samedi 20 septembre 2008

Retour vers le Futur 3



En ce qui concerne le dernier épisode, c'est bien le plus gamin de la série.
Beaucoup de gags pour les plus jeunes et une histoire d'amour à l'eau de rose.
Quoi qu'il en soit, la musique du film est probablement la meilleure des 3, le décor western apporte de bonnes idées et les péripéties accrochent toujours autant.
Enfin, l'épilogue répond aux questions qu'on pouvait se poser dans le précédent (qui est Needles? par exemple).
La trilogie « Retour vers le futur» est donc d'une qualité inégale mais se termine pourtant avec brio.
Portée par des comédiens merveilleux, elle fait partie, pour ma part, des meilleurs films que j'ai vu.
Note : ***

Retour vers le futur 2




J'ai beau essayer de faire des articles suffisamment longs pour apporter le maximum d'informations, je n'arriverai pas à maintenir la cadence^^ : les horaires de la fac vont m'obliger à faire plus court.

« Retour vers le futur » fut l'un des plus gros succès américain, et qui dit gros carton dit séquelle.


Le premier film se terminait par un twist final suggérant une éventuelle suite mais il s'agissait d'un simple clin d'oeil. Zemeckis ne pensait même pas rentrer dans ses frais...

Le second volet est probablement le plus riche de la trilogie.

Commençant par un voyage dans un futur coloré (à l'opposé de la décharge de « Blade Runner ») et délibéremment kitch, le film montre rapidement une facette beaucoup plus noire.



Tout comme la trilogie de Spielberg (qui est le producteur du film), ce second épisode est empreint d'une noirceur innatendue.


Malgré tout, la bonne humeur reprend vers la fin où les paradoxes temporels battent leur plein : chaque acteur joue son personnage 2 fois dans la même scène.


Pour certains, le meilleur épisode , pour d'autres le pire... Choisissez votre camp^^


Une chose est sûre, l'hoverboard (qui existe vraiment!!! mais qui n'est pas commercialisé) marque les esprits!

Note: ***

vendredi 19 septembre 2008

Retour vers le futur



Au début des années 80, le réalisateur Robert Zemeckis décide de faire un film sur le voyage dans le temps.
Malheureusement, ses prédédents films ayant été des échecs critiques, aucun producteur ne veut risquer d'y perdre son argent. Le script se ballade donc de bureau en bureau sans que personne ne daigne l'ouvrir. «Les films de voyages temporels ne marchent jamais au cinéma! » disait-on...Fin du projet...
Pourtant, Steven Spielberg qui n'était pas encore aussi connu qu'aujourd'hui, se prend d'affection pour le sujet et propose à Rob de le produire si un jour le script refait surface.
Rob acquiesce mais il est déjà parti sur un autre projet : « A la poursuite du diamant vert ».
Aussi innatendu (de la part des producteurs) que cela puisse paraître, le film fait un carton et relançe la carrière de Rob; désormais vu comme l'un des réalisateurs les plus doués de sa génération.
« Retour vers le futur », ressorti alors du placard, est littéralement pris d'assaut par les producteurs mais Rob se souvient du seul qui ne l'a pas laissé tombé à l'époque.
Spielberg, de son côté, est devenu le vrai pape de l'imaginaire avec des chefs d'oeuvre tels que : « ET », «Les dents de la mer » et « Rencontres du 3eme type ».
La rencontre entre ses 2 géants suscitent l' admiration, personne ne sait de quoi il retourne mais une chose est sûre, ces 2 là vont pondre quelque chose de très gros!
« Retour vers le futur » prend donc forme sous les meilleurs auspices...
Mais malgré le soutien de Spielberg, le film ne rentrera jamais dans ses caisses.
Il va falloir jouer fin pour arriver à réduire le budget.
Changement drastique dans le scénario; la machine à remonter le temps n'est plus un caisson réfrigérant qu'on doit acheminer dans une centrale nucléaire au Mexique pour pouvoir le faire fonctionner mais une voiture...
A partir de là, fini les dépassements de budget. Mais il reste encore le problème du casting. Rob avait remarqué un certain Michael J Fox, vedette d'une série télé (« Family Ties ») qui collerait parfaitement dans le rôle du héros.
Mais, Michael, occupé sur le plateau télé toute la journée, ne pourrait jamais se lancer dans le tournage du film en même temps.
Rob se rabat donc sur Eric Stoltz pour jouer Marty. A demi satisfait de sa performance, il décide d'organiser un autre casting.
Michael est jeune à l'époque^^. Ne dormant qu'1 heure ou 2 par nuit pendant 12 semaines, il réussit à faire les 2 tournages successivements (c'est à dire la série le jour et le film la nuit!). Quant aux scènes de jour, Michael doit les tourner le week end!
Vient ensuite le rôle de Doc Brown, qui aterrit dans les mains de Christopher Lloyd.
Chris fait de ce savant farfelu, un ahuri extravagant mais vraiment attachant.
Il le décrit lui même comme un mélange entre Albert Einstein (pour la connaissance) et un chef d'orchestre (les cheveux en pêtard et les grands gestes avec les bras).
Enfin s'ajoutent au projet Lea Thompson, Crispin Glover et Thomas E. Wilson qui doivent jouer leurs personnages à la fois à 20 ans et à 50.
Or d'après les maquilleurs, les faire apparaître à 70 ans ne pose pas de problèmes : quelques couches de latex suffisent à vieillir la peau artificiellement. Mais le maquillage pour créer une personne d'âge moyen nécessite beaucoup plus d'attention pour rester crédible sans gêner les mouvements de l'acteur.
Pour sûr ils ont réussi; tant la transformation des acteurs de 1955 à 1985 est saisissante.
Le film lui même maintenant.
Marty Mc Fly est un adolescent américain des années 80.
Son ami, le pysicien excentrique Emmet Brown , travaillant sur le voyage dans le temps, va l'envoyer dans le passé à une époque où il n'était même pas né. Il va alors malencontreusement empêcher la rencontre amoureuse de ses futurs parents et devoir jouer les entremetteurs avant de pouvoir retourner vers le futur.
A la base, le scénario en lui même est bien trouvé mais en plus il regorge d'idées parfaitement exploitées. En effet, il aurait été facile de dire : « Paf! Marty se prend un coup sur la tête et se retrouve dans la Rome Antique. ».
Là, le scénario n 'accuse aucune faille. Si Marty change d'époque, c'est à cause d'une expérience scientifique et en aucun cas il ne change de lieu!
Mais il aurait été aussi possible de dire : »Et là, Marty pilote un avion de chasse, tire son missile et explose la base secrète des communistes! »
Mais Marty est juste un ado, il ne fait pas de choses qu'il serait incapable de faire et TOUT ce qu'il sait faire (jouer de la guitare, faire du skate...) est montré auparavent dans une scène.
Si bien que dans le film rien n'arrive comme par enchantement .
Au final, Zemeckis se met même à jouer là-dessus : la première scène montre la maison de Doc, remplie de machins et de trucs qui ne fonctionnent qu'à moitié.
Plus tard, Doc explique qu'au temps de sa jeunesse, celui à qui appartenait les terres voulait faire pousser des pins mais sans résultat et, séquence suivante, Marty écrase un de ces pins avec la DeLorean.
Au passage, pourquoi une DeLorean? A cause de son effet soucoupe volante, brillament mise en valeur dans la séquence de la grange ( gros plan sur le comic et mise au point sur les ailes papillons qui s'ouvrent)
Bref le scénario est extrêmement travaillé et chaque scène, même anodine, a ses répercussions dans l'autre époque.Rien n'est laissé au hasard. La mise en scène est d'ailleurs étudiée dans les écoles de cinéma pour sa rigueur et sa crédibilité.
Certains grincheux lui reprochent de n'être qu'une comédie familiale, simple prétexte aux tout nouveaux effets numériques.
A ceux là, je répondrais que, oui, il s'agit d'une (formidable!) comédie; plus osée que l'on pense (à l'époque, la mère qui tombe amoureuse de son propre fils a même choqué les plus prudes...) mais que les plans comportant des effets spéciaux ne sont qu'une petite trentaine et qu'il s'agit uniquement d' images composites (comme dans les premiers « Star Wars », datant tout de même de 1977 : pour la modernité on repassera^^).
Donc si l'on retient les effets spéciaux du film, ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux mais parce qu'ils sont bien faits! Et toc! :)
Pour ma part, « Retour vers le futur » fait partie des meilleurs films des années 80 et bien que vieilli maintenant, la superbe musique d'Alan Silvestri, la fantastique performance des acteurs, qui ont permis de créer des personnages inoubliables, la photographie impeccable et les chansons qui balancent (« Johnny B Good », « Power of love » en tête), lui confère encore aujourd'hui une fraîcheur irrésistible.
Note: ****

Disjoncté


Steven (Matthew Broderick) sort juste d'une rupture avec sa petite amie (Leslie Man). Pour lui changer les idées, son pote Rick (Jack Black) l'incite à soudoyer un employé du cable, Chip Douglas pour lui brancher les chaînes cryptées. Mais celui ci (Jim Carrey) le fait gratuitement en échange de son amitié...

