dimanche 26 avril 2009

Big Nothing



A l'insu de sa femme policière, un écrivain frustré et au chômage décide de prendre sa revanche sur la vie en s'associant avec un arnaqueur imprévisible et son ambitieuse ex-petite-amie dans un plan de chantage "à toute épreuve".



La comédie « classique » où plusieurs personnes préparent un plan irréprochable pour récupérer une montagne de fric mais où tout dérape.
On pensait le genre usé jusqu'à la moëlle mais « Big Nothing » nous prouve le contraire.

Pour que ce type de film tienne la route il faut impérativement deux choses : un bon casting et un bon scénario.
Assurément, ce film possède les deux!

David Schwimmer, surtout connu pour son rôle dans la série « Friends » joue Charlie, un pauvre écrivain déprimé qui ne supporte plus de faire vivre sa famille avec un salaire minable. Il trouve un travail en tant que conseiller téléphonique. où il fait la connaissance de Gus.
Schwimmer n'est pas très expressif mais il laisse justement les plus grandes crises de nerfs à Simon Pegg qui joue Gus.

Simon Pegg fait partie du célèbre duo responsable des comédies parodiques « Shaun of the Dead » et « Hot Fuzz ». Il est l'un des acteurs comiques les plus importants du moment : il apporte au film toute la frénésie et le dynamisme qui le caractérisent et ses mimiques sont redoutables...

Moins connue mais néanmoins brillante est l'actrice Alice Eve, qui joue la blonde pas si écervelée que ça. Son personnage déjoue tous les stéréotypes et préjugés de ce genre de comédie et se révèle même bien plus futée que ses deux partenaires.


Au niveau du scénario, on a droit à d'excellents dialogues et à toute une série de situations innatendues. Non seulement, le film s'avère plus sombre et violent (allant parfois jusqu'au gore) que ce à quoi on pouvait s'attendre mais les scènes mélangent alègrement l'humour noir à l'absurde le plus total.
On est souvent pris au dépourvu par les retournements de situation les plus invraisemblables et le sadisme assumé de certaines séquences (le meurtre du diabétique).
Le scénario est totalement imprévisible et les faux semblants abondent.
Il faut se méfier des apparences (bien malin celui qui devinera la fin du film!).

Bien plus original que la plupart des comédies de ce type, le scénario fait intervenir pléthore de personnages secondaires, chacun bien loin de la caricature habituelle que l'on retrouve souvent.
Aucun personnage n'est unidimensionnel ; le film offre de remarquables portraits aussi variés que crédibles.


Si la mise en scène est au final assez plate elle parvient à mettre en valeur les situations saugrenues dans lesquelles s'ambarquent le trio infernal : clin d'oeil facile à « Matrix » ou plans divisés comme dans les films de « De Palma », le réalisateur multiplie les références avec enthousiasme.
Quant à la musique, les tubes pop/rock et Ramstein côtoient sans honte des choeurs latins que n'aurait pas renié « Carl Orff ».



Des dialogues décalés comme chez les frères Cohen, une violence extrême rappelant les célèbres « Very Bad Thing » et « Petits meurtres entre amis », des personnages à la fois attachants et antipathiques joués par des acteurs brillants..., le film possède de nombreux atouts qui valent le détour.
Malgré une réalisation assez convenue, « Big Nothing » tord le coup avec virulence aux stéréotypes de la comédie policière et rien que pour ça, le film mérite largement le coup d'oeil.

Note : **

Jeepers Creepers 2



Tous les 23 ans, une créature maléfique surgie des profondeurs de la Terre prend son envol et, durant 23 jours, sème la terreur et la mort. Son nom : le Creeper. Au 22ème jour de ce cycle infernal, le fermier Jack Taggart voit son jeune fils Billy se faire enlever et dévorer par le monstre.
A quelques kilomètres de là, un car scolaire transportant une équipe de basket, ses entraîneurs et ses pom-pom girls, tombe mystérieusement en panne en rase campagne. La nuit approche. Le Creeper alléché fond sur ses jeunes proies. Commence alors un combat désespéré pour la survie...




