendus comme les mains des amoureux qui se serrent derrière un vampire carbonisé ou Blade qui bondit derrière l'infirmière sans qu'on entende le bruit de son saut, la moto qui surgit de nulle part, un pan de mur qui explose avant de tomber devant la caméra...
Le scénario est bateau : aidé d'un vieux boiteux et d'une infirmière en attente de mutation, il doit empêcher les vampires de régner sur le monde mais porté de bout en bout par une action violente et une noirceur assez innatendue.
Le scénariste David S Goyer, spécialiste en univers dark (« Batman Begins ») et en héros torturés (« Dark City ») n'hésite d'ailleurs jamais à en rajouter (Blade retrouve sa mère, qui le torture, avant de la tuer, Stephen Dorff arrache les canines d'un vampires avant son exhumation par le feu, Kristofferson préfère se suicider plutôt que de muter, Blade doit voler pour se payer son sérum.
On dit d'un film que les 10 dernières minutes sont les plus importantes car c'est ce que les spectateurs retiendront. De ce fait, on retient un avis mitigé sur Blade car lors de la grande scène finale, le film sombre dans la baston pure et le méchant gonfle pitoyablement avant d'éclater.
Le réalisateur Stephen Norrigton affiche clairement sa passsion pour les jeux video (on voit d'ailleurs un extrait du film « Mortal Kombat » chez les vampires.
Mais quand on voit (dans les bonus DVD) ce qu'était la fin originale (le méchant devient une espèce de gelée de sang géante et Blade brise le sérum avec son épée pour la détruire) on se dit que finalement ça aurait pu être pire!
Malgré tout, ce qui aurait pu n'être qu'une adaptation ratée de plus devient un divertissement de qualité porté par des scènes d'action de haut vol, des acteurs impeccables, un rythme soutenu et une volonté farouche de ne pas tomber dans la mièvrerie.
La suite de Guillermo del Toro mérite vraiment le coup d'oeil pour son action débridée proche du manga mais « Blade Trinity » réalisé par David S Goyer me conforte dans mon idée qu'il aurait du rester scénariste...
Note: ***

Le monde de Nemo


Que serait devenu Disney sans Pixar?
Alors que les premiers ont échoué à s'adonner à des suites toujours plus sophistiquées à base d'images retravaillées par ordinateur (qui nous faisaient bien regretter l'ancien temps du celluloid) mais dénuées d'âme et de plus en plus gnangnan, les seconds bien que entièrement en 3D bénéficient toujours de scénarios originaux et de personnages travaillés.
Depuis la sortie de Toy Story, le studio n'a cessé de nous surprendre par leurs prouesses techniques et leur humour décalé.
Car ce qui fait la qualité du studio c'est d'utiliser la 3D en fonction de l'histoire et non le contraire. Leur plus grande fierté reste le fait que leurs personnages pour la plupart inanimés ou animaux paraissent humains, c'est à dire qu'ils possèdent et transmettent des émotions. C'est peu dire qu'ils pouraient nous faire pleurer en mettant en scène une brosse à dents... Bref, regarder un Pixar, c'est avoir la garantie de passer un bon moment.
Passons au film maintenant.
C'est l'histoire d'un poisson clown, papa poule, qui mène une existence paisible avec son fils unique, Némo. Lorsque Némo est capturé par un plongeur, il va tout faire pour aller le sauver. La première chose qui frappe quand on regarde le film c'est qu' il se passe sous l'eau.
Oui, sous l'eau et non pas au milieu de millions de polygones enchevêtrés censés la représenter. Les créateurs du film ont en effet passé plusieurs semaines sous l'océan pour recréer sa couleur et sa consistence caractéristique.
De même, les poissons possèdent des mouvements particulièrement fluides mais le tout sans tomber dans le documentaire réaliste genre « Au temps des dinosaures ».
Dès les premières secondes, on est donc happés par le film sans même se dire que c'est bien fait... On le vit! Pixar ne rime pas avec Pixel, qu'on se le dise!
On prend les mêmes et on recommence!
L'l'histoire, elle, est typiquement Pixarienne...
Un personnage qui passe une vie peinarde dans un environnement qui lui est familier va se retrouver plongé au coeur de l'inconnu et prendre du recul sur lui même.
La formule depuis si longtemps éculée fonctionne pourtant toujours aussi bien, du moment qu'elle est bien retranscrite.
Peu importe le flacon, pourvu qu'on est l'ivresse (des profondeurs...).
C'est là que le génie des scénaristes entre en jeu. Le héros rencontre une jolie fille qui va l'aider à retrouver son fils... c'est vrai qu'on avait encore jamais vu ça...
Sauf que, la jolie fille est un rien amnésique et le méchant qui retient l'enfant prisonnier, n'est rien d'autre qu'un simple dentiste amateur d'aquarium.
Les créateurs prennent un malin plaisir à bouleverser les clichés du genre.
Le grand requin blanc (nommé Bruce en référence au requin animatronique des 'Dents de la mer » est le leader d'un groupe végétarien, les tortues de nature assez lentes sont en fait complètement stones, Marin le poisson clown est incapable de raconter une blague...
Comme toujours chez Pixar, les personnages sont complètement barrés et les répliques délirantes fusent. Les nombreux personnages secondaires sont d'ailleurs toujours très réussis avec chacun leur propre personnalité un peu décalée.
Mais l'action n'est pas non plus en reste car ce poisson de quelques centimètres va se frotter pèle mêle à une baudroie, une explosion sous marine, un banc de méduses, une baleine...et à Dory.
Cette compagne amnésique et un rien casse cou et une véritable mine d'or pour les scénaristes qui ont su exploiter à fond les caractéristiques du personnage. Elle sait lire mais elle oublie tout et elle est la seule à connaître l'adresse du dentiste. Fallait y penser...
Bref, hormis un manque de rythme par moments du au fait de croiser des personnages différents toutes les 15min ce qui multiplie les situations sans forcément les approfondir, Le monde de Némo vaut 100 fois mieux qu'un « Roi Lion 2 » ou un « Atlantide ».
Note: ***

Au revoir à jamais


Renny Harlin aime le froid (ses films se passent souvent la veille de Noël).
Renny Harlin aime l'action violente (films interdits au moins de 12ans).
Renny Harlin aime diriger des acteurs connus (Stallone, Bruce Willis, Samuel L Jackson,...).
Renny Harlin à défaut de faire des films divers, fait des films d'hiver (je sais, elle est nulle...).
Sam est une institutrice, mère d'une petite fille et épouse d'un mari sympa et attentionné.
Son seul problème : elle est amnésique. Pas moyen de se souvenir de son passé au delà des 8 dernières années. Mais un choc dû à un accident de voiture va lui faire retrouver peu à peu la mémoire...
Elle découvre vite qu'elle est une tueuse d'élite, Charlène, qui appartient à une organisation secrète et que sa petite vie pépère à laquelle elle s'était habitué n'est qu'une couverture...
Elle va donc remonter la pente et dessouder tout ce qui se présentera sur son chemin.
Pour cela, elle va demander l'aide de Mitch, un ex flic reconverti dans le privé expert en magouilles de toutes sortes joué par le toujours impeccable Samuel L Jackson (qui avec son béret et ses clubs de golf anticipe sur son rôle dans le 51ème Etat^^)
Après on retrouve les classiques courses poursuite dans la neige, le kidnapping de la gossse, l'infiltration dans la base secrète, l'attaque terroriste finale et la victoire des gentils...
Du côté des seconds rôles, on retrouve avec plaisir David Morse, acteur méconnu (Rock, 16 Blocks) mais au charme fou et Craig Bierko en méchant de service qui se la joue décontracté, sourire en coin.
Geena Davis est surprenante. Tout comme dans Beetlejuice et Thelma et Louise, elle passe facilement du visage angélique de la mère au foyer à celui quasi psychotique de la tueuse effrenée. Honnêtement, on y croit! Mais bon, c'est pas ce film qui fera d'elle la nouvelle action star...
En fait, le problème c'est que le film manque d'originalité durant les scènes d'action.
En elle mêmes, ces scènes marchent bien sur le papier mais à l'écran le montage digne d'un téléfilm pour M6 en gâche la plupart. Et que dire du traitement des conditions de température....
En hiver, il fait froid. La glace c'est froid. Et en dessous, il fait pas plus chaud...
Pourtant, les héros font un plongeon dans l'eau glacé depuis le 3ème étage et ressortent peinards comme s'ils avaient fait un tour à la piscine du coin. Pire! Geena Davis est enfermée dans une chambre froide où l'on voit DIS-TINC-TE-MENT le méchant abaisser la température à -60°... ce qui n'empêche pas l'héroine de rester en débardeur et même d'y craquer une allumette... Ridicule!
Vers la fin, Charlie se laisse tirer par une girlande pour récupérer une mitraillette sur un cadavre en feu, avant de dégommer le méchant. En théorie, l'arme aurait du lui crâmer un peu les doigts, non??
On pourra noter aussi que dans certaines scènes qui se passent dans la neige, les acteurs ne produisent pas de buée lorsqu'ils soufflent... Ils sont trop forts ces Américains!
Mais en plus d'être immunisés contre le froid, les acteurs possèdent des voitures poids plume. Une voiture fait une embardée et s'écrase sur un lac gelé. J'ai dit s'écrase pas traverse. Une couche de glace ça a beau être résistant, faut pas pousser.
Autre séquence : Charlie fait face à une voiture qui lui fonce droit dessus. Elle abat le conducteur quelques mètres avant l'impact et la voiture s'arrête quasiment d'elle même...
Et puis la musique de Silvestri (Retour vers le futur, la Souris...),plutôt classique, n'apporte rien de nouveau au film.
Voilà pour le chapitre des condoléances.
Heureusement, le film possède aussi des bons moments.
Sans compter la qualité de l'interprétation, quelques scènes honorent le genre.
A de rares moments, on retrouve le Renny Harlin qu'on apprécie, celui de 58 minutes pour vivre et de Cliffhanger.
-Deux ou 3 cascades de voitures qui traversent un mur ou une cloison que n'aurait pas renié Mad Max.
-Une scène impressionnante où Mitch, attaché sur une chaise, est projeté à travers une fenêtre à la suite d'une explosion.
-Et surtout l'explosion finale qui vaut son pesant de cacahuètes! Je pense d'ailleurs qu' au moins pour ça, il faut voir le film.
Au final, le film se laisse regarder, mais ne restera pas dans les annales...
Note : *