Le casting regroupe un bon nombre de stars de la comédie! Malheureusement, la plupart ne sont pas assez exploitées.
Matthew Broderick, au physique d'éternel adolescent, assure le minimum et ne retrouve jamais la verve de Ferris Bueller.
Owen wilson, le cow boy qui se la pête aux côtés de Jackie Chan dans « Shangai Kid », n'apparait que dans une seule scène (mais au combien réussie!^^), Ben Stiller est juste un personnage tragique qui passe aux infos et Jack Black (« Rock Academy », « L'amour extra large ») n' intervient qu'à de rares-et courts- moments ; mais rien que de voir sa bouille endurcie de métalleux qui reste le pote de Steven malgré tout, le rend attachant.
Quant à Leslie Man, elle est toujours aussi insupportable dans le rôle de la pouffiasse dont tout le monde tombe amoureux (je me demande à chaque fois pourquoi...)
En revanche, s'il y en a un qu'on voit à l'écran c'est bien Elastic Jim! Dès sa première apparition...même pas...dès le moment où l'on entend sa voix, on sait qu'il va se donner à fond dans la peau du mec qui a pêté un cable! (attention, jeu de mot XD)
De ce côté là, on n'est pas déçu. Jim nous joue son numéro habituel de l'hystérique complètement timbré (genre Ace Ventura).
Mais malgré toute l'énergie qu'il déploie, ses grimaces et convulsions font rarement mouche.
La raison? Une mise en scène parfois poussive et un humour vulgaire, au ras des paquerettes. Lors d'une scène, Chip intervient dans une partie de basket. Avant de commencer le match, il décide de s'échauffer et le voilà qui trace d'un bout à l'autre du terrain en s'arrêtant de plus en plus tôt à chaque fois. On est censé en rire?
En revanche, la scène qui suit où, prenant appui sur un joueur, Jim explose la vitre du panier en dunkant, filmée au ralenti sous trois angles différents est trop énorme pour ne pas en rire!
Et, comme ça, le film alterne constamment séquences minables et morceaux de choix. Le meilleur moment est sans conteste celui du combat médiéval. Un suspense palpable (Chip est il vraiment fou au point d'y aller franco? C'est que ça coupe ces machins!), des répliques mortelles (toujours Chip, qui se la joue « Star Trek » et bruite le combat à la bouche) et des angles de caméra originaux (la vue subjective de Steven sous le casque) nous offrent un franc moment de rigolade.
Chip va donc pourrir la vie de Steven et le scénario aurait pu s'arrêter là.
Mais Steven, exaspéré par cet individu qui empiète sur sa vie privée et s'improvise son meilleur ami du jour au lendemain, lui fait comprendre qu'il ne veut pas de son amitié. C'est alors que Chip va se retourner contre lui...
ATTENTION SPOILER
Comme il le dit lui même : « je peux être ton meilleur ami ou ton pire ennemi! ». Et de ce côté là, il n'y va pas avec le dos de la cuillère : en plus de lui rendre l'existence invivable, il va retourner sa famille contre lui, le faire virer, lui piquer sa petite amie et l'envoyer en taule! Rien que ça...
On s'aperçoit que tous ses actes étaient prémédités depuis le début : l'équipement high tech qu'il lui offre a été volé, la partie de basket gâchée éloigne les amis de Steven, la photo prise durant les ébats amoureux de Steven servira de moyen de chantâge... Faire croire à des détenus en chaleur que Steven est homo ou jouer à un jeu porno avec sa famille pour le mettre mal à l'aise, le personnage de Jim ne recule vraiment devant rien.
Dans ces moments là, le film atteint des sommets ; on n'est plus dans la comédie mais dans le thriller! Et là, les gags ne tombent jamais à plat!
Steven ne peut pas compter sur l'aide de la police car ils font partie des clients privilégiés de Chip, la nuit l'employé fou vient hanter ses rêves (une scène déirante où Chip le poursuit sur une musique à la Benny Hill) et à la fin, Chip menace sa copine avec une agrafeuse en débitant des répliques de film.
S'ensuit alors une morale genre : la télé c'est pas bien, ça rend con!
Après tout, ce qui arrive à Steven n'est qu'une conséquence de son égoïsme primaire. S'il avait laissé tomber l'affaire dès le départ... mais non, il appelle Chip quand sa télé déconne et s'approprie le mérite d'avoir installé le câble à sa copine.
Quant à Chip, privé de ses parents, il a passé son enfance devant l'écran cathodique.
Il est normal qu'il ai laissé quelques neurones sur le carreau...
Et la scène finale montre qu'il n'est pas le seul vu que toutes les familles sont plantées devant leur télé en attendant le résultat d'un procès d'un acteur responsable du meurtre de son frères, ex vedettes d'une série télé, alors qu'au même moment un film basé sur leur histoire est déjà en cours de production.
FIN DU SPOILER
Le film multiplie les mises en abyme et tire à boulet rouge sur les médias.
Mais les ficelles sont souvent tros grosses pour fonctionner : Mattew Broderick qui s'écrie : « On n'est pas dans un film! »
Il faut avouer que passé un début pathétique, le film recèle de très bons moments mais est ce que 30min de génie valent 1h d'affligeante platitude?
Pour son passage derrière la caméra, Ben Stiller nous livre donc une comédie grinçante qui amuse autant qu'elle révulse.
Soyons honnêtes, le film repose largement sur les épaules de Jim Carrey. Ses fans seront ravis, les autres, faites comme dans le film : prenez un bouquin...^^
Note: *

L'espion qui m'aimait




Je suis probablement le seul mais je n'ai jamais vraiment aimé les James Bond.
C'est sûr, être James Bond c'est la classe : on utilise des gadgets ultrasophistiqués, on dégomme du méchant à la pelle sans état d'âme, on visite les plus belles régions du monde et surtout on a toutes les nanas à nos pieds!
Mais ce cocktail détonnant est souvent filmé avec une platitude déconcertante, multipliant des effets dignes de séries télé fauchées : la musique est souvent trop théâtrale et la mise en scène manque d'inventivité.
L'autre jour, j'en ai vu un à la télé (je crois que c'était « opération tonerre »). Malgré la présence de Sean Connery, le film est assez minable. Les courses poursuites sont passées en accéléré pour donner une impression de vitesse ce qui donne une scène finale désastreuse tant la caméra est saccadée et la séquence du combat sous l'eau est si confuse qu'on ne distingue plus les bons des méchants. Ce ne sont que quelques exemples dont j'ai le souvenir pour dire que James Bond est plus une franchise qu'une série de films bien réalisés.
Mais ce qui vaut pour un film, ne vaut heureusement pas pour tous.
« L'espion qui m'aimait » commence fort avec une cascade en montagne hallucinante (car filmée en plan séquence avec un brusque arrêt de la musique). Déjà, le film fait bonne impression.
Cette fois, James Bond doit faire équipe avec une espionne russe de choc (et de charme^^) pour retrouver des sous marins disparus mystérieusement.
C'est probablement le James Bond le plus classique dans son déroulement mais aussi le plus intéressant. Je m'explique.
On retrouve tous les ingrédients qui font le succès de la série.
Belles nanas à foison (TOUTES les femmes qui apparaissent à l'écran sont des canons!), voiture de sport équipée en gadgets multiples, tour du monde aux destinations qui évoquent soit le mystère (Egypte) soit la romance (l'Italie), super méchant milliardaire bien planqué dans sa base secrète et garde du corps imposant et dur à cuire.
On frôle presque la caricature du film d'agent secret mais c'est sans compter sur le réalisateur qui pour une fois ne se contente pas de laisser tourner la caméra en attendant de capter une bonne prise.
Cette fois, chaque cascade est visuellement impressionnante.
La poursuite en ski est filmée par un caméraman lui même à ski pour coller à l'action, la séquence en Italie propose de beaux ralentis et la fin où les militaires s'entretuent n'est pas une simple suite de cascadeurs qui se vautrent dans les escaliers en faisant semblant d'être touchés pendant qu'en contre champ l'autre camp tire à blanc dans le vide.
La violence de l'affrontement est palpable du fait d'une série de belles explosions judicieusement montrées de l'intérieur puis de l'extérieur du bateau. On a même droit en prime à une jeep qui explose et s'écrase dans l'eau (et toujours en plan séquence, s'il vous plaît!).
Mais c'est aussi quand on ne s'y attend pas que la mise en scène surprend.
La fille jetée aux requins n'est pas simplement filmée avec des mouvement rapides de caméra suggérant la vivacité des squales. Le réalisateur opte pour une musique classique (presque inadaptée) qui donne à la scène, non pas un air effrayant mais un côté second degré, voire d' humour noir.
Et juste après, le méchant regarde un écran sur lequel se trouve un hélicoptère avant de le faire exploser en appuyant sur un bouton (la scène montre la toute puissance du personnage sans en faire des tonnes, ce qui est rare dans les film de 007).
Mais surtout, SURTOUT, il y a Richard Kiel. L'acteur ne parle jamais (comme le corréen lanceur de chapeau, l'un des méchants les plus charismatiques de la série) mais sa présence incroyable est un atout indéniable pour le film. On peut dire ce qu'on veut; la présence d'un colosse aux dents d'acier capable de broyer un cadenas en mordant dedans et qui se sert d'une poutre comme d'une batte de base ball (accessoirement, la tête de Bond fait la balle) à de quoi faire monter la tension un cran au dessus.
Quand en plus, il est doué d'une force herculéenne qui lui permet de soulever une voiture et d'en arracher la carrosserie, on jubile.
L'acteur éclipse tous les autres (Roger Moore, qui nous fait regretter Sean Connery)!
Chacune de ces apparitions est un grand moment!
Les gadgets sont toujours aussi originaux, ce que nous laisse entrevoir une visite du labo de Q avec pouf éjectable, plateau de thé trancheur de tête (si,si^^) et autre joyeusetés loufoques.
Quant à sa voiture de sport, elle est tout simplement amphibie...
Les différentes utilisations des gadgets sont remarquables.
Permis de tuer, oui, mais avec style.
Bien sûr le film n'est pas exempt de défaut.
On peut déplorer l'absence de sang quand Kiel mord ses victimes, un scénario qui ne tient pas ses promesses : 007 a tué l'amant de l'espionne russe et celle ci promet de le tuer à son tour à la fin de la mission mais il y a réconciliation sur l'oreiller, de même on peut regretter la mort du méchant un peu trop rapide.
Néanmoins, ce James Bond assure le spectacle et propose ce qu'on peut trouver de mieux dans les films d'espionnage à grand spectacle. Un grand cru^^
Note: **