"Quel dommage!" Voilà ce qu'on se dit en voyant le film.
Si le premier « Jeepers Creepers » fait sans conteste partie des meilleurs films fantastiques de ces 10 dernières années, sa suite n'est qu'un film d'horreur pour ados tout ce qu'il y a de plus banal.


Si le premier se voulait inventif et bénéficiait de personnages charismatiques, celui ci aligne les clichés et ne propose que des stéréotypes vus mille fois à l'écran : dans le premier, on suivait l'histoire de deux personnages à la personnalité soignée alors que cette fois, le film met en scène un bus entier de clones sans saveur.
Le gros inconvénient c'est que s'il est facile de s'identifier à une ou deux personnes, c'est beaucoup plus dur de s'attacher à toute une douzaine.
Au mieux, on aurait pu en apprécier quelques uns parmi la foule mais le film ne prend même pas la peine de présenter les protagonistes. On se contente d'attraper au vol des bribes sommaires de leur tempérament pour parvenir à les distinguer.


Les dialogues étudiés et crédibles du premier opus font place à des séries de phrases grotesques que l'on a déjà du entendre des dizaines de fois et qui multiplient des « fuck » aussi gratuits que dispensables pour tenter de combler les vides dans la narration.
Pur produit pour teenagers mous du bulbe, le film met en scène une équipe de football américain accompagnée par des pom pom girls. Adieu le duo remarquablement travaillé du premier opus, place aux acteurs débutants et aux situations débiles et convenues.

Les mâles laissent plus de place aux démonstrations de virilité dus à un excès de testostèrone qu'à un semblant de raisonnement sensé, quant aux filles elles n'échappent pas non plus à la caricature : la plupart ne font que de la figuration et ce qu'on attend d'elles, à savoir : débiter des idioties sans importance avant de s'enfuir en hurlant.



L'identité du « Creeper » étant révélée dans le premier film, le réalisateur ne s'embête pas à installer une ambiance pesante, qui marchait si bien la première fois.
La créature fait rapidement son apparition et c'est là que le bas blesse : au lieu de dévoiler son apparence petit à petit, le réalisateur la plonge en pleine lumière dès ses premières apparitions.
Très vite, le « Creeper » n'est plus le monstre sanguinaire du premier film mais un simple cascadeur en costume suspendu par des cables, qui essaie tant bien que mal de nous faire peur...

En tant que suite, le film donnait l'occasion à Salva d'approfondir la mythologie de sa créature.
Malheureusement à part lancer des étoiles comme dans « Prédator » et se refaire une santé en absorbant ses victimes (cette fois on le voit à l'écran), rien de nouveau sous le soleil.


Mais ne nous cachons pas, si l'on regarde le film c'est pour espérer voir les personnages mourir de façon la plus atroce possible, non?
Avec une bonne vingtaine de victimes potentielles, l'amateur de gore avait de quoi se réjouir. Malgré tout, la violence du film se réduit à peau de chagrin. Décapitation ou pas, les scènes « choquantes » sont filmées de manière tellement risible qu'il est impossible d'être effrayé.



D'ailleurs en parlant de filmer, qu'est-il arrivé à Victor Salva pour qu'il se renie autant?
Où est passé la mise en scène soignée du premier film, que sont devenus ces effets de surprise brillants qui lui donnaient tout son cachet?
Plus de la moitié du film se déroule dans le bus, un lieu confiné où tout le monde se marche dessus et c'est à qui criera le plus fort pour qu'on l'écoute parler. C'était le moment idéal pour jouer sur la claustrophobie, faire des plans reserrés pour faire ressentir l'étroitesse du bus et créer une atmosphère étouffante.
Mais non, le réalisateur filme de la manière la plus banale possible et n'essaie même pas de se démarquer.

Fini également les sursauts dus aux scènes imprévisibles, ici tout n'est qu'effet facile.
Le son monte soudainement pour essayer de nous impressionner, le chien aboie aux moments propices et à chaque fois qu'un personnage a une réplique « importante », on peut être sûr qu'il est le prochain sur la liste.
Le film multiplie les "sursauts faciles" et s'il y avait un chat dans le bus, on ne serait pas étonné s'il bondissait vers la caméra accompagné d'un son strident...