Lolita malgré moi


C'est le genre de comédie qu'on devrait interdire aux plus de 18 ans... Si vous êtes une fille, vous apprécierez probablement le film.
Caly (ça se prononce Keili!) n'est jamais allé à l'école. Ou plutôt, elle a fait l'école à la maison. Ses parents sont de grands aventuriers, elle a passé son enfance en Afrique. Son premier jour est donc pour elle un vrai parcours du combattant : tout comme dans la jungle, il faut suivre certaines règles pour être accepté à l'école.
La jeune Caly rencontre ses premiers amis : une goth et un gros, qui lui demandent de s'intégrer au gang de Régina George, l'une des plus belles filles du lycée, véritable traînée qui passe son temps à médire sur son entourage avec ses 2 acolytes.
Caly se retrouve donc prise en charge par le trio des poufs de service, haïes et respectées. Elle va apprendre à s'habiller en rose Barbie, dire du mal des autres, apprendre à séduire le bogosse de la classe; bref elle va devenir une vraie pouf à son tour.
Mais le pire, c'est qu'elle va y prendre goût et semer la discorde dans le gang.
Le titre original est plus explicite (Mean Girls/ méchantes filles). Ah ça oui, elles sont méchantes et vulgaires au possible : les « putes, pétasse et autres trou du cul » ne manquent pas et elles ne reculent devant rien pour arriver à leur fin.
Cependant, le film a quelques atouts qui fait que l'on ne s'ennuie pas.
Tout d'abord la jeune Caly, jolie rousse craquante, accompagne le film de sa voix off.
Procédé classique mais qui permet de balancer quelques commentaires bien placés sans ralentir une scène.
Ensuite, les filles du trio de pouf se révèlent un peu plus profondes que ce à quoi on pourrait s'attendre, ce qui est assez rare dans ce genre de comédie.
Enfin, loin de faire de la figuration, le directeur et la prof malchanceuse font des seconds rôles tout à fait sympathiques.
La direction d'acteurs et artistique (une belle lumière et un montage réussi) sont donc de bonne qualité.
Bien que certains gags se révèlent bien trouvés, comme le coup de la blonde qui s'aide du miroir pour former un K sur sa poitrine (forcément, il est à l'envers..), la plupart tombe souvent à plat faute d'un excés de vulgarité (la mère qui propose des préservatifs à sa fille qui est en train de se faire sauter). Faut aimer...
Mais bon, bluette américaine oblige, tout est bien qui finit bien. Caly gagne le concours de math, récupère son petit ami, devient reine du bal et se réconcilie avec tout le monde (et tout ça, en moin d'un quart d'heure!), le tout enrobé d'une bonne dose de guimauve à la fin et une morale gnangnan genre « dire du mal des autres, c'est pas bien, ça nous rendra pas meilleurs ».
A noter, la scène la plus drôle du film (pour moi) est celle où l'on voit les 3 amies réunis dans l'herbe qui regardent un autre trio de blondes.
Le passage en lui même n'est pas drôle, mais accompagné de la musique de fin de Mortal Kombat (si, si!), il en devient presque absurde; comme si Caly venait de sauver le monde ou un truc dans le genre...
Note: ** pour les plus jeunes

Desperados 2 (Once upon a time in Mexico)


Roberto Rodriguez, réalisateur mexicain, s'est fait connaître avec El Mariachi.
Ce film d'action au budget ridicule bourré d'idées géniales a fait sa renommée et Rodriguez en a même réalisé une suite/remake : Desperado. Avec le charismatique Antonio Banderas et la pulpeuse Salma Hayek dans les rôles principaux, le film fait un carton et propulse son réalisateur dans les hautes sphères.
Quelques années plus tard, Rodriguez décide de reprendre le personnage à qui il doit sa célébrité. Le guitariste pistolero reprend donc du service pour la 3ème fois...
Habitué aux films modestes à petit budget, cette fois Rodriguez voit grand! Après l'Amérique et la Chine, il décide de nous offrir sa saga sur le Mexique.
Le film prend donc les allures d'épopée sanglante avec coup d'état, héros meurtri en quête de vengeance et une foule de personnages secondaires.
Du côté du casting, plus question de se contenter de ses amis.
Aux côtés du toujours génial Dany Trejo et des habitués, les guests stars se multiplient : Jonnhy Depp, Mickey Rourke, Willem Dafoe, Eva Mendes....
On peut dire que le casting a fière allure!
Côté technique, le film baigne dans une lumière intense qui sublime chaque plan. Les couleurs sont éclatantes et contrastent parfaitement avec les costumes sombres des personnages. La musique est toujours aussi agréable (si on aime les ballades espagnoles) est apporte une douce mélancolie au film.
Le film rencontre cependant 3 problèmes majeurs...
1 L'histoire est inutilement compliquée. Les intrigues secondaires s'accumulent (sans compter les flash backs) et réduisent certains personnages à peau de chagrin. Mickey Rourke ne fait que quelques apparitions, par exemple.
Ce qui est vraiment dommage quand on sait de quoi les acteurs sont capables.
Un qui n'est pas mis de côté, par contre, c'est Jonnhy Depp. Jouant un agent du gouvernement incognito plutôt décalé (il porte le sigle C.I.A sur son T-shirt et se balade avec un 3ème bras à la De Funès dans Fantomas), il s'accapare la caméra et nous régale de ses mimiques et de répliques savoureuses...
2 Comparé au premier Desperado, les scènes d'action s'avèrent irrégulièrement cadrées et montées. Malgré l'ingéniosité de certaines scènes, la plupart des plans s'avère assez classique et l'action tend vers le copier/coller : à chaque coup de fusil, le méchant décolle et s'écrase sur une table.
La poursuite à moto est trop rapide pour que l'on puisse vraiment l'apprecier. La révolution finale se contente de quelques litres de kérozène qu'on fait exploser sur les marches.Mais le pire, c'est les impacts de balles; les ennemis crépitent quand ils sont touchés!!!
Bref, la crédibilité en prend un coup.
Enfin 3ème point, le film oscille constamment entre les scènes d'action délibérément exagérées où les ennemis sont projetés dans les airs sur plusieurs mètres sur fond de solo de guitare et celles plus réalistes et crues où des médecins se font descendre, où un pauvre type se fait lacérer le visage pour faire croire à une erreur de chirugie, où Jonnhy Depp bute une serveuse...
A trop hésiter entre le film d'action au second degré et la fresque historique, Rodriguez s'emmelle dans ses propres pinceaux.
Heureusement par moments le réalisateur retrouve sa verve des beaux jours lors de séquences surprenantes.
Exemples :
- Après la guitarre lance roquette et mitrailleuse de Desperado, on a droit à la guitarre lance flamme et la guitarre télécommandée.
- El Mariachi dégomme un garde en haut d'un escalier qui glisse le long de la rambarde synchronisé avec la marche de Banderas pour qu'il puisse récupérer l'arme sans s'arrêter.
- El Mariachi qui descend un escalier en surfant sur l'étui à guitare.
- El Mariachi qui lors d'une poursuite à moto saute dans une Cadillac et démarre aussitôt.
- Et surtout la scène où Depp, aveugle (bien que l'on distingue ses yeux dans la scène du taxi^^), le sang coulant sur ses joues, dans un costume noir de la tête au pieds affronte des gardes en s'aidant de son ouïe dans une rue dévastée.
Cette séquence à la beauté baroque est certainement l'une des plus réussies.!
Le film est donc loin d'être mauvais mais se révèle nettement inférieur aux précédents. Heureusement, l'interprétation des acteurs et quelques moments géniaux rattrappent le coup.
Note : **

Crazy Kung Fu


Sing est un voleur sans envergure mais pas sans ambition. Son rêve? Faire partie du plus grand groupe criminel qui sévit en Chine : le Gang des Haches. En ce faisant passer pour l'un d'eux, il déclenche la colère d'un village reclus de pauvres paysans qui vont devoir se frotter au Gang. Mais ce que personne ne sait c'est que ce village abrite d'anciens champions d'arts martiaux...
Avec plus de 30 films à son actif, Stephen Show est une star du côté asiatique. Chez nous, il est surtout connu grâce à Shaolin Soccer, film culte où des champions d'arts martiaux participent à un tournoi de football.
Mélange hallucinant de comédie burlesque, d'effets spéciaux excellement exploités et d' acrobaties délirantes, Shaolin Soccer a placé la barre très haut dans le domaine de l'inclassable.
Et bien, aussi fou que ça puisse paraître, Kung Fu Hustle dépasse son aîné sur de nombreux points.
Stephen Show acteur/réalisateur retrouve sa bande de potes de Shaolin Soccer, autrement dit un casting aussi fabuleux qu' hétéroclite. Les joyeux lurons ont quand même des gueules à part... et ils en profitent pour incarner des personnages aussi crédibles que bizarres!
Le tailleur effeminé, le gros faussement débile, le chef de gang aux dents pourries, le bras droit à lunettes qui passe son temps à brailler...
Mais le casting ne serait pas complet sans le couple vedette que forment la proprio clope au bec au cri perçant et son mari, coureur de jupons souple comme une gelée anglaise. Quand on voit ces 2 beaufs approchant les 50 ballets, on n'imagine pas une seconde qu'ils puissent être des légendes du combat, et pourtant...
En parlant de combat, la moitié du film est constituée de bastons. Ces séquences, loin d'être répétitives, sont des merveilles de technique et d'inventivité.
Chaque combattant à sa technique propre : le tailleur durcit ses poings avec des anneaux de tringles à rideaux, la logeuse utilise son cri pour repousser ses opposants et son mari rebondit à chaque coup.Les méchants ne sont pas en reste puisqu'ils lancent des cimetteres en jouant de la musique, donnent des coups de griffes à en arracher les murs.
Le gros vilain, qui se la joue décontracté en claquettes bleu ciel, gonfle sa gorge comme un crapaud avant de prendre son envol.Le héros a aussi une palette assez étalée qui va du matraquage de pieds à la paume de Bouddha (...surprise...^^).
Le tout dans des environnements aussi improbables (une salle de casino) que destructibles (les décors volent littéralement en miettes!)
Quant aux ennemis, ils traversent le décor progetés par des coups de pied surpuissants, s'encastrent dans les portes et volent dans tous les sens.
Les bastons tiennent moins de Bruce Lee que d'Aterix!!
Bref le film enchaîne les séquences d'action qui se prennent pas au sérieux et allient à merveille l'humour absurde, les cascades les plus folles et les effets spéciaux dernière génération.
Mais résumer le film aux scènes de baston serait une grave erreur.
Nos zygomatiques sont constamment sollicités! Stephen Show manie le burlesque avec un talent rare. L'une des meilleures scènes est sans conteste cette poursuite entre Sing et la logeuse où les jambes des personnges forment un cercle comme dans les dessins animés. S
how annonce clairement sa passion pour les Tex Avery!
Le film est si riche qu'il est difficile de le décrire à quelqu'un qui ne l'a jamais vu.
Certains critiques parlent carrément d'une rencontre entre « Jackie Chan, Buster Keaton, Tarantinoet Bugs Bunny »!
C'est dire...
Je manque vraiment de place pour dire tout ce que ce film comporte! En vrac, je citerai une séquence d'ouverture façon vieux polars, le Gang qui entame une danse chorégraphiée, un lancer de couteaux désastreux, une référence à Shining, une belle histoire d'amour secondaire, une musique traditionnelle chinoise splendide, des ralentis et un montage impeccable...
Le film est déjà culte dans de nombreux pays!S
i vous avez aimé Shaolin Soccer, jetez vous dessus les yeux fermés!
Sinon, vous ne savez pas ceque vous manquer...
A voir en VO!
Note :***