Point Break




Los Angeles, Johnny Utah, un agent du FBI qui enquête sur des braquages de banques, se voit donner pour mission d'infiltrer un gang de surfeurs avec qui il va se lier d'amitié.Tiraillé entre son devoir et son attirance pour le risque, Johnny va-t-il dépasser le point de non retour (point break)?
Le film culte de Braïce de Naïce (avec l'accent^^).
Film d'action de haute volée, c'est aussi un duel psychologique entre deux stars du cinéma : Patrick Swayze ("Dirty Dancing") et Keanu Reeves ("Matrix", "Speed").
Que ce soit avec Jamie Lee Curtis dans "Blue Steel" ou Harrison Ford dans "K19", la réalisatrice Kathryn Bigelow est vraiment douée pour diriger ses acteurs.
Keanu Reeves n'échappe pas à la règle et n'a jamais été aussi convaincant dans son rôle de tête brûlée depuis "Speed" (et ensuite "Matrix"). Oubliée les performances minables de "Dracula" et "Johnny Mnemonic", il nous livre ici une prestation remarquable.
N'ayons pas peur des mots, dans ce film, Patrick Swayze est beau comme un dieu!
Le charisme qui émane de son avatar est indescriptible! Il ne joue pas, il EST Bodhi!
Surfeur accro aux sensations fortes, Bodhi ne vit que pour dépasser ses limites.
Dans un monde gouverné par l'administration et la bureaucratie, c'est un électron libre qui prône l'anarchie. Toujours à la recherche de la maîtrise de soi, c'est un leader incomparable que l'on est prêt à suivre aveuglément.
Le monde des surfeurs du film est un univers étrange et violent, indépendant du système et qui possède ses propres règles.
La réalisatrice nous le dépeint ici avec force à l'aide de séquences plus réussies les unes que les autres.
Les scènes de surf sont dirigées avec maestria, portées par une musique envoûtante de Mark Isham et une bande son qui alterne la pop et le hard rock de bonne qualité.
Tout ici est fait pour que le spectateur ressente les émotions des personnages et leur quotidien. Et ce n'est pas la partie de rugby endiablée à la lueur d'un feu de camp et la chute libre en parachute qui me feront dire le contraire.
Quant aux scènes d'action pures, elles en mettent elles aussi plein la vue!
Mais, le film évite la violence gratuite avec maints effets de caméra inutiles ("Bad Boys 2" par exemple). Au contraire, Bigelow lorgne plutôt sur les films de John Mc Tiernan ("Piège de Cristal" en tête) et de James Cameron (M. Terminator qui a,d'ailleurs , produit le film). Autrement dit, une maîtrise totale de la caméra, un montage sans faille et une photographie impeccable.
Mais c'est aussi l'abondance de bonnes idées qui rend ces scènes uniques.
Une course poursuite en voiture qui se termine à pied à travers jardins et résidences filmée caméra à l'épaule, une fusillade en huis clos où Keanu se fait fracasser la tête contre un miroir par une femme qui sort à peine de la douche pour ensuite se faire raser de près par une tondeuse à gazon, une pompe à incendie transformée en lance flamme, des empoignades viriles qui ne se résument pas à un échange ininterrompu de baffes dans le vide (chaque coup porté est crédible à l'écran)…bref le film regorge de scènes d'anthologie!
Et bien qu'il possède certains clichés inhérents au genre (le jeune flic fait équipe avec le vieux râleur et la fille rebelle, finit par tomber amoureuse de lui), le scénario captive de bout en bout par ses personnages marquants et ses retournements de situation.
Au passage, les dialogues sont excellents. Bien loin des poncifs habituels, ils contournent toute niaiserie et se révèlent même parfois hilarants! ("DeMerde, Footballeur DeMerde",… impayable!)
Mélange réussi de film d'action et de thriller, il ne tombe jamais dans le déjà vu.
Rencontre inoubliable entre deux stars au mieux de leur forme, les 2h passées devant l'écran procurent une poussée d'adrénaline intense qui ne cessera qu'au défilement du générique
Datant malgré tout de 91, (pas de portables dans le film quand on en a besoin^^), "Point Break" n'a pas pris une ride et s'inscrit parmi les meilleures réussites du siècle dernier.
Note: ***

mercredi 17 septembre 2008

Another Day in Paradise



"Encore un jour au paradis", difficile de faire plus ironique comme titre!
Tiré d'un roman écrit par un ex-détenu (Eddie Little), le film dépeint le quotidien de Bobbie, un ado à la dérive vivant avec sa copine Rosie, qui se laisse embarquer dans un coup fumant par Mel (James Wood), un truand et dealer charismatique.
Argent facile, drogue à volonté, risques limités et tous frais payés, comment un jeune délinquant pourrait-il passer à côté?
Prisonniers d'une vie faite de casses et de seringues, les personnages vivent au jour le jour jusqu' au jugement final (la mort ou la taule). Malgré eux, Mel et sa compagne Sid (Mélanie Griffith) jouent les parents que Bobbie et Rosie n'ont jamais eu. Et ces deux derniers deviennent les enfants que le couple ne peut pas avoir.
Mais comme dans toutes les familles, il faut bien qu'un jour les oisillons s'envolent du nid…ce qui ne plait pas à Mel qui considère malgré tout plus Bobbie comme un associé que comme un fils.
Sexe, drogue et Rock an' Roll.
L'ancien photographe réputé, Larry Clark, est devenu un cinéaste à scandale avec "Kids", n'hésitant pas à montrer à l'écran ce que beaucoup considèrent comme de la pornographie.Mais ce serait dommage de résumer ses œuvres, à cette seule idée, partiellement fausse d'ailleurs.
Tout d'abord, le passé de Clark en tant que photographe se ressent dans chaque scène.
Les plans sont léchés et les couleurs ressortent idéalement grâce à un magnifique contraste. Ensuite, il filme de façon quasi documentaire sans jamais avoir à faire à des effets de caméra.
Par exemple, le film ne possède aucun ralenti! Et c'est ce style quasi particulier, qui ancre le film dans une réalité palpable à tout moment. Notamment, lorsque les armes à feu se déchargent à l'écran.
Ca tombe bien que j'ai regardé "Destination Graceland" juste avant pour pouvoir comparer un film à la violence spectacle assumée et un autre beaucoup moins impressionnant mais paradoxalement plus choquant.
Car, ici, les balles ne fusent pas dans tous les sens lors de fusillades endiablées avec maints effets sonores à la clé ; chaque tir est mortel et le fait d'utiliser la caméra à l'épaule nous remue les tripes. Il n'y a qu'à voir la scène où Mel bute un couple froidement pour comprendre ce que je dis...
Quant aux scènes, soit disant porno, elles sont présentes mais jamais gratuites. Si deux personnages font l'amour, c'est que la scène est importante dans leur relation. Que les images soient crues, c'est une chose mais le film est aux antipodes de ce que peut proposer un "American Pie" en termes de crédibilité sexuelle. Car, chez Clark, ces scènes représentent une partie de la vie et ne pas les montrer serait de l'hypocrisie pure et simple.
Il faut ajouter aussi qu'à l'aide d'une photographie magnifique ses scènes n'ont rien à voir à celles d'un vrai porno.Que celui qui trouve celles de "Ken Park" excitantes aille consulter un psy sans attendre!

