mardi 16 septembre 2008

Le grand frisson


Découvert en France avec « les producteurs », Mel Brooks a redonné ses lettres de noblesse à la tradition du gag cinématographique en mettant en scène des délirantes parodies.
De la science fiction au film d'aventure en passant par le péplum, Mel Brooks a tourné en dérision la plupart des grands classiques hollywoodiens.
Avec le « Grand Frisson », il s'attaque aux films de suspense d'Alfred Hitchcock.
Mais loin de n'être qu'une succession de gags sans acccord les uns les autres, le film possède son propre scénario.
L'histoire d'un éminent psychiatre qui se rend compte que les employés de son institut gardent les patients contre leur gré. Le pot aux roses découverts, il va se retrouver mêlé à d'étranges affaires de meurtre.
Avoir vu les films d'Hithccock s'avère nécessaire pour apprécier le film à sa juste valeur sans quoi la majorité des gags tombe à plat. Pour ma part, ma connaissance en la matière n'est pas très élevée, néanmoins il est facile de reconnaître les scènes de « Psychose », « les Oiseaux », « la mort aux trousses » « Sueurs froides » ou encore « l'Homme qui en savait trop » dans d'excellentes relectures.
On gardera l'attaque d'un groom hystérique à coup de journal, le héros poursuivi par des oiseaux assez salissants, une strangulation par téléphone prise pour un appel coquin ou encore un savoureux pastiche de « Christine » .
De plus, comme souvent dans les films de Mel Brooks, la caméra devient un personnage à part entière ce qui donne une scène excellente où la vue de la caméra, située sous une table de verre, est constamment cachée par des objets.
D'autre séquences sont plus basées sur le visuel (comme le type au centre d'une ombre en forme de grille circulaire qui se sent piégé dans une toile) ou le comique de situation (incarné par le couple SM).
Le film est donc doté de bons moments mais décolle malgré tout rarement et les 20 premières minutes sont d'une platitude affligeante. Mel Brooks se perd parfois dans des séquences où les situations sont grosssies et manquent de tact pour faire mouche.
Note: **

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