Même la musique, de Bennet Salvay, est bien inférieure à celle du 1. En écoutant le générique, on s'aperçoit que Bennet a pourtant créé de belles compositions mais pendant le film, leur utilisation est tellement routinière qu'elles en deviennent insignifiantes.



Si le scénario du premier faisait preuve d'inventivité, celui là est l'exemple parfait du « film d'horreur pour les nuls ».
Une route déserte, un bus. Un méchant monstre rode ...PAF! un pneu éclate.
Voilà, le film peut commencer...
Les adultes qui interprètent le chauffeur et les accompagnateurs jouaient assez bien, enfin « bien » c'est un grand mot, mais comparés aux autres acteurs, ils paraissaient plus crédibles.
Problème : ils ne tiennent pas 5 minutes face au « Creeper ».
Nous voilà désormais plongés en compagnie d'un paquet de demeurés balourds et stupides, joués par des photos de mode insipides et le tout pendant plus d'une heure. Il va falloir s'accrocher!

Et ce n'est pas l'intervention de ce père, parti dans une croisade vengeresse contre le mal, qui tient plus du deus ex machina que d'autre chose qui fait remonter le niveau.


Pourtant Salva tourne quasiment avec la même équipe technique du premier « Jeepers Creepers » alors il est dfficile de savoir ce qui a mal tourné. Peut-être que les producteurs ne lui ont pas lâché la bride, peut-être qu'il était tenu de faire le film le plus accessible possible?
Dans tous les cas, on ne remarque plus sa patte que dans de très rares séquences.
L'intervention de Justin Long (l'un des acteurs du premier film) est réellement marquante, quelques cascades de voitures méritent le coup d'oeil et certains plans du « Creeper » sont magnifiques. A ces moments on retrouve le Victor Salva des grands jours!
J'ai même failli mettre * pour la séquence du grappin tant elle est réussie (comparée au reste du film).
Malheureusement ces instants de qualité sont de courte durée et l'ennui reprend vite le dessus.



« Tu sais quand, dans un film d'horreur, les gens se mettent à faire des choses vraiment débiles et qu'on les déteste pour ça? ». Cette réplique tirée du premier film résume parfaitement la situation dans laquelle on se trouve face à ce beau navet.

Une suite qui n'a aucune raison d'être si ce n'est de ramasser le maximum d'argent sur le dos de la franchise. Les amateurs du genre pas trop regardants sur la qualité apprécieront sûrement, pour les autres il ne reste plus qu'à se repasser le 1...
En deux film, Victor Salva a créé et détruit un mythe.

Note : 0

Jeepers Creepers



Les vacances d'été sont enfin arrivées et, comme chaque année, Trish et Darry, deux étudiants, frère et soeur, prennent la route pour rendre visite à leurs parents. Sur le chemin, un routier agressif emboutit l'arrière de leur voiture sans raison apparente.
Quelques kilomètres plus loin, Trish et Darry revoient le même camion, à côté d'une église abandonnée. Ils aperçoivent le conducteur, entièrement vêtu de loques, qui jette un corps dans une canalisation. Malgré les protestations de Trish, Darry veut en avoir le coeur net. Dès que la voie est libre, il va voir et s'engage dans le conduit. Il va y faire une découverte terrifiante...



Après avoir vu « Peaceful Warriors » je me suis enfin décidé à voir les « Jeepers Creepers » du même Victor Salva.

Le film commence de façon très classique : un couple d'adolescents roule sur une route de campagne perdue au milieu de nulle part.
La première bonne surprise c'est qu'ils sont frères et soeurs, on évite donc l'éternel cliché des deux tourteraux qui partent à l'aventure.
La seconde c'est que leur personnalité est particulièrement fouillée. On sent tout de suite une vraie complicité entre eux et ils se révèlent aussi attachants que crédibles.

Le frère Darry est joué par Justin Long qu'on a pu voir (et apprécier) dans « Admis à tout pris », « Dodgeball » ou encore « Die Hard 4 ». Un excellent comédien bien au dessus de la masse qui peuple les films pour ados.
Darry est un simple étudiant et n'a rien du macho sportif et beau gosse habituel pour un premier rôle.