Die hard 4 : Retour en enfer


10 ans qu'on n' avait plus de nouvelles de John Mc Clane, flic malchanceux mais qui étalait du méchant par paquets de 12.
10 ANS! Ca en fait des scénarios refusés. Faut dire que de ce côté là, les scénaristes ont vraiment eu la poisse.
Fin 2001, on décide qu'il n'y aura plus d'attaque terroriste dans le film.
Fin 2004, Bruce Willis fête ses 50 ans, on se dit qu'il n'est plus aussi frais.On pense alors à un tsunami qui ravagerait les Caraibes dans le rôle du méchant. Michael Bay serait aux commandes. Mais le VRAI tsunami qui ravage la Thailande renvoie le script dans les limbes, aux côté de Indiana Jones 4.
Janvier 2006, Len Wiseman réalise Underworld 2. De suite, les bureaux de la Fox convoquent le jeune homme : le réalisateur du prochain film d'action le plus attendu, ce sera lui!
Chargé de protéger un jeune hacker, Willis va se retrouver au beau milieu d'un complot informatique visant à instaurer le chaos.
Au mauvais endroit, au mauvais moment... pour notre plus grand bonheur! 50 ballets mais une pêche de tous les diables, Papy fait de la résistance!
Le casting est particulièrement réussi. A part la star, aucune tête d'affiche au programme.
Mais comme dans les Underworld, Wiseman ne choisit pas ses acteurs en fonction de leur célébrité mais de leur talent. Habitué aux seconds rôles, Timothy Oliphant fait un méchant crédible avec juste ce qu'il faut de rictus en coin. Sa petite amie, adepte de kung fu, a recemment fait partie de l'équipe de Mission Impossble (Magguie Q). On reconnaîtra aussi, Kevin Smith (Dogma) dans le rôle d'un grand sorcier de l'informatique et un acteur de Roméo doit mourir, impressionnant de vélocité.
Pour ma part, je ne connais pas Justin Long, le hacker, mais balançant vanne sur vanne sans sombrer dans le ridicule, il est idéal dans son rôle.
Avec seulement 2 films à son actif (Underworld 1 et 2), Wiseman est monté en flèche dans l'estime du tout Hollywood. C'est peu dire que Len a du talent. Loin d'être une série B à petit budget, la saga Underworld est un renouveau du genre.
Le scénario, noir et quasi-dénué de second degré se marie élégamment à une mise en scène gore (enfin un film fantastique qui n'est pas pour les gamins!!!) et travaillée (ralentis magnifiques, caméra virevoltante).
Mais on ne filme pas de la même manière une baston vampire/loup garou et une course poursuite dans un New York réaliste. Et non seulement, il lui faut donner un coup de jeune à la série mais respecter ce qui fait son charme.Malgré ses millions de fans, Wiseman était donc attendu au tournant....
Mais Wiseman n'est pas du genre à se laisser abattre : il récupère son monteur (Nicolas de Toth), son compositeur (Marco Beltrami) et son designer (Patrick Tatopoulos). On ne change pas une équipe qui gagne!
A l'opposé d'un ptit bleu élevé au biberon MTV ( à savoir combats cablés matrixiens et images de synthèse à ne plus savoir qu'en faire), Wiseman est un adepte du réalisme, bref du palpable.Mais attention, le réalisme n'empêche pas le spectaculaire!
Un hélicoptère détruit en plein vol par une voiture, une camionnette souflée par le souffle d'une explosion de gaz, une voiture bloquée dans un ascensceur (si,si...), une poursuite entre un Harrier et un semi remorque (que n'aurait pas renié True Lies).
Enchaînant coup sur coup des séquences d'anthologie, le film nous cloue sur notre fauteuil, sourire béat aux lèvres.
Quant à Bruce Willis, hors de question qu' il s'adonne au kung fu ou évite les balles au ralenti.
Ca n'empêche pas l'acteur de s'en donner à coeur joie dans les fusillades pétaradantes, les explosions de véhicules divers et variés et la baston mano à mano!
Côté baston, d'ailleurs, Willis va tomber sur un os (voire même 2) et les cicatrices sur son visage ne s'effacent pas toutes à la fin du tournage... On sent que quand quelqu'un se mange une mandale, il ne fait pas semblant!La preuve : au générique le nombre de cascadeurs est 3 fois plus important que celui des acteurs^^

Len Wiseman réussit un miracle : un film d'action bien joué, bien filmé, intelligent, drôle, spectaculaire ni trop violent (pas de giclées de sang à l'horizon), ni trop grand public (pas de rap/rn'b dans la bande son).
Il s'offre même le luxe de placer quelques clins d'oeils savoureux aux films précédents (les Agents Johnson par exemple)!
La version française est loin d'être baclée : Patrick Poivey (la voix française de Bruce Willis) possède toujours ce timbre inimitable qu'on associe à l'acteur depuis ses débuts.
Un ou deux petits soucis de crédibilité vers la fin viennent entacher un tableau presque parfait : l'autouroute qui se craquèle mais qui s'arrête miraculeusement à la séquence suivante, les méchants qui n'entendent rien au boucan provoqué à une centaine de mètres du hangar où ils se trouvent et la fin du gros vilain assez tirée par les cheveux (Bruce n'a rien mais le bad guy vole carrément en arrière???)
Mais qu'importe! On en prend plein les yeux et plein les oreilles pendant 2h20, et on en redemande!
Note : ***

Resident Evil


Anderson s'est apparemment spécialisé dans l'adaptation de jeux video, mais sa carrière est sur la mauvaise pente.
Resident Evil se situe après un Mortal Kombat sympa et bien chorégraphié mais avant un Alien VS Predator calamiteux.
Le film n'est donc pas un navet mais ne vaut pas plus.
Bien qu'il s'agisse de l'adaptation d'un des meilleurs survival horreur, le film ne dépasse pas la case interdit au moins de 12 ans...
On peut donc s'attendre à un film pop corn, pas prise de tête, mais qui n' hérissera pas non plus le poil de nos chères petites têtes blondes. C'est le cas.
Pour une soirée pizza entre potes pré-ados, le film remplit son contrat de baston au ralenti, de monstres baveux et de nanas court vêtues! En revanche les fans du jeu, se sentiront un peu abusés (où est passé le manoir du jeu, les hunters et surtout la trouille???), de même que les fans d'horreurs qui resteront sur leur faim.
Paul Anderson n'est pas un mauvais réalisateur mais il peine à instaurer une ambiance digne de ce nom. Au contraire, il n'hésite pas à emprunter à ses prédécesseurs. Hommage ou manque d'idées?Quoi qu'il en soit , les habitués reconnaitront le rayon mortel de Cube, la reine Rouge au départ représentée par une caméra fixe avec un point rouge (merci Kubrick!^^), un zombie qui traîne une hache (Jeeper Creepers ou Jack l'Eventreur).
Bref les références ne manquent pas...
En ce qui concerne le côté artistique, le grain de la photographie rend les maquillages assez effrayants mais les cadrages sont dans l'ensemble plutôt moches, le hard rock d'ascensceur fait pitié et les acteurs sont en roue libre.
Milla Jovovich est plutôt crédible en soldat d'élite amnésique, tout comme Michelle Rodriguez (qui se la joue gros dur à la Aliens) mais le reste de la troupe n'apporte rien à des rôles vus cent fois.
Le scénario est assez basique mais le fait que les personnages principaux soient amnésiques nous tient en haleine jusqu'à la révélation. En fait, pour ma part, j'ai trouvé que le film devenait interessant dix minutes avant la fin : Michelle se transforme, Matt se fait embarquer et va subir sa mutation (Némésis) et Milla se retrouve seule dans une rue dévastée, fusil à pompe à la main. Mais c'est là que le film se termine...dommage.
C'est d'autant plus dommage que la suite du film (Apocalypse) fourmille de bonnes idées mais est filmée avec les pieds!
Note: *