Mais Larry Clark est aussi un excellent directeur d'acteur. Il les pousse véritablement à bout pour obtenir d'eux des performances incroyables.
Mélanie Griffith est transfigurée dans ce rôle de junkie qui manie le fusil à pompe tel Patricia Arquette dans "True Romance". Les deux adolescents sont incroyables, tant Vincent Kartheiser, entraîné malgré lui dans cette descente aux enfers, que Natasha Gresson Wagner, vraiment mignonne dans son rôle de séductrice coquine qui essaietant bien que mal de suivre Bobbie mais qui se rend compte qu'elle ne tiendra pas le coup.
Mais celui qui crève l'écran, c'est bien sûr James Wood.
Habitué aux rôles à double facette : le traître de "Il était une fois en Amérique" ou le flic porté sur le sexe de "Cop", il réalise ici une performance époustouflante qui fait que malgré ses excès de colère, son intérêt pour la bouteille et son caractère parfois pervers (la boîte gay), son personnage reste toujours attachant.
Au passage, j'ai apprécié la présence (bien que fugace) de Peter Saasgard; l'excellent acteur de "Jarhead" et "Garden State".
Les dialogues sont aussi très travaillés, notamment quand ils remettent en question les personnages. "Tu joues les durs avec Mel, mais quand il s'agit de prendre des responsabilités tu redeviens un garçon immature!" dixit Rosie à Bobbie lorsque elle lui apprend qu'elle veut garder le bébé.
Ils sont aussi crus que les images : j’ai noté un nombre incommensurable de "…fucking…" et appellent une chatte une chatte (du moins pour la VO) mais c'est ce qui leur donnent ce côté quasi improvisé. Bref, ça sonne vrai!
Pour finir, la bande son est composée de tubes rock et pop assez calmes qui donnent au film une impression de légèreté, comme si l'on planait nous aussi sous l'emprise d'une substance hallucinogène…
Bien que parfois comique, lorsqu'un prêtre s'établit comme vendeur d'armes (la religion comme self défense!^^), le film est souvent difficile à supporter. L'existence désespérément vide des personnages (rappelée par l'écran de télé qui grésille) est en effet marquée par des séquences brèves mais marquantes.
Un film coup de poing qui secoue l'estomac et met parfois mal à l'aise mais dirigé d'une main de maître par un orfèvre du cinéma indépendant qui ne recule devant rien. Le film n'est pas destiné à tous les publics.
Pour ma part, élevé au film d'action qui se finit indubitablement par une fusillade rédemptrice, j'ai été surpris (et un peu déçu) par la fin. Mais bon, c'est juste ma façon de voir les choses qui influe sur la note.
Drame pessimiste de très grande qualité, porté par des acteurs convaincants, le film mérite vraiment le coup d'œil. Si vous êtes assez matures pour voir ses films, Larry Clark est un cinéaste que vous auriez tort de bouder!
Au passage, le film a reçu le grand prix au festival du film policier Cognac, en 1999.
Note:**

Destination Graceland


Parfois, je farfouille dans des boutiques de DVD et je tombe sur des films dont je n'ai jamais entendu parlé mais dont le casting m'interpelle. Par exemple, "Mad Dog and Glory" avec Bill Murray, Uma Thurman et Robert de Niro ou encore un film de Sydney Lumet avec pas moins que Dustin Hoffman, Sean Connery et Matthew Broderick devant la caméra.

Malheureusement, ces films s'avèrent souvent décevants, sacrifiant le scénario et la réalisation aux acteurs eux-mêmes.

C'est donc sans grandes espérances que j'achète ce "Destination Graceland". Un face à face entre Kurt Russell et Kevin Kostner, ça ne se refuse pas comme ça!
Quand en plus, Christian Slater (un acteur que j'apprécie beaucoup qui a joué dans des films d'action musclés :"Broken Arrow", des comédies noires : "Very Bad Things", ou des policiers décalés : "True Romance") et Courteney Cox, révélée par "Scream" et la série adulée : "Friends", jouent les seconds couteaux, on se dit que l'aventure mérite le coup d'œil!


Murphy (Costner), ex taulard et fan d'Elvis monte un braquage de casino avec son compagnon de cellule Michael (Russell) et 3 autres truands. Mais le casse vire au carnage et les gangsters n'ont plus l'intention de se partager le magot. Une course poursuite sanglante s'engage alors entre les anciens complices.

Le générique, où l'on assiste à un combat de scorpions en image de synthèse, monté avec les pieds me fait augurer du pire. Néanmoins, il me rappelle celui de "Doberman" de Ian Kounen, film d'action violent ultra stylisé, ce qui me laisse plus dans l'expectative que dans le rejet direct du film.

120 minutes plus tard, je me dis que j'ai bien fait. Le film est loin d'être un chef d'œuvre, personne ne dira le contraire, pourtant il tient la route.

Le réalisateur Demian Lichtenstein, pour ma part inconnu au bataillon, est énormément influencé par ses aînés. Oliver Stone d'une part chez qui il emprunte les couleurs flashy et les angles de caméra biscornus (qu'on retrouve dans "Tueurs Nés") et Tony Scott, dont il récupère le montage haché et les effets de caméra fulgurants (cf "Domino").

Son film est une comédie d'action pour adultes (interdite aux moins de 16 ans) comme je les aime ; qui enchaîne fusillades spectaculaires, personnages déjantés mais savoureux, et répliques teintées de sous entendus graveleux.

Malgré une disparition plus que rapide de la moitié du casting dont Christian Slater, qui ne faisait que passer, le trio de tête "Russell/Costner/Cox" assure le spectacle.

Face à un Kevin Costner, psychopathe sadique et violent, parfaitement à l'aise dans ce rôle à contre courant de ses habitudes (jouer le méchant, en gros^^), Kurt Russell fait ce qu'il sait faire de mieux : l'armoire à glace au grand cœur. Acteur fétiche de John Carpenter, Kurt Russell m'a toujours convaincu dans ses rôles : colonel suicidaire dans "Stargate" ou mari désemparé dans "Breakdown", il ne réduit jamais son jeu à son seul physique et parvient à rester crédible tout en déployant un humour au second degré dont il a le secret…

Quant à Couteney Cox, c'est une vraie pile électrique sur pattes. Elle joue l'hystérique paumée et amoureuse malgré elle avec un plaisir évident. Sans oublier de filer compagnie aux gros durs avec le fric quand ça l'arrange.

Le scénario, plutôt simpliste au départ, se complexifie rapidement et fait intervenir la palette de personnages secondaires indispensable au genre de la comédie policière. Murphy s'entiche donc d'une pouf durant son périple et Michael doit se coltiner Cox et son fils, pour le moins débrouillard mais véritable graine de AAA (Against All Authority^^).

Puis viennent les inévitables flics (dont un qui se la joue cow boy, ce qui donne une séquence de duel assez surréaliste…) et les sbires du méchant (avec une apparition de Ice T, véritable machine à tuer!)

Bien qu'un peu longuet parfois, le film enchaîne les retournements de situation, ce qui permet de ne jamais se lasser. Enfin, malgré un petit budget évident (le reste est passé dans le cachet des acteurs), le réalisateur se débrouille pour ne pas donner dans le déjà vu et la facilité, notamment en choisissant bien ses plans et en utilisant en montage travaillé.

