mardi 16 septembre 2008

Camping


Voilà donc ce fameux film qui a plié en 2 la France de rire.
A entendre mes potes se balançer des répliques en s'envoyant un ptit Pastis et me railler de pas encore l'avoir vu, je m'attendais à un fils caché des Bronzés ou un mix entre l'humour de Mission Cléopâtre et l'ambiance décalée de Brice de Nice, bref un film culte!

1h00 après avoir inséré le DVD, je regarde fébrilement ma montre pour la 15àme fois. Oui fébrilement parce que j'ai du mal à garder les yeux ouverts. Encore une demi heure...
Un chirurgien réputé et sa fille partent en vacances en Espagne. Pas de bol, la panne.
Ca pourrait être la base de la Colline a des Yeux mais la famille d'énergumènes perdus au milieu de nulle part, c'est les campeurs des Flots Bleus.
Le camping c'est chouette! C'est comme une grande famille, on a son petit nom (mais attention après quelques années d'expérience seulement), on a son petit coin à soi (mais attention à ne pas se le faire piquer par un couple de Hollandais), et puis surtout IL Y A PATRICK!
Ben oui, la star du film c'est Dubosc. Le comique tombeur joue ici les...comiques tombeurs (noooon?).
Alors, l'acteur est drôle certes mais si on ne connait pas ses sketchs. Le roi du recyclage!
Les autres acteurs ont aussi des rôles de composition : Saigner, souvent râleuse qui passe son temps à crier joue... la râleuse qui passe son temps à crier.
Gérard Lanvin, habitué aux gros durs mals embouchés mais qui ont au fond un coeur d'or, joue...ouais bon on a compris.
Claude Brasseur (la Boum quand même) se ridiculise en campeur grognon qui passe le film à essayer de récupérer sa place.
Les autres acteurs m'ont tellement marqué que je les ai déjà oubliés...
L'histoire n'est qu''une série de sketches qui concourrent pour la palme du plus lamentable.
Attention, gag : Lanvin va aux toilettes mais il n'y a plus de papier.
Regag, c'est l'anniversaire de Lanvin qui ne veut pas que ça se sache et tout le camping est au courant. Mort de rire, non?
Le film réunit pourtant quelques bonnes idées : un mécano qui pète les plombs, une rivalité pour une place de camping, un Dubosc qui tape l'incruste quand on ne l'attend pas...
Mais chaque trait d'humour, aussi éphémère soit il, est purement gaché par une répétition du gag à outrance. La première fois, ça passe, la 4ème, ça me les casse!

Fabien Onteniente devrait apprendre à se servir d'une salle de montage.
Le film suit un rythme qui ne change jamais. A chaque fin de séquence, un personnage balance une vanne censée être drôle et le film enchaîne avec une autre scène.
Ce procédé éculé qui marchait peut être il a quelques décennies, rend la mise en scène soporifique et ridiculise toute tentative d'humour.
Je me suis surpris à 2, 3 reprises à esquisser un sourire mais le temps que mes lèvres s'étirent suffisamment, il s'était transformé en rictus de mépris.
Lanvin est un chirurgien esthétique, hop on en profite pour montrer quelques paires de seins à l'écran. Comme ça, par plaisir. Monsieur va apprécier.
Oh et puis tant qu'on y est, on va aussi mettre quelques nudistes, au diable l'avarice!
Le cul fait vendre alors pourquoi s'en priver
Vers la fin du film, le film prend une autre tournure et on est censé sortir les mouchoirs.
Fabien, pour être triste, il faut que la situation soit crédible... Dubosc pleure « ouin, ma femme est partie! Je suis qu'un nul. Oh regarde Michel, ils font la chenille, on y va! » On y croit à fond...
Qu'en je vois le succès qu' a eu le film et qu'on prévoit un Camping 2, je me pose des questions sur l'avenir de la comédie française...
Note : 0

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