Bernie


Un bébé est retrouvé dans une poubelle le jour de Noël par un éboueur du nom de Bernie. Ainsi a commencé l'histoire de Bernie Noël...
Après avoir passé toute sa vie dans un orphelinat, Bernie décide de se mettre à la recherche de ses parents qu'il croit être un riche couple d'Américains qu'on a kidnappé depuis 30 ans. En chemin, il croise une junkie, élevée par un père alcoolo, avec qui il va vivre une histoire d'amour.
Les films d'Albert Dupontel et Terry Gilliam partagent le même mélange loufoque d'humour trash empreint de poésie.
Comme dans Brazil, le héros est un naif rêveur perdu dans un monde pourri jusqu'à la moelle. On peut dire que la série de portraits que nous offre Dupontel, n'est pas vraiment ragoûtant...Chacun en prend pour son grade : la politique, les handicapés, les aristos, les vendeurs d'immobilier et j'en passe.
Le père de Bernie ne pense d'ailleurs qu'à une chose : sodomiser tout ce qui n'est pas du même sexe... Affreux, sales et méchants, ça vous dit quelque chose?^^
Même le héros simplet est une vraie machine à tuer. Et il ne s'en prive pas....Qu'il croque un canari pour faire parler un vieil éboueur, qu'il massacre une famille à coups de pelle, qu'il explose la tête d'un député au fusil de chasse, Dupontel ne s'impose aucune limite dans l'art de choquer et il y réussit fort bien.
A tel point qu'on ne sait plus s'il faut rire ou gerber un bon coup!
En revanche, l'histoire n'est pas qu'un pretexte à une série de gags glauques.
En fait, c'est Quasimodo revu par Jean Pierre Jeunet : loufoque, trash, mais au final un film plus profond qu'il en a l'air.
Quasimodo est un orphelin violent, simplet et bourré de fric et Esmeralda est une junkie, écrasée par les autres, qui ne cherche qu'à se faire un peu de pognon. Pognon que son ivrogne de père s'empresse de dépenser en litres de rouge.
La séquence finale m'a laissé un peu perplexe (comme souvent chez Gilliam d'ailleurs). J'ai généralement du mal à interpréter ce genre de séquence onirique s'il n'y a pas de véritable explication. Je suppose qu'ils meurent tous mais le changement entre les 2 scènes est si rapide que le doute s'installe...
On peut reprocher au film ses effets de caméra qui lui donnent son côté amateur et un humour TRES TRES noir qui ne plaira pas à tout le monde.
En tout cas, moi, il me tarde de voir Enfermé dehors!!
Note : ***

L'Exorciste






Your mother sucks cocks in hell!

Je ne l'avais encore jamais vu mais c'est la réplique, tout le monde la connait.

L'église a du faire des bonds au plafond! Mais est ce que le film est devenu célèbre seulement à cause de ça?

Certains des films d'horreur des annés 70, énormes succès qui ont révolutionné le genre, ont beaucoup vieilli. Je ne plaçait donc aucun espoir véritable dans celui là.

Au pire ce sera une une grosse daube ridicule, au mieux un bon film mais aux effets spéciaux datés.

Dès le générique, j'ai une excellente surprise : le réalisateur, William Friedkin, est l'auteur du frénétique French Connection. Friedkin privilégie la mise en scène réaliste.

Son style, quasi documentaire, nous plonge directement dans le film, nous prend aux tripes et fait des noeuds avec!

Après un prologue dans le désert, on découvre le quotidien d'une actrice, puis après, sa fille Regan.

Véritable petit ange, espiègle mais charmante , Regan va vite se comporter de façon étrange voire effrayante. Sa mère va donc contacter tous les spécialistes possibles pour découvrir la cause de la maladie. Sans résultats. Alors que l'état de Regan s'aggrave, un crime inexpliqué est commis. Regan est soupconnée...En même temps, un prêtre psychiatre perd sa mère et se défoule en boxant.

A ce moment là, on est à la moitié du film et je n'ai pas encore mentionné le mot « exorcisme ».

Tout ça pour montrer que le réalisateur prend son temps pour exposer le quotidien de ses personnages pour les rendres plus réels. La possession ne passe jamais au premier plan et ne devient réellement le sujet de l'histoire qu'àpres une bonne heure. Mais la lassitude ne s'installe jamais. Au contraire, la caméra de Friedkin nous place toujours au centre de la scène et parvient à nous captiver totalement. Par exemple la scène de l'hopital psychiatrique est réellement dérangeante par le comportement des malades entrecoupés d'une série de plans sur leurs visages blafards, dénués d'expression.

Dénuée d'expression, ce n'est pas le cas de Regan. La jeune Linda Blair est absolument ahurissante dans le rôle de la possédée. Elle ne se contente pas de gesticuler sur son lit en poussant des grognements, elle apporte une véritable présence malsaine au rôle.

Mais même avec la meilleure volonté du monde, l'actrice aurait du mal à parvenir à être aussi crédible sans son maquillage. Les yeux révulsés, sa peau se déchire et elle gerbe à plusieurs mètres.


Les effets les plus simples sont les plus efficaces, Hitchcock l'avait compris. Friedkin aussi comme le montre cette utilisation de voix multiples parlées à l'envers ( les sons bizarres font souvent froid dans le dos, ici c'est le cas!)

Doté d'un scénario machiavélique et d'actrices (la mère et la fille) merveilleuses, le film réussit le tour de force d'accumuler les scènes plus flippantes les unes que les autres sans jamais tomber dans la surenchère et parvient à nous tenir en haleine jusqu'à la fin.

Loin d'être un simple film d'horreur, L'Exorciste est l' histoire d' un phénomène inexplicable basée dans un monde dominé par la science et la technologie tout en remettant en question certaines idéologies religieuses. Mais aussi, il donne le sentiment qu'à tout moment nous pouvons laisser notre côté obscur (^^) prendre le dessus.

C'est peut être pour tout ça que le film continue à exercer une telle fascination.

Note :***

Camping


Voilà donc ce fameux film qui a plié en 2 la France de rire.
A entendre mes potes se balançer des répliques en s'envoyant un ptit Pastis et me railler de pas encore l'avoir vu, je m'attendais à un fils caché des Bronzés ou un mix entre l'humour de Mission Cléopâtre et l'ambiance décalée de Brice de Nice, bref un film culte!

1h00 après avoir inséré le DVD, je regarde fébrilement ma montre pour la 15àme fois. Oui fébrilement parce que j'ai du mal à garder les yeux ouverts. Encore une demi heure...
Un chirurgien réputé et sa fille partent en vacances en Espagne. Pas de bol, la panne.
Ca pourrait être la base de la Colline a des Yeux mais la famille d'énergumènes perdus au milieu de nulle part, c'est les campeurs des Flots Bleus.
Le camping c'est chouette! C'est comme une grande famille, on a son petit nom (mais attention après quelques années d'expérience seulement), on a son petit coin à soi (mais attention à ne pas se le faire piquer par un couple de Hollandais), et puis surtout IL Y A PATRICK!
Ben oui, la star du film c'est Dubosc. Le comique tombeur joue ici les...comiques tombeurs (noooon?).
Alors, l'acteur est drôle certes mais si on ne connait pas ses sketchs. Le roi du recyclage!
Les autres acteurs ont aussi des rôles de composition : Saigner, souvent râleuse qui passe son temps à crier joue... la râleuse qui passe son temps à crier.
Gérard Lanvin, habitué aux gros durs mals embouchés mais qui ont au fond un coeur d'or, joue...ouais bon on a compris.
Claude Brasseur (la Boum quand même) se ridiculise en campeur grognon qui passe le film à essayer de récupérer sa place.
Les autres acteurs m'ont tellement marqué que je les ai déjà oubliés...
L'histoire n'est qu''une série de sketches qui concourrent pour la palme du plus lamentable.
Attention, gag : Lanvin va aux toilettes mais il n'y a plus de papier.
Regag, c'est l'anniversaire de Lanvin qui ne veut pas que ça se sache et tout le camping est au courant. Mort de rire, non?
Le film réunit pourtant quelques bonnes idées : un mécano qui pète les plombs, une rivalité pour une place de camping, un Dubosc qui tape l'incruste quand on ne l'attend pas...
Mais chaque trait d'humour, aussi éphémère soit il, est purement gaché par une répétition du gag à outrance. La première fois, ça passe, la 4ème, ça me les casse!

Fabien Onteniente devrait apprendre à se servir d'une salle de montage.
Le film suit un rythme qui ne change jamais. A chaque fin de séquence, un personnage balance une vanne censée être drôle et le film enchaîne avec une autre scène.
Ce procédé éculé qui marchait peut être il a quelques décennies, rend la mise en scène soporifique et ridiculise toute tentative d'humour.
Je me suis surpris à 2, 3 reprises à esquisser un sourire mais le temps que mes lèvres s'étirent suffisamment, il s'était transformé en rictus de mépris.
Lanvin est un chirurgien esthétique, hop on en profite pour montrer quelques paires de seins à l'écran. Comme ça, par plaisir. Monsieur va apprécier.
Oh et puis tant qu'on y est, on va aussi mettre quelques nudistes, au diable l'avarice!
Le cul fait vendre alors pourquoi s'en priver
Vers la fin du film, le film prend une autre tournure et on est censé sortir les mouchoirs.
Fabien, pour être triste, il faut que la situation soit crédible... Dubosc pleure « ouin, ma femme est partie! Je suis qu'un nul. Oh regarde Michel, ils font la chenille, on y va! » On y croit à fond...
Qu'en je vois le succès qu' a eu le film et qu'on prévoit un Camping 2, je me pose des questions sur l'avenir de la comédie française...
Note : 0