Le film est particulièrement violent mais inhibé par son côté feu d'artifice permanent :
Des couleurs que ne renierait pas Baz Lhurman ("Romeo + Juliette"), des fusillades, qui empruntent autant à John Woo qu'à Tarantino, qui abusent des ralentis et où les victimes sont projetées sur plusieurs mètres, des explosions filmées sous quinze angles différents et des répliques cinglantes bourrées de noms d'oiseaux en tous genres

De la violence gratuite, oui, mais sans autre prétention que de divertir. La non crédibilité du film est totalement assumée comme lorsque deux balles se croisent lors d'un duel ou quand Costner dézingue de la voiture de flic à la mitrailleuse façon "Terminator 2".

Et même si le tempo ralentit lorsqu'un personnage important meurt (la musique s'efface et le son se fait lointain), la bande son décoiffe! Mélange de rap US de bonne qualité (pas la soupe qu'on nous balance sur les ondes), de métal bourrin et de chansons d'Elvis Presley (!), la musique apporte un punch non négligeable au film.

Bref, ce qui aurait pu donner un patchwork sans consistance, se révèle finalement agréable à l'écran. C'est donc plutôt une bonne surprise de voir que la présence des acteurs n'empêche pas le réalisateur de travailler l'esthétique de son film. En d'autres mains, il aurait pu tomber plus bas…

Note:**

Shrek 2


Il était une fois, il n' y a pas fort longtemps, au pays des sociétés de films d'animation 3D, vivait le roi Pixar. C'était la société la plus rentable. Son talent était tel qu'il réussissait là où ses potentiels concurrents s'y cassaient les dents. Nul ne lui arrivait à la cheville.
Mais un beau jour, surgie d'on ne sait où, une petite société du nom de Dreamworks allait changer la donne.
Loin de bouleverser les codes du film d'animation, elle allait en revanche s'attaquer à la racine même de Pixar. Car Pixar était possédé par Disney, qui s'était fait un nom en adaptant des contes pour enfants.
C'est alors qu'un scénariste de génie décide de remettre ces contes au goût du jour mais en les tournant en dérision. Aussitôt dit, aussitôt fait, Dreamworks s'attelle à la tâche et façonne ce qui deviendra l'égérie du studio : un ogre vert et pétomane de surcroît…
Loin de toucher à sa fin, le règne des personnages de Pixar allait désormais devoir se partager avec celui de Shrek.
Car le film est un carton planétaire et permettra même aux scénaristes-en panne d'inspiration- de lancer la mode du conte de fées revisité : ("la véritable histoire du petit chaperon rouge", "le vilain petit canard et moi"…).
Quoi de plus naturel alors qu'un "Shrek 2" débarque sur nos écrans?
C'est peu dire que le film était attendu avec impatience mais après avoir parodié autant de contes dans le premier on pouvait craindre à un "on prend les mêmes et on recommence".
Et c'est une excellente surprise de voir que le film ne se contente pas de parodier les contes une fois de plus mais se permet des reprises savoureuses des grands films Hollywoodiens.
Grosse parodie qui tache ou simple clin d'œil, les scénaristes s'en sont donnés à cœur joie.
En vrac, on reconnaît "Le seigneur des anneaux", "Spiderman", "La petite sirène", 'les Blues Brothers", "King Kong", "Garfield", "Peter Pan", "Zorro", "Cendrillon", "Hansel et Gretel", "Pinocchio", "Mission Impossible", "les 3 petits cochons" … Un rêve pour tout cinéphile!
Alors le film ne serait qu'une banale compil de détournements sans véritable lien scénaristique?
Eh bien non! Il peut même se targuer de non seulement posséder un excellent scénario, riche en rebondissements et aux personnages travaillés mais en plus de nous faire passer du rire aux larmes (bon les larmes, faut pas exagérer non plus^^) avec une grande facilité (la scène du repas avec les parents reste le meilleur exemple) sans avoir recours à des artifices et des grincements de violons.
Cela est dû à des personnages attachants et plus complexes qu'ils n'y paraissent.
Chacun à sa personnalité et se révèle parfaitement crédible dans ses actes et ses agissements.
Sans oublier une direction artistique de la plus haute qualité.
Visuellement, le film est de toute beauté; les couleurs chatoyantes flattent la rétine et la fluidité est impeccable.
Mais le côté sonore n'est pas en reste non plus…
Tout comme le premier "Shrek", le film possède une bande son très riche et entraînante. Et même si les chansons n'atteignent pas le niveau de "All Stars", "I'm a believer" et "Bad Reputation" (pour ne citer que celles là) que l'on trouvait dans le 1, celle de la poursuite dans la fabrique de potions et "I need a hero" mettent l'ambiance!
De même, on a plaisir à retrouver la magnifique symphonie enregistrée pour le premier.
On doit cette partition, digne d'un vrai film d'aventure, à Harry Gregson Williams qui avait œuvré sur l'inoubliable musique du jeu vidéo "Metal Gear Solid" et plus récemment sur celle toute aussi réussie de "Sinbad, la légende des 7 mers".
Enfin, le film ne serait pas ce qu'il est sans son doublage impeccable.
Que ce soit en VO ou en VF, les acteurs ont accompli un travail formidable.
Ne tergiversons pas des heures, "Shrek 2" est une petite merveille de l'animation portée par un humour iconoclaste et irrévérencieux qui ne tombe jamais à plat (et la chose est suffisamment rare pour être signalée!), des comédiens en osmose totale avec leur représentation à l'écran et un scénario qui malgré son univers féerique, ne sombre jamais dans les enfantillages et la facilité.
Note:***

Le flic de Beverly Hills 3


A de rares exceptions prêt, les suites se révèlent souvent inférieures à l'original.
Le détective Axel Foley est de retour, et il n'est pas content : au cours d'une embuscade, son chef Todd se fait descendre. Axel va alors tout mettre en oeuvre pour retrouver l'assassin qui se trouve être le chef de la sécurité d'un parc d'attraction.
Comme d'habitude, il va faire équipe avec son ami, Billy Roswood, ridiculiser ses ennemis et rendre fous ses supérieurs hiérarchiques.
J
e ne parlerai pas du 2 car j'en ai qu'un vague souvenir. En revanche, comparé au premier film, le 3 fait vraiment pâle figure!
Là où Martin Brest faisait mouche avec un budget ridicule mais des bonnes idées en pagaille, John Landis se plante complètement.
Pourtant, le réalisateur des « Blues Brothers » et de « un fauteuil pour 2 » (avec Eddy Murphy d'ailleurs) a prouvé qu'il savait y faire en matière de comédie. Et son « Loup garou de Londres » est parfaitement crédible dans la noirceur et la violence. Alors, qu'est ce qui a foiré?
Tout d'abord, le premier comportait peu de scènes d'action mais elles étaient originales (la poursuite en camion au début), portées par une musique entraînante et une mise en scène qui privilégiait la comédie (même si le film avait ses moments forts comme l'assassinat de Mickey). Ensuite, Eddy Murphy était souvent secondé par le duo génial Judge Reinhold/John Ashton.
Et le tout baignait dans une ambiance adulte (club de strip tease, histoire de drogue) qui évitait les gags vaseux ou la violence gratuite. Bref, le film possédait une pêche incroyable!
Parlons du 3, maintenant.
Le film est bourré de scènes d'action, oui, mais elles sont plus affligeantes les une que les autres.
Début du film: un groupe de faux garagistes se fait descendre après avoir dansé sur un morceau de Diana Ross. On est censé en rire? Surtout que leur danse est loufoque alors que la violence qui suit est presque choquante (la scène du gars dans la voiture dont le pare brise est criblé de balles en moins d'1 seconde).
Juste après on repasse à la comédie, quand Axel et son équipe se planquent derrière une vraie passoire. Puis on continue dans l'action comédie où Axel poursuit le fourgon en tirant depuis une voiture bonne pour la casse, sans jamais recharger son flingue.
Voilà, le film oscille entre sérieux et comédie sans jamais garder la moindre crédibilité.
Question manque de crédibilité, la fin est digne de figurer dans les records! Axel, muni d'une arme multifonctions cherche à tirer mais à chaque fois il se trompe de bouton, se cache derrière un banc pour éviter les balles puis surgit en essayant un autre bouton. Les tireurs continuent de mitrailler le banc sans jamais prendre d'initiative plus intelligente... comme contourner le banc.
Et alors que l'un d'eux se fait descendre par une rafale, son acolyte reste raide comme un piquet sans même chercher à se mettre à l'abri... Affligeant! On se croirait dans un jeu vidéo! XD
C'est incroyable comme les balles suivent une trajectoire différentes quand il s'agit d'un gentil ou d'un méchant qui appuie sur la détente...
Un méchant tire sur un gentil et la balle va toujours se loger dans le bras ou la jambe (sauf quand le gentil doit mourir pour le scénario). Un garde tire sur l'équipier de Roswood depuis une nacelle (autrement dit vers le bas) mais ne parvient même pas à le toucher alors que l'autre ramasse une arme et dégomme le tireur du premier coup en tirant en l'air. Déjà que le tireur est assez éloigné et protégé par le métal de la nacelle, le film zappe complètement l'effet de recul des armes. Ca devient lamentable!
L'autre morceau de bravoure du film, c'est la scène de la grande roue. Evidemment, qui dit parc d'attraction dit inévitables gamins en détresse à sauver. Eddy bondit donc de nacelle en nacelle avent de se laissser glisser le long d'une corde. Essayer de faire ça sans porter de gant, vous allez voir , ça chauffe! Mais bon...
Quant à la musique, Harold Fatelmeyer laisse sa place à Nile Rodgers qui récupère heureusement le célèbre thème que tout le monde connait maintenant (à cause d'une certaine grenouille bleue...) mais nous livre une partition pitoyable : une espèce de mix entre beat techno et quelques notes prises au hasard.
La musique n'a absolument aucune envergure, aucun style et les scènes de baston perdent tout leur charme pour ressembler à celles d'un téléfilm touné pour M6.
Le duo Billy/Tagart ne refait pas surface, John Ashton ayant eu le nez fin en lachant l'affaire. Judge Reinhold se démène donc comme il peut pour éviter de faire de la figuration, surtout lors d'un déploiement de flic (qui rappelle celui des « Blues Brothers », toutes proportions gardées..^^) mais le film est avant tout un Eddy Murphy 's show.
Enfin l'ambiance adulte est restée en retrait. Déguisé en éléphant, Axel subit les assauts de sales
gamins, danse avec les vedettes du parc et une employée tombe immédiatement amoureuse de lui.
Parfois le film frôle même le mauvais goût, comme quand Axel se sert d'un cadavre pour indiquer une fausse direction ou pour la pub sur l'arme d'autodéfense.
Malgré tout, le tableau n'est pas totalement noir. Quelques scènes rattrappent le niveau : Axel qui clame devant une salle entière qu'il va faire la peau à De Wald sans que personne ne comprenne, un méchant au nez cassé qui entrouve une porte avant de se prendre un bourre pif (cf « la chèvre » avec Pierre Richard), un airbag qui se déclenche pendant une course poursuite, des policiers qui font irruption avant de se vautrer sur un cadavre (aussi de mauvais goût certes, mais le burlesque l'emporte sur le choquant), Serge qui vend des armes comme s'il s'agissait de produits de beauté et 2 ou 3 passages que j'ai déjà oublié...
Bref, le film est à l'image du parc : une attraction où l'on se gave de pop corn. Mais trop violent pour les enfants, trop chiant pour les autres, le film se destine en priorité aux fans d'Eddy et aux amateurs d'action pas trop regardants sur la qualité.
Note: *