Quant à sa soeur, interprétée par Gina Phillips, elle échappe à l'étiquette « blonde écervelée » pour devenir une jeune adolescente au caractère bien trempé.
Pas de machisme mal placé ici, non seulement elle ne passe pas son temps à pousser des cris stridents face à la caméra mais elle est de surcroît forte et pleine de ressources.

En tant que frère et soeur, ils se chamaillent, se racontent des blagues, prennent soin l'un de l'autre...on est immédiatement convaincu des liens qui les unissent et on s'identifie à eux dès les premières secondes.


En apparence, rien ne distingue le film des autres slasher movies qui peuplent les écrans pourtant on se rend vite compte que l'on n'a pas affaire à un film ordinaire.
Le réalisateur prend le temps d'installer ses personnages dans un suspense implacable avant de distiller des pointes de frayeur quand on s'y attend le moins.
On aime les deux personnages parce qu'ils n'essaient jamais de faire des choses déraisonnées.
Les situations n'en sont que plus convaincantes et c'est justement parce qu'on se dit qu'on se comporterait pareil dans le même cas que l'horreur devient si choquante.


Salva est passé maître dans l'art de nous maintenir sous pression.
Le film assimile les moments d'angoisse à de véritables références cinéphiliques à tel point qu'on ne peut jamais prévoir ni la forme, ni le motif de l'agresseur.
Il commence à leur rentrer dedans avec son camion (« Duel » de Spielberg), puis on découvre qu'il s'agit d'un sadique qui se terre dans un coin abandonné ("Massacre à la Tronçonneuse") et qui se se sert de cadavres pour refaire sa tapisserie (les murs recouverts de corps gluants font penser à « Alien ») .
Par la suite, il s'amuse à trancher les têtes à coup de hache (« Sleepy Hollow » de Burton) avant d'en faire son repas.


On a d'abord le sentiment d'avoir à faire à un fou du volant puis à un serial killer expert en redécoration de bâtiment avant d'opter pour « psychopathe cannibale à tendance nécrophile ».
Et pourtant, on a tort. D'apparence humaine, le « Creeper » est bien plus que ça...


Dans les grandes lignes, le scénario est très classique mais la patte de Salva fait toute la différence.
Non content d'installer une ambiance terrifiante qui nous prend les tripes dès la première confrontation, il construit une mise en scène aux petits oignons surprenante à bien des égards.
La véritable apparence du tueur ne sera dévoilée que dans le dernier quart du film ce qui oblige Salva à le garder dans l'obscurité pour le reste du temps.
Ce qui marchait à merveille pour « Alien » est aussi efficace ici : en ne nous laissant percevoir que le strict nécessaire, Salva nous tient constamment en haleine avec un budget réduit.
Il démontre avec talent qu'une mise en scène appliquée vaut tous les effets spéciaux du monde!


Mais le génie de Salva est de ne pas se reposer sur les acquis et d'innover sans cesse. Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas le « Creeper » que l'on n'en prend pas plein les mirettes. Têtes tranchées, coeur arraché, corps cousus ensemble...si le film y va progressif dans l'horreur, une fois que Salva en a décidé, il ne nous lâche plus.

De plus, il joue à merveille sur les effets de surprise. Il évite la facilité et plutôt que de faire claquer les portes pour un rien, il préfère couper le courant pour plonger une pièce dans le noir le plus total.
Il surprend aussi en utilisant la profondeur de champ de façon innatendue.
Au lieu de filmer bêtement les attaques du « Creeper » en une série de plans rapprochés, il le fait intervenir en arrière plan.

Quant à la bande son, elle ne se contente pas de soutenir l'action. Si la musique de Bennet Salvay est assez classique et va crescendo laissant deviner quand le « Creeper » va frapper, les vieilles chansons qui passent à la radio ou sur un tourne disque apportent un côté décalé au film et un humour bienvenu.
Certaines scènes sont d'ailleurs empreintes d'un humour très noir qui ne laisse pas indifférent et c'est une bonne chose qu'en dépit des situations cauchemardesques, le film ne se prenne pas trop au sérieux.