L'armée des morts


Quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur Terre.
Cette phrase célèbre provient de la Bible mais c'est aussi le point de départ d'un des plus grands films d'épouvante, Zombie de George Romero.
De ce classique de l'horreur, Zack Snyder reprend l'invasion des morts vivants dans les rues, la fuite des héros qui se réfugie dans un centre commercial et 2 ou 3 répliques bien pensées. Mais c'est tout...
Alors que Romero fait de son film une satire sur le gouvernement et la société de consommation, Snyder oublie le côté humour noir et se prend trop au sérieux, réduisant son film à un banal tir au pigeon.
Le film multiplie les têtes éclatées à bout portant filmées en gros plans mais le film a beau être visuellement satisfaisant (des maquillages convaincants, quelques plans séquence panoramiques impressionnants), il peine à véhiculer des émotions.
Hormis une ou deux scènes glauques aux éclairages blafards, les couleurs pêtent le feu prenant le genre, habitué aux tons sobres, à contre courant.
Les acteurs, quasi débutants, font de la figuration et se contentent de débiter des dialogues navrants avant de crever dans d'atroces souffrances. Même Ving Rhames, partenaire de Tom Cruise dans les Mission Impossible, peine à donner de la profondeur à son flic bourru.
De plus, le scénario accumule les situations invraisemblables. Le jeune noir, père et mari d' une famille zombie, refuse de se séparer d' eux. Bilan 2 morts chez les survivants....
Le vigile, gros con de service au début du film, se mue sans raison en quelqu'un sur qui on peut compter, allant même jusqu'à se sacrifier à la fin.... Mais la palme d'or revient à la pouffiasse qui vole un camion, traverse un parking rempli de zombies et va se réfugier chez un futur mort vivant pour...roulements de tambour... RECUPERER SON CHIEN!!!!! J'adore les animaux, là n'est pas la question, mais il y a des limites à la connerie franchement!!
Mais rendons à César ce qui lui appartient; le film n'est pas totalement raté non plus. Par moments, une bonne idée parvient à relèver la sauce: un violent accident au début filmé depuis un hélico, un excellent maquillage pour une grosse femme zombie, le voisin qui communique par panneaux, une troconneuse pour sécuriser l'accés au bus, le générique en forme de faux reportage...
Ce qui ne change rien au fait qu'on a l'impression de voir 28 jours plus tard (très bon film de Danny Boyle, avec une VRAIE ambiance, lui...) filmé comme un clip MTV avec des acteurs pris dans la rue.
Une musique country censée être ironique, des cartouches vides qui tombent sur le sol au ralenti, des têtes explosées à la chaîne, des personnages dérangés...
A force de mélanger les styles, Snyder espérait peut être donner une personnalité unique à son bébé mais au final ça ne ressemble à rien.
A défaut d' intelligence et de crédibilité, Snyder aurait pu miser sur l'action.
Il filme ses explosions à des kilomètres et on a l'impression que les zombies font exprès de passer devant un mur blanc pour que leur sang se voit mieux lorsqu' il gicle.
Conclusion: non, son film n'est pas spectaculaire!
Les bons films d'horreur ne manquent pas mais hélas les remakes fadasses non plus. Et avant de s'attaquer à un classique, il faudrait comprendre pourquoi s'en est un!
C'est à se demander comment après cette daube comme celle là, le réalisateur a réussi 300 : l'un des films épiques les plus impressionnants que j'ai pu voir?
Note: 0

Infernal Affairs


Il y a 10 ans, Yan et Ming étaient sélectionnés en tant que meilleurs élèves de l'école de police. En secret, Yan est devenu un agent infiltré dans la mafia et Ming est devenu officier mais qui voué sa cause aux triades. Ils sont désormais chargés de découvrir le traitre qui se cache dans leur camp sans savoir qu'ils vont se traquer eux mêmes...
Ce film a défrayé la chronique lors de sa sortie par sa qualité plastique et technique en s'imposant rapidement un peu partout (oscar meillur film).
L'intrigue dépasse de loin celle des gentils policiers contre les méchants mafieux.
Comme dans Volte/Face, il est difficile de distinguer le bien du mal, on est donc souvent confronté à des personnages à facettes multiples ce qui les rend réellement crédibles dans leurs choix et leurs actions.
Les acteurs sont brillants et rapellent furieusement le face à face anthologique Travolta/Cage.
L'acteur Andy Lau (Moon Warriors) est génial dans le rôle de la taupe et se révèle à la hauteur de Tony Leung, grand acteur chinois révélé notamment par Une balle dans la tête de John Woo, qui excelle dans le rôle du flic infiltré (oscar meilleur acteur au festival de Hong Kong).
Chez les seconds couteaux, rien à rajouter. Les acteurs qui interprètent le commissaire et le patron de la mafia sont eux aussi parfaits.
Ca, on peut dire que les réalisateurs Andrew Lau et Alan Mak se sont entourés d'un casting de grande qualité!
La photographie est également magnifique. Le film baigne dans une légère lumière bleutée qui renforce la tension instituée par un scénario truffé de rebondissements (oscar meilleur scénario), qui se déroule à un rythme effréné.
Certaines scènes délivrent un suspense impressionnant et le final en laissera plus d'un sur le carreau!
Sincèrement, on peut difficilement reprocher quelque chose au film, mais...
En fait les polars asiatiques peuvent se classer en 2 catégories (je simplifie à l'extrême) : les policiers violents (ceux de John Woo, Johnny To) et ceux où beaucoup repose sur les acteurs.
Infernal Affairs fait partie de la seconde catégorie.
Servie par des acteurs fabuleux, l'intrigue nous prend au tripes mais l'action se fait rare. Le film étant basé sur les confrontations entre les personnages et leur psychologie, elle n'est pas indispensable mais il est dommage de voir les fusillades et les courses poursuites réduites à leur plus simple expression...
A noter ; le film a fait l'objet de 2 suites et d'un remake du côté US : Les Infiltrés de Martin Scorcese (que je n'ai hélas pas encore eu l'occasion de voir). Ce qui prouve son statut de grand classique du polar.
Note: ***

La colline a des yeux 2ème partie



J'avais entendu parler de l'original, du remake et même de la suite du remake mais je n'étais pas au courant que le 1er avait une suite (et réalisée par Wes Craven himself en plus).
Le 1er ayant fait un joli succès au box office, évidemment il fallait en faire une suite.
L'intrigue? Comme souvent, elle n'est qu'un pretexte. Une bande de jeunes à la suite d'une panne d'escence va se retrouver au fin fond du désert.
La famille de cannibales ayant été tuée dans le 1er, on se demande quels vont être les méchants.« Personne n'a d'idée »? a t on du demander aux scénaristes.
« Et si on disait que l'un deux avait survécu? » Et voilà Pluton le chauve qui revient comme par miracle pour se venger.
Dès le début, il se fritte avec la seule personne qui paraît être plus mature que les autres et aussi incroyable que ça puisse paraître, il se fait dérouiller! Mais on comprend que cette femme est en fait sa soeur, Ruby, (retournée depuis à la civilisation).Elle prévient tout le monde que son frère est revenu et qu'il va les tuer mais NATURELLEMENT personne ne la croit. Après bien sûr, chacun va y passer.
L'originalité de ce slasher est que tous les mecs meurent au départ. Autrement dit, il ne reste plus que les filles. On s'attend donc avec espoir à les voir se transformer en bêtes de guerre comme dans l'excellent The Descent.
Pour commencer, il y a une aveugle dans le groupe, on sait donc qu'elle ne mourra pas...Vous avez jamais remarqué que dans ce genre de films, ceux qui ont un handicap survivent toujours??
Mais quand on croit tout perdu, le chien surgit, réveille le héros qu'on croyait mort et tue Pluton. Trop fort... Et voilà, le film redevient plat et sans intérêt.
On parie que le beau gosse (sans charisme) survit et sauve l'aveugle? Gagné! Le méchant meurt comme un con en tombant dans un puit après avoir été enflammé par l'explosion d'un bus et le couple repart à pied avec le chien.
Et Ruby dans tout ça? Elle a survécu? Tout le monde s'en fout et surtout les scénaristes.
On gardera quelques plans sympas lors de la poursuite en moto, 2 ou 3 effets gores assez réussis et un bon suspens dù à un climat assez dérangeant. A par ça, le film reste un slasher pauvré et téléphoné.
Wes Craven réalise un navet à 100 lieus de Scream ou Freddy; mal joué, mal réalisé (des ralentis moches au possible, une explosion finale ridicule) et devant lequel on s'ennuie ferme!
Note : 0