Qui veut la peau de Roger Rabbit?


Le duo gagnant Robert Zemeckis/Steven Spielberg de « Retour vers le futur » renouvelle son exploit en créant cette rencontre improbable du réel et du dessin animé.
Bien sûr, le procédé ne date pas d'hier.
Déjà dans les années 60, les acteurs de « Mary Poppins » donnaient la réplique à des pingouins-serveurs.
Mais le procédé mis au point par ILM (la société d'effets spéciaux crée par George Lucas, plusieurs fois récompensée aux oscars) permet d'animer chaque toon (personnage de cartoon) en fonction des mouvements des acteurs tout en leur donnant un aspect tridimensionnel. Le résultat est spectaculaire : les intéractions humains/toons/décor sont sidérantes (pour l'époque^^) de réalisme.
Mais, à l'opposé d'un « Space Jam » ou d'un « Looney Tunes:back in action » où la technique s'accapare la couverture au détriment d'un scénario famélique, le film est un mélange impropable entre la comédie pour enfant et le film policier.
Bien que l'on retrouve les personnages de Walt Disney et Tex Avery de notre enfance, le scénario est adulte et empreint d'une noirceur innatendue.
Le film suit l'enquête d'un détective privé, à moitié abruti par l' alcool, qui se retrouve avec un lapin toon, impliqué de meurtre, sur les bras.
Ce qui rend le film crédible c'est le traitement des personnages. Les toons habitent dans une ville et ils travaillent comme les humains. Le film regorge de scènes genre mise en abyme ou la réalité et la fiction se rejoignent. Par exemple, la première scène est modèle du genre : le film commence comme un dessin animé normal jusqu'à ce qu'on se rend compte qu'il est en train d'être tourné et que les toons sont en fait des acteurs!On croise Betty Boop dans un bar, toujours en noir en blanc, qui regrette de ne plus plaire autant qu'avant et les pingouins de « Mary Poppins » que j'ai évoqué plus haut sont toujours serveurs.
Habile clin d' oeil à l'avancée technologique^^
Jessica Rabbit dit qu'elle est juste dessinée comme elle est. Enfin, le paroxysme est atteint quand Roger regarde un film au ciné...
Les toons ont donc conscience de leur particularité et possèdent une vie propre.
Les acteurs ont réussi un tour de force en restant toujours crédibles à l'écran, vu qu'ils parlent dans le vide pendant le tournage. Bob Hoskins, acteur caméléon (plombier sympathique dans « Super Mario Bros », caid brutal dans « Danny the Dog », militaire sadique dans « Stalingrad ») incarne à merveille le détective Eddy Valiant. Il ne surjoue jamais et trouve là, un de ses meilleurs rôles!
Face à lui, le juge est habilement incarné par le toujours excellent Cristopher Lloyd.
Scientifique loufoque dans « Retour vers le futur, medecin zélé dans « Une journée de fous » ou «oncle déjanté dans « la famille Adams », l'acteur réussit là une composition remarquable de sadique psychopate. Son costume noir de la tête au pied et son haut de forme lui donnent un air de Jack L'éventreur, quant à sa personnalité, on pense au docteur Jekkyl et à son double maléfique.
Quant aux toons qui interviennent dans le film, ils sont tous excellents. De la bande de fouines, véritables caricatures de la mafia époque prohibition, en passant par la pulpeuse Jessica Rabbit, réplique de la « femme fatale » des films noirs, à l'incontournable lapin bondissant et hystérique du titre, chaque personnage a fait l'attention particulière des scénaristes.
L'humour habituellement bon enfant de ce genre de production est heureusement absent. Eh oui, le film n'est pas distribué par Disney mais par Touchstone.
Aucune insulte à l'horizon ni de langage cru, ce qui n'empêche pas les personnages de parler (implicitement, pour ne pas choquer les petits n'enfants) de sexe, d'alcool, de licenciement abusif et d'autres choses dont les adultes peuplent leurs conversations.
Le film est donc plus proche du polar, avec une superbe musique jazzy d'Alan Silvestri, que des cartoons du petit écran. En revanche, les courses poursuites sont complètement délirantes; au volant d'un taxi au franc parler, dans une usine désaffectée, dans un bar, le mobilier se brise, les murs explosent, les coups font voler les acteurs sur plusieurs mètres.
On est dans un cartoon live!
Les bonnes idées sont trop nombreuses pour pouvoir toutes les citer, de même que les répliques cinglantes, et toujours bourrées d'un humour décapant.
C'est ce traitement particulier de l'histoire, qui évite de tomber dans la facilité et surprend par ses rebondissements et son univers travaillé (j'adore le trou noir!!!), qui le rend appréciable à tout âge.
Lauréat de 4 oscars, énorme succès au box office et unanimement salué par la critique, que dire de plus de « Roger Rabbit », si ce n'est que c'est un film inoubliable et qu'on ne fera probablement jamais mieux en matière de scénario basé sur un monde de dessin animé...
That's all folks!^^
Note: ****

Robocop


«Robocop »... quel titre de film idiot! Pas étonnant qu'aucun réalisateur ne voulait lire le script...Même Paul Verhoeven, qui venait de terminer son remarqué « la chair et le sang » jeta le scénar par terre en refusant d'être associé à ce qui se prédisait comme une grosse bouse science fictionnesque. C'est sa femme qui, après avoir lu le scénario, plus profond qu'il n'y paraît à première vue, qui le persuade de s'attaquer au projet.
N 'étant pas un grand amateur de SF mais limité dans ses choix professionnels, Paul Verhoeven est malgré tout séduit par la violence indissociable du film et décide de le réaliser.
Sorti peu de temps après « Terminator », le film ne souffre pourtant d'aucune comparaison et ramasse le paquet au box offixe, comme quoi l'intuition féminine, ça a du bon^^!
Pour les rares qui ne connaissent pas le film, il s'agit d'un flic (Peter Weller) transformé en cyborg inexpressif suite à une série de blessures mortelles et qui va faire régner l'ordre sur la ville. Mais les souvenirs vont reprendre le dessus...
Dans la lignée directe de « Blade Runner », le film dépeint une vision assez terrifiante de l'avenir où les criminels règnent sur une ville tentaculaire et oppressante. Les hauts dirigeants bien planqués en haut de leurs immeubles imprenables se la coulent douce alors que l'insécurité grandissante s'abat dans les rues.
Robocop est donc le messie tant attendu qui va nettoyer la ville à coups de balles redemptrices. On pense évidemment à « Judge Dredd » lorsque le héros débarque dans un entrepôt de drogues en liquidant ses ennemis un par un sans broncher.