En terme d'innovation, il faut saluer le design du « Creeper ».
Vêtu d'un ample manteau, hache à la main, il rappelle le « marin vengeur » de « Souviens toi l'été dernier ». A ceci près que « Souviens toi » n'est qu'une daube opportuniste surfant sur le succès de « Scream »...
Mais alors que la plupart des serial killers sont d'une lenteur presque inconcevable, le « Creeper » est d'une agilité surprenante malgré sa taille imposante et il redouble de vivacité quand il s'agit de tuer. Il entre ainsi au panthéon des « méchants » du cinéma les plus charismatique du genre.



Salva ne fait pas dans la demi mesure. Une fois le décor posé, le film ne nous laissera pas reprendre notre souffle avant le générique de fin. Le réalisateur laisse au vestiaire stéréotypes, politicalement correct et happy end et le plan final risque de hanter les plus sensibles pendant longtemps...



Avec « Jeepers Creepers », Victor Salva réinvente le fantastique, rien de moins.
Il nous offre un modèle de peur et de sadisme qui va faire date.
Imprévisible, intelligent et innovant à la fois, « Jeepers Creepers » est une vrai claque dans la figure pour tous les amoureux des films d'horreur.

Note : ***

Peaceful Warriors




Le succès sourit à Dan Millman, un athlète talentueux, riche et courtisé par la gente féminine. Mais cette année, le challenge est de taille, Dan compte bien remporter la médaille Olympique. Un jour, il rencontre un étranger à une station service qui dit avoir le pouvoir de le rendre plus fort physiquement. Est-ce réellement une chance pour notre athlète ?


Victor Salva est le réalisateur adulé de « Jeepers Creepers », le film qui a réinventé le genre du fantastique.
Son premier film, « Clownhouse » était assez inégal mais montrait déjà la capacité du cinéaste à créer de belles images.
Il le prouve une fois de plus dans son dernier film, qui multiplie des ralentis magnifiques et soignés.




Le film est basé sur le roman autobiographique de Dan Millman, un athlète confirmé qui rêve de concourir pour le niveau olymique.
Millman est interprété par le jeune Scott Mechlovicz qui se révèle particulièrement convaincant, autant par son jeu d'acteur que par ses prouessses physiques.
A ses côtés, le vétéran du cinéma Nick Nolte joue un pompiste plutôt mystérieux qui va lui enseigner « la voie du guerrier ». Qui est-il vraiment?
Nous ne le saurons jamais mais cet homme va changer la vie de Millman.

La plus grande partie du film se compose essentiellement des face à face entre les deux acteurs. L'alchimie entre eux prend tout de suite et s'il n'ont rien en commun, les caractères opposés de leurs personnages les rend complémentaires : Dan est un jeune fonceur, fougeux et impatient (il aime l'alcool, la vitesse et les jolies filles) alors que Nolte joue le vieux sage taciturne qui en sait bien plus qu'il ne le laisse entendre.


« Peaceful Warriors » est autant l'histoire vraie d'un étudiant qui réalise ses rêves qu'une fable sur la vie et le dépassement de soi.
Mais loin d'être banale, la mise en scène de Salva emprunte autant au fantastique (le dédoublement de personnalité, les séquences oniriques et les événements inexpliqués) qu'aux films d'arts martiaux.
L'excellente musique de Bennet Salvay tend d'ailleurs vers cette seconde catégorie en imposant à la fois un thème paisible et serein qui illustre la concentration des grands maîtres martiaux et l'énergie physique des disciplines de la gymnastique.


Malgré ses qualités indéniables, le film aurait gagné à être un peu moins long.
Si la première partie regorge de moments passionnants et installe une tension captivante, la seconde se noie parfois dans des dialogues philosophiques de bas étage et se fait un peu longuette.
Heureusement, la fin rattrape le niveau et la musique apporte un second souffle bienvenu lors de la séquence finale.


Un beau film porté par une mise en scène inspirée et une musique grandiose mais qui souffre de quelques passages à vide. Une belle occasion de découvrir le talent de Victor Salva.

Note : **