Shaun of the dead





Shaun est un petit employé sans avenir. Il passe son temps au pub du coin et vit avec son meilleur ami, Ed, traîne savate et branleur de première qui n'a jamais rien fait de sa vie. Et pour arranger les choses, il a des problèmes avec ses parents et néglige sa petite amie. Shaun s'endort dans sa routine quotidienne sans saveur. Il est temps pour lui de mettre de l'ordre dans sa vie...
Malheureusement, à ce moment les morts ressuscitent et attaquent les vivants.
Shaun doit donc reconquérir sa fiancée, se réconcilier avec ses parents, sauver ses amis et accessoirement rester en vie!
Comme le dit la bande annonce: A HERO WILL RISE...from his sofa! XD
Sorti en 2006, ce petit film britannique a connu un franc succès dans le monde entier et a bouleversé les codes du genre. Edgar Wright et Simon Pegg, alors inconnus au bataillon, sont des grands fans de films d'horreur et décident d'en tourner un à leur tour. Mais attention, ils ne veulent pas faire une parodie grand gignol ou un simple pastiche. Non, ce qu'ils veulent c'est faire un film qui fasse rire mais qui ne dénature pas les codes du film d'horreur.
Bref, une comédie horrifique.
Oui mais non... parce que le film ne doit pas se résumer à une simple invasion de morts vivants dans les rues de Londres, il faut que les personnages aient une histoire à eux.
Le problème c'est que des idées c'est bien mais il faut pouvoir les retranscrire à l'écran. Et quand on débute dans le ciné avec en prime un budget ridicule, on risque gros. Mais ce duo de cinglés a plus d'un tour dans son sac pour nous en mettre plein la vue.
Tout d'abord les acteurs ne sont pas des grandes pointures (sauf Bill Nighty qui a joué dans les 2 Underworld et les Pirates des Caraibes 2 et 3) mais assurent leur rôle avec un grand talent.
Simon Pegg est vraiment hilarant dans le rôle du looseur sur qui tout repose quand à son meilleur ami, autant on n'aimerait pas l'avoir chez soi autant on prend plaisir à le voir mettre le foutoir dans la vie des autres!
La mise en scène est impressionante par sa qualité et son rythme. La photographie est superbe et les plans séquences où on suit Shaun dans la ville fonctionnent à merveille.
Quant au montage, il fourmille de bonnes idées comme ces plans serrés et brutaux qui décrivent ce que fait Shaun -brossage de dents, tartinage de pain grillé.
Ces plans ne sont d'alleurs pas sans rappeller ceux de Lynch (Sailor et Lula) ou Aronovsky (Pi).
Vu le budget, on pourrait croire que les effets spéciaux sont cheap (de mauvaise qualité) mais il n'en est rien. Les maquillages des zombis sans renouveler le genre se révèlent plutôt réussis vu le nombre de figurants. Evidemment, le gore n'abonde pas comme chez Raimi ou Jackson mais c'est justement la qualité du film à utiliser les effets spéciaux à de rares moments pour les ménager.
Le scénario n'est pas en reste puisque l'attaque des zombies n'est pas le principal élément du film.
En fait le génie vient du fait que les zombies sont là dès le départ : Les caissières au ralenti parfaitement syncro dans leurs mouvements, les jeunes, bouches grande ouverte, qui écoutent leur musique ou qui mâchent un chewing gum et Shaun qui écoute sa fiancée, le regard complètement absent.
Un des meilleurs plans du film montre justement Shaun tituber en poussant une sorte de grognement jusqu'à ce qu'on comprenne qu'il sort du lit. Poilant!
Toujours le même boulot, toujours les mêmes gestes,( merci les Temps Modernes) toujours le même bar où il finit sa journée avec son meilleur ami qui passe ses journées devant la télé à s'enfiler des bières (belle caricature du gamer^^) La vie de Shaun est donc... sans vie justement!
Et quand les zombies débarquent; Shaun absorbé dans son train train quotidien, ne s'en rend même pas compte. Il les prend pour des ivrognes ou il ne voit pas ce qui se passe (l'excellent plan séquence où Shaun va se chercher un Coca à l'épicerie de coin alors que tout est dévasté (avec mains en sang sur les vitres).
Le film est une belle satire sur la vie d'aujourd'hui et un pied de nez au flegme britannique: Shaun discute avec une amie comme si de rien n'était alors que les secours sont sur le lieu d'un accident et quand les ennuis commencent, Shaun et Ed décident de rester assis sur le canapé devant la télé en attendant que ça se passe.
Les influences des 2 auteurs sont nombreuses. Mais sur le coup je ne peux citer que Romero pour la mort du binoclard (déchiré en 2 comme dans Le Jour des Morts Vivants) et pour le titre (le titre original de Zombie est Dawn of the dead) et Rodriguez pour la fin dans le bar qui rappelle furieusement celle d'une Nuit en Enfer. 2 pointures du cinéma fantastique!
Cependant, le film reprend toute les idées classiques du genre pour les détourner avec brio.
Le fait que seul arrêter le cerveau tue les zombies donne lieu à une floppée de scènes délirantes.
Les 2 compères récupèrent ce qu'ils peuvent trouver comme objets contondants et se ramènent avec des spatules en bois et des assiettes en porcelaine( auraient ils un lien de parenté avec Perceval et Caradoc?^^). Puis tentent de les décapiter à coup de 33 tours... N'importe quoi!
Ensuite, les zombies sont censés se souvenir des gestes qui les ont le plus marqué de leur vivant (chez Romero, un ancien militaire réapprenait à tirer). Ici Ed recommence à jouer à la play!
La lenteur des zombies est aussi bien exploitée pour faire un beat them all ( mot à mot « frappez les tous ») à la pelle et à la batte, les journeaux télévisés censés expliquer la cause du désastre sont coupés en plein milieu comme si on s'en fichait et enfin le mot Zombie (que j'emploie depuis le début pour montrer qu'il est devenu presque courant) est ici tourné en ridicule.
En ce qui me concerne, je trouve que les auteurs ont bon goût puisqu'on remarque un tableau de Battle Royale de Kinji Fukasaku (l'un des meilleurs films japonais récent) sur le mur de la piaule de Shaun et le jeu auquel joue Ed n'est autre que Timesplitters 2, probablement le meilleur FPS (jeu de tir à la première personne) sorti sur ps2.
Pour la petite histoire j'y jouais justement avant de regarder le film (si ça c'est pas une coincidence!!!^^)
Les anglais avaient la meilleure comédie policière romantique (Un poisson nommé Wanda), désormais il faudra compter avec Shaun of the dead pour la meilleure (la seule?) comédie horrifique romantique!
J'attends leur prochain film (Hott Fuzz, parodie des films policiers) avec impatience!
Note : ***

Kramer contre Kramer


5 oscars!
Meilleur acteur (Dustin Hoffman), Meilleure actrice (Merryl Streep), Meilleur réalisateur (Robert Benton), Meilleur film et meilleure adaptation.
C'est peu dire que je m'attendais à du lourd...
L'histoire est très simple : la femme d'un graphiste le quitte pour se prouver son indépendance, le laissant seul avec son fils de 7 ans. Le type doit donc s'improviser papa et jongler entre son fils et son boulot. Non sans subir de difficultés, il parvient à s'adapter. C'est à ce moment maman revient pour récupérer le gosse...
Les acteurs sont plutôt bons (sans toutefois mériter un oscar), mention spéciale pour la copine de Merryl qui devient celle de Dustin, Jane Alexander, qui illumine le film de sa présence.
Quant au petit Billy, c'est peu être l' insupportable voix française qu'on lui a collé mais avec moi il se balancerait au bout d'une corde...Je plaisante bien sûr mais ce chiard de première accumule les conneries : je vais tester la patience de papa pour voir s'il va me frapper, je vais jouer avec l'avion tout en haut pour voir si je peux voler avec lui (la réponse est non...) et je me demande vraiment comment il peuvent se battre pour le récupérer. Je le répète c'est MA vision des choses et j'aime beaucoup les enfants, mais pas lui!
Bien qu'on ne s'ennuie pas, on ne peut pas dire que le film soit riche en rebondissements.
Et puis la mise en scène, pourtant oscarisée, manque d'inventivité et reste assez plate (c'est vrai que le film date de 1979). On se croirait parfois devant un téléfilm.
C'est un film sur le divorce sauf qu'ici les rôles sont inversés vu que c'est le père qui se retrouve avec la garde du gosse.
Les fans de mélodrame bien joué apprécieront mais je passe mon tour.
Note: *

Le cercle des poëtes disparus


Ca y est j'ai enfin eu l'occasion de voir ce film (et en VO en plus!).
Nous sommes dans l'école privée pour garçons réputée de Welton , en 1959, un temps où les études passent avant tout et où les parents se sacrifient pour permettre à leurs enfants de réussir dans les écoles les plus prestigieuses. Les méthodes scolaires y sont donc strictes et rigides.
Mais un professeur de poésie, John Keating, va dépoussiérer ce programme figé sous le poid de la tradition et de la discipline.
Cet Onizuka des temps anciens, c'est Robin Williams, qui trouve ici l'un de ses meilleurs rôles.
Charismatique à souhait, ses méthodes pédagogiques sortent de l'ordinaire et malgré leur côté farfelu au premier abord, se révèlent particulièrement intelligentes et empreintes d'une rare sagesse.
Keating incite les jeunes à jouir de la vie à chaque instant (Carpe Diem) et à aller au bout de leurs passions. Mais surtout, il les invite à penser par eux mêmes!
Un groupe d'édudiants va donc suivre ce mentor hors du commun et créer une sorte de petite « secte » et vont passer leurs soirées dans une grotte à lire des poèmes à haute voix.
Je reconnais que le concept paraît un peu bizarre mais même ceux qui n'ont jamais entendu parler de Keats ou Whitman (je suis en fac d' anglais...) ne peuvent pas rester insensible devant ces étudiants.
En effet, les acteurs qui interprètent cette bande de jeunes un peu allumés sont admirables et leur jeu est d'une justesse incroyable!
Parmi eux, on reconnaît le très jeune (18 ans à l'époque) Ethan Hawke. Très bon acteur qui jouera plus tard dans Bienvenue à Gattacca ou Lord of War.
Le réalisateur Peter Weir est l'un des meilleurs directeur d'acteurs que je connaisse (regardez par exemple Master and Commander) et on sent que ses poulains donnent le meilleur d'eux mêmes!
Les personnages sont donc réellement attachants et on prend plaisir à les suivre dans leurs délires. Mais il n'oublie pas de s'entourer d'une fine équipe artistique. En ce sens, la lumière du film comme le son sont particulièrement soignés.
Mais loin d'être une simple réflexion philosophique sur le sens de la vie, le film est rempli de moments merveilleux où l'amitié chaleureuse se frotte à la tragédie (je vais pas raconter l'histoire^^). Le film conjugue avec brio drame et comédie et n'a pas de mal à nous faire rire ou pleurer.

Le cercle des poetes disparus a fait un triomphe (mérité) au box office. Mais plus qu'un excellent film aux acteurs brillants, c'est une histoire qui nous touche et on en ressort grandi! C'est à ça qu'on reconnaît les plus grands!
Ah, mais quand les profs comprendront qu'on est pas là pour se faire ch... à recopier ce qu'il y a dans les livres???
YAAAAAAAAAAAAAAAWP!
Note : ****

Les contes de Terremer





Petit oiseau deviendra grand! C'est en tout cas tout le mal qu'on souhaite à Goro Miyazaki, fils du célèbre Hayao qui a décidé de reprendre le flambeau. Difficile de passer après papa qui a acquiert une réputation justifiée de Walt Disney nippon.

Ses films sont de véritables merveilles d'imagination et de poésie bien loin des Pokemon et autres conneries de la japanimation qu'on nous fait bouffer depuis quelques années!
Alors qu'en est il du fiston? Il est clair que visuellement c'est de toute beauté!
Le design simpliste des personnages (qui fait beaucoup penser à ceux d'Horus prince du Soleil, oeuvre sur laquelle a travaillé Hayao) se marie parfaitement aux décors chiadés (très détaillés) des lieux visitées.Et l'animation des personnages est d'une fluidité sans faille.
Quant à la musique, loin d'égaler celle de Hisaishi, elle accompagne bien l'aventure sans toutefois se montrer grandiose.
Alors où est le problème me direz vous? La narration!
L'histoire, est vraiment trop compliquée pour le peu d'éléments qui interviennent au final.
On est en face du classique combat du bien et du mal, de l'équilibre des forces qui ne doit pas être rompu, du côté obscur qui se cache en chacun de nous, bla bla bla....question originalité on a vu mieux.