Doté d'une esthétique à mi chemin entre le comic (pour l'ambiance quasi cyberpunk et l'ultraviolence) et le manga (le design des robots), le film développe une esthétique remarquable porté par une photographie et un montage impeccables. Rien à redire sur le découpage des scènes! Plans séquences, caméra qui figure le visage de Robocop ou fusillades rapides, Verhoeven maîtrise son oeuvre de bout en bout!
Mais que serait le film sans son robot?
La conception du costume demanda à Rob Bottin (le créateur de « la chose » de Carpenter) et à son équipe 6 mois de travail pour aboutir à un robot musclé et gracieux loin du concept « statue vivante ».
De plus Peter Weller a du subir une longue préparationde mime pour se mettre dans sa peau.Le résultat est indéniable: Robocop est parfaitement crédible tout en laissant l'acteur libre de ses mouvements.
Quant à la machinede guerre ED 209, on la doit au responsable des effets spéciaux Phil Tippett.
Dans le monde de l'animation, Phil Tippett est une légende. S'inspirant du travail de Ray Harryhausen (« le 7ème voyage de Sinbad », « le choc des titans ») et de Willis O' Brien (King Kong), nommé la rétroprojection, il a effectué une transition incroyable entre les techniques traditionnelles image par image et les images de synthèse.
Il a notamment contribué à « Jurassik Park », « Starship Troopers » ou encore « l'Empire contre attaque » (les AT AT c'était lui..).
Bref le talent de l'animateur est évident dans le film; mention spéciale à la scène où le ED 209 tombe dans l'escalier et trépigne comme un bébé colérique!
Porté par une musique puissante, le film prend parfois l'allure d'une épopée fantasy et Robocop devient une espèce de guerrier assoiffé de vengeance. Rien de plus normal quand on sait qu'avant de devenir le compositeur attitré de Verhoeven, Basil Poledouris avait oeuvré sur la magnifique musique de « Conan le barbare ».
Plus concrètement, le film est partagé entre une violence exacerbée et une virulente critique de la société américaine.
Ultraviolence à la fois ludique; où les méchants meurent au ralenti, criblés de balles, où les explosions et cascades en tous genres sont légion. Difficile de ne pas esquisser un sourire quand un braqueur de superette prend un vol plané avant de s'encastrer dans une vitre de surgelés, difficile aussi de ne pas apprécier la virtuosité de la fusillade dans l'entrepôt de drogue où Robocop dégomme ses ennemis en avançant inexorablement avant de faire traverser un méchant à travers 3 vitres à la suite sans palabrer.
Mais aussi ultraviolence choquante. Là, Je pense à 2 scènes marquantes. La première est évidemment la mort de Murphy. D'un coup de fusil à bout portant, il se fait arracher une main avant d'être criblé de balles et d'en prendre une dans la cafetière. Cette mort horrible à même fait s'abattre la censure sur le film. Cette scène est due au souhait du réalisateur qui en guise de préambule à la résurrection de son personnage sous forme de cyborg, voulait montrer l'une des scènes les plus violentes de l'histoire du Cinéma; sorte d'analogie avec la crucifixion.
La seconde est celle de la mort d' Emil. Complètement liquéfié par un produit chimique, il se fait écraser par une voiture. L' immonde maquillage et la violence de l'impact accompagnés par un montage serré et des bruitages suggetifs (on n'a aucun mal à imaginer la chair coller au pare brise...) en font une séquence totalement répugnante.
Accroc de la provoc, les films de Verhoeven sont des modèles de subversion. « Robocop » est parcouru d'infos télévisés et de messages publicitaires où les erreurs de contrôle d'un rayon satellite entraînent un incendie gigantesque et où les familles jouent à la guerre nucléaire sur jeu de plateau.
Les personnages ne sont pas épargnés non plus. Les hauts dirigeants sont tous corrompus et une erreur qui se traduit par la mort d'un membre du conseil est vite étouffée. Personne n'est irremplaçable...Le héros est un jeune blanc bec arrogant qui confond la réalité et la télévision ( faire tournoyer son révolver ne le rendra pas invincible)
Si Robocop ne se souvient pas de son nom, c'est parce qu'il n'est qu'un simple produit industriel or le film se passe à Détroit, capitale de l'industrie automobile américaine...
Cette perte puis recherche d'identité est l'un des thèmes principaux du film.
Parcourant sa maison vide mais riche en souvenirs, il n'aboutira au but de sa quête qu' à la fin du film où il lance sa réplique « je suis Murphy » riche de sens. Ou quand l'homme prend le dessus sur la machine.
Bien qu'un peu daté dans le domaine des effets spéciaux, Robocop est un chef d'oeuvre des années 80. Film d'action noir et violent mais également empreint d'émotion, porté par des acteurs convaincants, une BO superbe et une réalisation épatante, c'est aussi un brûlot anti conservateur et anti capitaliste. Un film culte et incontournable.
Note ****

Le fantôme de Barbe Noire



Steve, entraîneur, arrive dans la petite bourgade paumée de Godolphin pour s'occuper de l'équipe d'athlètes du collège. Enfin, athlètes c'est un bien grand mot quand on voit que le spécialiste du lancer de poids n'est pas fichu de soulever le capot d'une voiture...

Fatigué du voyage, il décide de se rendre à son hôtel, bicoque en ruine fait de bric et de broc avec des épaves de bateaux et tenue par une bande de vieilles femmes un peu farfelues qui organisent une vente de charité pour éviter que leur baraque tombe entre de mauvaises mains; en l'occurence celles d'un proprio de casinos véreux.
Tout ne va pas spécialement fort pour Steve quand en plus, par une astuce scénaristique, il se
retrouve en face du fantôme de Barbe Noire.

Alors qu'on aurait pu s'attendre (en toute logique) à un féroce pirate sanguinaire, ce fantôme est un ivrogne pleurnichard incapable d'avoir la plus petite étincelle de gentillesse. Et c'est justement ce qu'il lui faudra pour retourner au pays des morts...

Personnages loufoques mais bien interprétés, humour bon enfant, cascades originales, effets spéciaux banals mais bien utilisés, bagarres où les protagonistes détruisent un décor en carton pâte... le film est une comédie Disney à l'ancienne comme on n' en fait plus.

Devant la caméra, Dean Jones est fidèle à lui même dans le rôle du personnage sûr de lui mais qui perd vite ses repères face à une situation qui lui échappe.

Vétéran de la comédie Disneyienne (« 4 bassets pour un danois », « Bethoveen », « un amour de coccinelle »...), l'acteur arrive à faire croire à la présence du fantôme et a le mérite de passer du célèbre flegme britannique à l'hystérie complète au cours de la même scène. Ces exagérations sont souvent typiques de la comédie de situation.

Barbe postiche, sabre à la ceinture et bouteille à la main, le fameux pirate est campé par un Peter Ustinov au mieux de sa forme. Loin des personnages dramatiques de « Mort sur le Nil » ou « Spartacus », il prête sa bonne humeur et sa bonhommie à ce personnage, au final plus attachant qu 'il en a l'air.

Les 2 acteurs se donnent la réplique avec une complicité évidente et poussent même la chansonnette vers la fin.

Mais hormis l'interprétation, le pricipal (si ce n'est le seul) intérêt du film réside dans le fait que seul Steve a conscience de son acolyte : pour les autres, il est invisible. Le film accumule donc les scènes où les objets volent dans les airs (crayon, bouteille, carnet de PV,...) et où les acteurs parlent dans le vide, font semblant de trébucher ou de se prendre des coups.

Comme souvent dans ce cas là, le film accumule les bonnes idées sur le papier (plus ou moin bien retranscrites à l'écran) mais sa réalisation vieillote (la voiture filmée au ralenti; et donc vue en accéléré; fait pâle figure, les couleurs sont assez fades, la musique se fait rare et le montage manque de panache) nous plonge souvent dans l'ennui.

Heureusement, à la fin du film, les scénaristes se réveillent et la dernière partie réserve son lot de bonnes surprises. Le fantôme va à lui seul faire gagner une équipe d'athlétisme en usant de son invisibilité et par la suite rouster les gardes du corps du casino. Dans ces moments là, les effets spéciaux judicieusement utilisés et quelques bruitages suggestifs suffisent pour nous faire oublier les 60 minutes précédentes où le scénario tournait en rond.