Les personnages ont tous un passé très détaillé et se révèlent pleins de surprises...qui ne servent à rien. Cette gentille fermière est une sorcière, ah bien. Et alors? A par confectionner un remède pour la toux, elle n'utilise jamais ses connaissances et se retrouve dans la peau de la jeune femme sans défense qu'il faut délivrer.
Le vieil homme est un grand archimage? Génial! Et à part un peu de lumière et modifier son visage, il fait quoi?
Le héros a peur de la mort, ça se comprend mais pourquoi son épée est magique et pourquoi tue t'il son père???
Les sbires du méchant sont au moins 6! Alors pourquoi, les 2 (seuls!) combats du film se règlent en quelques secondes???
Pourquoi la fille est en fait un dragon? Pourquoi les ¾ des personnages ont une cicatrice?
Le nombre de questions sans réponse atteint un nombre impressionnant!
Et ne parlons des messages véhiculés par le film. Protégeons la vie, l'homme est un salaud qui pourrit la planète, cultivons notre jardin, la drogue c'est mal... Evidemment je suis pour mais il y a plusieurs techniques pour faire passer un message dans un film... le bourrage de crâne jusqu'à saturation n'est pas la meilleure!
Le film n'est donc plus que 2h de réflexions philosophiques non stop sur la vie, la mort,.. les vaches ( je peux pas m'empêcher de la placer^^) ponctuées de révélations qui servent -ou non- l'intrigue. Le film finit par manquer cruellement d'action et de rythme pour finalement devenir quasi soporifique (la dernière fois que j'ai baillé autant devant un manga, c'était en regardant Wonderful Days).
On peut toujours dire que je suis un bourrin accroc à l'action mais Hayao lui même pimentait ses longs métrages de rebondissements et de scènes d'action sans pour autant tomber dans la violence gratuite.
Quant aux voix françaises (voilà ce que c'est d'habiter dans une petite ville...), elles ne risquent pas de faire remonter la pente.
D'une monotonie à faire concurrence au jeu du Santini, les doubleurs ne parviennent pas à rendre leurs personnages attachants (excepté à la rigueur le/a méchant/e) et les répliques sont d'une banalité et d'une platitude affigeante : « ne la touchez pas avec vos sales pattes », « bandes de brutes », « vauriens », « c'est moi qui n'ai pas su me montrer assez vigilant, je te prie de me pardonner »..., les dialogues sonnent creux et sans entrain.
La spontanéité n'est pas le point fort des traducteurs.
Voilà, malgré tout, le visuel est réussi et si le scénario n'était pas si téléphoné, on pourrait en tirer un bon film d'animation. Pour une première oeuvre, le fiston ne s'en sort pas trop mal mais il a intérêt à progresser rapidement pour suivre les traces de Popa.
Note:**

Lucky Luke



Bien avant la MERDE INNOMABLE produite par Eric et Ramzy, le cow boy qui tire plus vite que son ombre avait déjà vu ses aventures portées à l'écran par Terence Hill.
Bien que physiquement Terence Hill ne ressemble en rien à Luke, l'acteur, célèbre pour son rôle dans Mon Nom est Personne et celui de On l'appelle Trinita, lui prête sa dégaine nonchalante et ses beaux yeux bleus.
Les célèbres Daltons sont incarnés par des inconnus (pour moi en tout cas) mais Joe est un petit gros râleur et Averell, une grande asperge un peu simplette. Jack et William font de la figuration. L'essentiel est bien là.
Les personnages ne sont donc pas retranscrits à l'écran tels qu'ils sont dans la BD mais le réalisateur préfère se concentrer sur l'atmosphère.
Et alors que les pseudo-comiques avaient tenté une approche BD live avec couleurs qui flashent, expressions faciales (pour ne pas dire grimaces!) exagérées à outrance, caméra épileptique avec-hélas- en prime un humour ras des paquerêttes, Terence choisit le western décalé et sans prétention.
Les premières images donnent le ton avec ce traité de paix qui traîne en longueur et cette ville qui s'anime en même temps qu'on la construit. S'ensuit une série de défenestrations avant la pose des fenêtres, de duels où l'on vide son chargeur sans se toucher et de baguarres en tous genres parsemés de commentaires (ex: et c'est ainsi que l'on inventa le football) écrits en bas de l'écran.
Au passage, cette idée bien que pas vraiment drôle a le mérite d'être originale.
La réalisation est plutôt honnète avec de jolis plans lors des galopades sur coucher de soleil mais c'est au niveau de la mise en scène qu'on est agréablement surpris.
Ce qui frappe c'est que tout le film est accompagné de la voix off (et blasée) de... Jolly Jumper! Eh oui, Terence a eu la riche idée de donner la parole au fidèle compagnon de Luke ce qui nous gratifie de scènes très sympas comme le partage des haricots, le sauvetage de la noyade...
La complicité de ces 2 là est évidente à l'écran et le dresseur de Jolly a effectué un excellent travail!
Ensuite on a l'occasion de voir des nuages déssinés pour les signaux de fumée et un point d'interrogation au dessus d'un indien perplexe ce qui n'est pas du plus mauvais effet et rattache le film à son origine de papier.
Une autre bonne idée est ce voyage dans le temps où l'on peut voir le quotidien des Indiens d'aujourd'hui imaginé par ceux du film. Une belle scène mélancolique et emplie d'un certaine nostalgie...

Je pourrai en citer beaucoup d'autres mais cà n'aurait aucun intérêt en revanche je peux vous dire que les figures caractéristiques de la BD sont présentes.
Le blanchisseur chinois, le vendeur malchanceux qui essaie quoi qu'il arrive de refourguer sa marchandise, la danseuse de saloon et son pianiste, le maire dépassé par les évènements, les chefs indiens aux noms bizarres, l'inévitable old timer qui assiste aux fusillades...
Bref tout le petit monde de Lucky prend vie sous nos yeux (même Rantanplan fait une apparition).

Mais que serait un western sans sa musique? Ici le compositeur, bien qu'à 100 lieus de Morricone nous gratifie de quelques airs sympas... mais récupère aussi des morceaux du maître???Alors participation amicale ou simple plagiat?
Quoi qu'il en soit le morceau TheWild Bunch tiré de Mon Nom est Personne fait toujours son effet lors de la présentation des Daltons. Je suis persuadé qu'un autre morceau (quand Luke traverse le désert comme une flèche) est de Morricone mais je ne retrouve pas sa provenance.
On pourrait donc penser que Terence s'est donc fait un peu aider (il récupère un morceau de Mon Nom est Personne mais aussi un des acteurs-l'adjoint du Luke) mais n'en réalise pas moins un western agréable et travaillé (loin de ce qu'on pourrait attendre d'une adaptation purement commerciale).
On sent tout de même que le film est plutôt destiné aux enfants et certaines scènes cencées être drôles tombent un peu à plat. Malgré tout les bonnes idées abondent et il se laisse regarder avec plaisir.
Note : **

Un poisson nommé Wanda



Tiens c'est marrant 2 films avec Jamie Lee Curtis à la suite (mais qui n'ont rien d'autre en commun hormis que ce sont tous les 2 de très bons films dans leurs genres).
Après Halloween et Fog, elle confirme son statut de star aux cotés de Dan Aykroyd et d'Eddie Murphy dans Un Fauteuil pour 2 (John Landis).
Dans un poisson nommé Wanda, elle donne libre cours à son tempérament pour incarner cette voleuse sexy et roublarde excitée par les langues étrangères. Aidée d'un tueur professionnel allumé adepte du bouddhisme qui respire ses aisselles avant l'amour et d'un ami des bêtes bègue chargé d' éliminer un témoin génant, elle va tenter de séduire un avocat faussement coincé pour faire acquitter son compagnon (ou plutôt pour lui faire avouer la cachette du butin d'un casse).
Les personnages vous paraissent bizarres, rien de plus normal quand on sait que le film comporte 2 anciens Monty Python dont un qui a écrit le scénario (John Cleese et Michael Palin), rois incontestés de l'humour absurde! (que celui qui n'a pas vu Sacré Graal me coupe le plus gros arbre de la forêt avec un hareng!)
Les situations sont bourrées de quiproquos en tous genres, classiques de la comédie so british. MAIS là où on est souvent confronté à des personnages réservés, ici l'extravagance est de mise.
Otto (Kevin Kline, fabuleux, oscarisé meilleur second rôle) est un vrai crétin psychopathe faussement intellectuel qui ne recule devant aucun débordement : faire l'amour en récitant une recette de pizza en italien, torturer un bègue en dévorant ses poissons, s'improviser agent de la CIA, et surtout débarquer quand on ne l'attend pas...
Wanda, se sert de son physique pour jouer les séductrices mais on comprend vite que comme tous les autres, seul le pognon l'intéresse.
Ken, le bègue, passe son temps à subir les assauts d'Otto (au propre comme au figuré...) et se crée une réputation de serial killer de chiens malgré lui
Quant à John Cleese, l'avocat coincé et renfermé, tombé amoureux de Wanda, il va vite se révéler aussi déjanté que les autres (avec strip tease à la clé...)!
On l'aura compris : les acteurs sont le point fort du film.
La réalisation ne manque pas non plus de piquant lors de gags purement visuels comme l'alternance des 2 couples qui se déshabillent, la scène des excuses (renversante!) et surtout l'habileté à dissimuler un comédien présent dans une scène mais que seul le spectateur peut voir.
Le film regorge donc de séquences très drôles et se classe facilement parmi les meilleures comédies romantiques.
Note : ***

True Lies



Harry Tasker est un agent secret, si secret que même sa famile n'est pas au courant. Pour sa femme, il est un banal représentant en informatique ennuyeux au possible. Mais tout se complique quand Harry découvre qu'elle le trompe avec un homme qu'elle croit être un espion...
Le scénar paraît tiré par les cheveux pour un film d'action américain? Normal c'est pas le cas^^
Le film marque le retour gagnant du duo Cameron/Schwarzie à l'écran. Après la consécration avec Terminator 2, qu'allaient ils inventer pour faire mieux? Terminator 3?Pas pour le moment en tout cas (le film verra le jour sous la houlette du talentueux Jonathan Mostow).
Schwarzie parle alors au réalisateur d'un petit film français qu'il a apprécié (La Totale de Claude Zidi avec pas moins que Thierry Lhermite, Michel Bougenah, Eddy Mitchell et Miou Miou) dont il estime que le rôle principal lui conviendrait bien.
Aussitôt dit, aussitôt fait, l'équipe se met à le recherche du casting.
Car la réussite du film vient avant tout de l'alchimie qui se dégage entre les acteurs.
Pour la femme de Schwarzie, on retrouve Jamie Lee Curtis. Révélee par Haloween (John Carpenter), l'actrice brille dans tous les genres et se révèle un excellent choix pour ce rôle de femme au foyer coincée qui va s'improviser agent secret.
Mais en dehors du couple vedette, les seconds couteaux ne sont pas en reste.
Le copain de boulot de Harry (Tom Arnold) fait plus que son boulot de faire valoir (mettre le héros en valeur)comique et ses répliques philosophiques sur les femmes et les gosses valent le coup d'oeil...^^
Quant à Bill Paxton, c'est un grand ami de Cameron depuis Terminator.
On l'a revu régulièrement dans ses autres films (un marine dans Aliens, un chercheur dans Titanic...).
Il connaîtra la reconnaissance du public avec Un plan simple de Sam Raimi (Prix du festival policier), un thriller psychologique très noir.
Ici il est génialement détestable dans ce rôle de looser qui se crée une fausse identité pour aborder les femmes!
Du côté français comme américain, les films assurent!
Si 'intrigue reste quasiment la même, les moyens de production diffèrent.
Là où Zidi se concentrait sur la psychologie de ses personnages et réalisait un film plutôt réaliste dans son déroulement, Cameron voit GRAND!
Passé maître dans l'art de surprendre le public au niveau du spectaculaire, il s'en donne à coeur joie!Une intro dans le plus pur style Jamesbondesque, une poursuite à moto et à cheval qui se poursuit dans un hôtel, un tuyau de gaz qui s'improvise lance flamme, la destruction d'un pont par des Harrier et le final halucinnant où Arnold lui même se retrouve dans un des cockpits... on ne peut pas dire que le film soit avare en morceaux de bravoure^^
Comme toujours chez Cameron, le film est excellent de tous points de vue (narratif, visuel, sonore, montage, direction d'acteurs...).
Malgré tout, j'aurais quelques reproches à lui faire...
Primo, certaines scènes manquent de cohérence. Au moment suprême où Helen découvre le véritable visage de son mari, Hop, Deus Ex Machina! Les méchants débarquent! On ne sait pas d'où ni pourquoi mais ca évite aux scénaristes de trop se casser la tête. Ensuite, le couple s'embrasse sur fond...d'explosion nucléaire??? Alors, oui, c' est impressionnant mais normalement une tête atomique c'est censé être dangereux alors que là pour eux c'est une sorte de feu d'artifice. J'ai peut être mal compris la scène mais j'ai un doute...
Deuzio, on pourra reprocher au film son pro-américanisme basique et sa caricature des arabes (ouh les vilains!). Mais si on y réfléchit, le film est une caricature des James Bond donc les méchants se devaient être d'extrême orient ou de Russie...
Et enfin, Arnold joue plutôt bien pour faire croire qu'il est à la fois un redoutable espion et un papa poule mais son physique ne le rend pas crédible pour autant.A
utant il est inimitable quand il joue les cyborgs dénués de sentiments autant là, c'est comme si Steven Seagal jouait dans 4 marriages et 1 enterrement. Mais bon, c'est mon avis hein^^
Note: ***

Fantômes contre fantômes



Peter Jackson et le fantastique : une grande histoire d'amour !

Dans Braindead, le héros gardait des morts chez lui pour en prendre soin, ici il les utilise pour se remplir les poches.

Michael J Fox ( inoubliable Marty dans la trilogie de Zemeckis, qui au passage produit le film) joue un médium arnaqueur qui effraie les habitants d'une petite ville tranquille avec l'aide de revenants (d'où le titre original, The Frighteners).
Mais pas si tranquille que cà, apparement. La mort rode et les décès inexplicables s'accumulent.Bref la police est sur les dents et n'a pas d'autres suspects que ce petit fouineur qui profite du malheur des gens pour leur extorquer quelques sous.
Comme toujours chez Jackson (je parle de la période avant les SDA), les personnages sont un peu frappadingues. Le héros est un escroc, les méchants sont des tueurs en série qui essaient de battre le record de victimes, les fantômes sont tous un peu dérangés et on même l'apparition du sergent de Full Metal Jacket qui vocifère des insultes incompréhensibles... Mais la cerise sur le gâteau c' est cet agent sadomaso qui prend peur quand une femme crie...
L'acteur Jeffrey Combs arrive à rendre à la fois son personnage loufoque et inquiétant.
Les effets spéciaux sont de grande qualité et les différentes intéractions acteurs/fantômes/environnement sont d'un réalisme criant.
Mais les effets spéciaux ne prennent jamais le dessus sur l'histoire comme c'est souvent le cas dans ce genre de comédie (Fantôme avec chauffeur avec Gérard Jugnot).
Le film de Jackson lorgne plûtot du coté des films d' horreur. Bien que beaucoup moins gore que ses précédents, il bénéficie d'une ambiance beaucoup plus noire et malsaine.
Donc, même si c'est par moment très drôle (surtout au début, la scène avec le couple), certaines scènes frisent l'horreur pure vers la fin.
Une des grandes qualité du film est de ne jamais tomber dans l'excès, se contentant de rester en équilibre sur le fil de la comédie horrifique violente sans jamais tomber vers le gore trash ou le slasher pour ados.
Les acteurs jouent avec beaucoup de justesse et le film fourmille de bonnes idées (la reconstition du massacre, le passé trouble du héros, la fausse ingénue qui se révèle être une véritable psychopathe, la cryogénie pour pouvoir affronter le tueur, les différentes tuiles qui arrivent aux fantômes...
On notera au passage le tueur sous cape qui deviendra le futur Nazgul, Nazgul que l'on retrouve sur le T Shirt d'un loubard de mauvais poil qui n'est autre que... Peter Jackson!^^ On appréciera le caméo...
Note: ***

2001, L'Odyssée de l'espace


Dans mes articles j'ai déja utilisé le mot chef d'oeuvre mais c'est souvent pour un genre précis (science fiction, action) et aussi par manque flagrant de vocabulaire XD.
Ici, on est en face d'un chef d'oeuvre tout court!
Pour commencer, il faut se replacer à l'époque de la sortie du livre.
Oui parce qu'avant de le réaliser, Stanley Kubrick et l'auteur de science fiction Arthur C Clarke avaient déjà écrit le bouquin. On est en 1968 et le livre décrit avec une incroyable précision des vols spatiaux, une base lunaire et des voyages interdimensionnels.
Or il faudra attendre encore un an, avant que l 'Homme pose ses sales pattes sur la Lune.
Le film (sorti la même année que le livre) est donc l'oeuvre d'un visionnaire!
L'histoire du film est difficilement racontable tant elle est abstraite!
Le cours de l'Humanité aurait changé avec l'apparition d'un monolithe noir.
En fait ceux qui ont vu le film se divisent en 2 catégories: ceux qui ont lu le livre et les autres.
Heuresement pour moi, je fais partie de la première.
En fait, je ne voulais pas voir le film sachant que je n'y pigerais rien et je ne voulais pas lire le bouquin non plus (difficile, le mec^^) parce que je m'attendais à un pavé bourré d'expressions que seuls les physiciens de la nasa peuvent comprendre. Mais quand je suis tombé dessus, par hasard, je me suis rendu compte que c'était un livre assez court et très simple à lire. J'ai donc pu comprendre en gros de quoi il s'agissait. Je dis bien en gros, parce que certains passages sont malgré tout difficiles à imaginer...
Bref, j'ai eu moins de difficultés que d' autres pour suivre le film.
Je les plains d'ailleurs car les ellipses dans la narration sont vraiment brutales.
Il n'est pas rare de passer d'une scène à l'autre sans en comprendre le lien. Kubrick joue en effet beaucoup sur l'implicite privilégiant les plans fixes et les séquences sans paroles.
Et puis malgré avoir lu le livre, la dernière partie du film reste toujours aussi...space!
En tout cas, dès les premiers secondes, on est saisi par la beauté des images.
La mise en scène épurée de Kubrick est beaucoup plus impressionante que certains plans chiadés d'aujourd'hui. Par exemple, la séquence où Poole et Bowman discutent dans une capsule pour qu' Hal ne les entende pas m'a donné des frissons.
Pourtant pas d'effets spéciaux, pas de musique de suspense, pas de montage serré, rien de tout ça. La scène est juste composée d'un long plan fixe où les personnages sont situé sur les cotés de l'écran alors que PILE au centre, on aperçoit l'oeil rougissant et immobile de l'ordinateur.Le réailsateur se contente de suggérer au maximum pour faire travailler notre imagination...
Kubrick réussit le tour de force de nous rendre conscients de l' omniprésence de Hal alors qu'il n'a même pas de visage..
Quant aux plans, ce n'est pas parce qu'ils sont fixes que la caméra se contente de rester dans la même position. La station subissant une rotation constante, les acteurs peuvent se déplacer dans n'importe quelle position. Une hôtesse porte un plateau en marchant sur le sol, puis sans changement de plan, elle se met à marcher sur le mur, se retrouve le tête en bas et sort par une porte située au plafond... Magique!
Mais il est impossible de décrire les images du film sans évoquer la musique.
On connait l'engouement de Kubrick pour la musique classique (Beethoven dans Orange mécanique) mais là, il se surpasse. La première scène où l'on voit la navette se diriger vers la station est accomagnée du beau Danube Bleu de Richard Strauss. Mais on s'aperçoit vite qu'en fait c'est le visuel qui accompagne le sonore. La musique n'est jamais interrompue ce qui fait que la scène dure aussi longtemps que le morceau. et c'est la où on se rend compte du travail effectué sur le montage pour que chaque image colle à la musique à la note près.

La musique... s'il y a UN morceau qui restera dans les annales, c'est bien "Ainsi parlait Zarathustra" de Johan Strauss. Le souffle qui se dégage de la scène où le singe découvre qu'il peut tuer est indescriptible! J'ai été scotché!!! Je n'hésiterais pas à dire que le film doit être vu, uniquement pour cette scène!
C'est grace à cette symbiose parfaite entre le son et l'image que le film, près de 40 ans plus tard , reste un monument du 7ème art!
Note ****