Et puis malgré le label Disney, le film évite de s'embourber dans la guimauve et les bons sentiments pour donner dans l'humour irrévérencieux mais toujours bon enfant. Le fantôme est un ivrogne, les acteurs se glissent 2 ou 3 allusions sexuelles durant le film, on se moque du flic de service, l'héroine entre en transe à force de gagner aux jeux... on est loin de la petite maison dans la prairie!

Hormis un coup de vieux évident, le film mérite donc le coup d'oeil.

Note: *

La course au jouet


A l'heure où le monde entier attendait un «Terminator 3» ou un éventuel « I am a legend » de Ridley Scott, Schwarzie surprend (et déçoit) tout le monde en se fourvoyant dans un genre qui ne lui réussit PAS : la comédie familiale.
Crédible comme jamais dans les rôles du gros bill de service, il se révèle souvent assez ridicule dans la peau de monsieur-tout-le-monde...
Cette fois, il endosse le rôle d'Howard (non, pas le canard..), un père de famille tout ce qu'il y a de plus normal : obsédé par son boulot et qui laisse sa famille de côté. Multipliant les promesses qu'il ne tient jamais, Howard perd peu à peu la confiance de son fils.
C'est bien connu, Noël est la période de l'année où l'on peut se racheter et voilà papa partit à la recherche d'un cadeau spécial pour son fils : un robot tiré d'un erzats des Power Rangers.
Fidèle à lui même, Howard décide de s'y prendre la veille de Noël pour acheter le jouet, qui se trouve alors en rupture de stock...
Brian Levant, réalisateur de « Bethoveen » est un spécialiste de la comédie familiale particulièrement barrée et n'hésite pas à rajouter des tonnes d'embûches sur le chemin de croix du pauvre homme.
Mais pourquoi prendre Arnold pour le rôle principal si le film n'a pas ses scènes de bourrre pif?
Et des baffes, l'acteur en distribue à la pelle notamment au cours d'une des meilleures séquences du film; le repaire des faux pères Noël. Mano à mano ou à coup de sucre d'orge géant, notre Conan en imper s'en donne à coeur joie.
Howard n'est pas le seul à chercher son jouet, il se frottera souvent à son ennemi juré: un facteur.Les scènes où les deux acteurs se font face ne transcendent pas le genre mais ont le mérite d'être plutôt rhytmées et riches en cascades.
Du coté positif, la réalisation est plus qu'honnête et Brian Levant sait faire passer un message avec originalité, avec notamment de jolis fondus sur des enseignes de jouets, ou une roue de voiture qui se transforme en écran d'horloge. La bande son est quant à elle excellente avec une vraie compil des chansons de Noël américaines.
Les meilleures scènes du film sont d'ailleurs celles qui se déroulent sans dialogue ( les commerçants morts de rire, Arnold qui poursuit une balle dans un escalier, la parade finale...).
Certains acteurs tirent leur épingle du jeu comme ce policier malchanceux qui deviendra rapidement un personnage récurrent, une paire de vendeurs au rire particulier et même le petit Jake Lloyd (Anakin Skywalker !)qui se débrouille plutôt bien pour son âge.
Par contre l'autre côté de la balance est assez chargé...
D'abord Arnold ne se lâche jamais vraiment dans la folie malgré tout ce qui lui arrive, il reste même assez réservé. La scène finale où il se retrouve dans le costume de Turboman, censée être une parodie (Arnold incarnant un robot...) en devient presque affligeante à cause de son jeu...
Par contre, un qui ne l'est pas (réservé), c'est bien Sinbad, le facteur. Ce type est une vraie pile électrique quand il parle, il frôle parfois la crise d'hystérie.
Mais surtout, malgré l'accumulation de bonnes idées le film dégouline de bons sentiments. Personne n'est vraiment méchant, la bombe qui explose ne fait aucun dégât et le combat final est assez avare sur l'action elle même.S'il n'y avait pas ce voisin profiteur pour mettre un peu de piquant, toute cette guimauve rendrait le film trop fade.
Produit par Chris Colombus (Maman j'ai raté l'avion), le film avait tout pour devenir une critique acerbe de la société de consommation : parodie de série télé, manipulation des médias, contrebandiers de jouets qui se la jouent dealers, voisin trop entreprenant...
Mais en raison d'un manque flagrant d'ironie et de second degré, le film n'est juste qu'une comédie familiale comme celles qui sortent à cette époque de l'année : totalement formatée et qui ne choquera personne (ah si, un bras d'honneur du facteur à la fin du film, mais comme il porte le costume du méchant, on peut lui pardonner...).
En tout cas si le film a profité à quelqu'un, c'est bien à Jake Lloyd.
Jouer avec Schwarzie alors qu'on frôle les 10 ans c'est pas rien mais quand en plus on est ensuite repéré par des producteurs pour incarner l'une des ( la?) figures les plus emblématiques du cinéma de science fiction, on prie pour que personne nous pince de peur de se réveiller.
Jake Lloyd a donc débuté sa carrière avec l'un acteurs les plus connus du monde dans « la course au jouet » et maintenant tout le monde le connait car il est Anakin Skywalker...avec un jouet à son effigie! La boucle est bouclée...^^
Note: *

El Mariachi


« J'ai pas d'argent donc je ne peux pas faire un film! »Ne dites jamais ça...
Avant de connaître la consécration avec « Desperado », le réalisateur mexicain Robert Rodriguez était déjà l'auteur d'un film d'action au budget ridicule ( 7000$) dont « Desperado » n'est que le remake.
Le film met en scène 2 hommes qui débarquent dans un coin paumé du mexique. L'un pour chercher du travail, l'autre pour récupérer son fric à un parrain de la drogue. A l'aide de son arsenal dissimulé dans un étui à guitare, ce dernier va mettre la ville à feu et à sang. Manque de pot, l'autre type, guitariste de son métier, possède lui aussi un étui, c'est donc naturellement qu'il va se retrouver pourchassé par les sbires du parrain.
Petit budget ne rime pas forcément avec raté. Tous les grands réalisateurs ont commencé petit et ce qui fait la force de leurs films, c'est justement qu'on ne ressent pas le côté amateur.
C'est pas nouveau, si on n'a pas d'argent pour faire une scène, il faut trouver un moyen de la rendre moins coûteuse. Sur ce point, Rodriguez est passé maître dans l'art de la réduc. Il filme rapidement, dans des décors déjà existants ( autrement dit, qui n'ont pas été créés uniquement pour la scène), la moitié de ses acteurs ne sont pas des professionnels, il utilise un fauteuil roulant pour ses travellings, si un méchant meurt et qu'il en faut un autre pour la scène suivante, il prendra le même acteur mais lui donnera des lunettes de soleil.
Bref, même avec des fonds de tiroirs, rien ne va l'empêcher de faire son film.
A l'image du joueur de synthé dans le bar, Rodriguez est un homme orchestre : réalisateur, producteur, scénariste, musicien, éclairagiste... On n'est jamais mieux servi que par soi même et surtout ca coûte moins cher que d'engager du monde. Mais surtout, il regorge d'inventivité et ses scènes d'action n'ont rien à envier à un blockbuster hollywoodien.
Le fait à un montage excellent qui privilégie zooms, ralentis bien placés, et alternance entre plans rapprochés et plans TRES rapprochés au cours d'une même scène (qui donne au film un côté western spagguetti à la Sergio Leone).
Que ce soit pour les dialogues ou les fusillades, le spectateur est toujours au coeur de l'action.
Les acteurs sont plutôt convaincants et l'histoire ne se perd jamais en divagations secondaires (exception faite des rêves inexpliqués du mariachi).
Le ton en lui même est assez explosif : montage serré, musique de suspense répétitive à la Carpenter, tronches patibulaires, histoire de drogue et de vengeance.
A intervalles réguliers, quelques scènes de comédie font leur apparition mettant en valeur certains personnages secondaires ;comme ce gérant véreux qui fait semblant d'avoir son tiroir coincé et dont les appels téléphoniques sont passés en accéléré ou la scène de l'homme orchestre, filmée caméra au niveau de la taille dont on appréciera un craquement de mains en très gros plan. Ces scènes n'apportent rien à l'histoire mais donnent une sacrée pêche au film!
Rodriguez n'oublie pas non plus de glisser son lot de scènes romantiques (avec ballades espagnoles à la clé).
« El Mariachi » est donc assez complet en terme de narrativité et dire que c'est un simle film d'action serait vraiment réducteur.
Le film se prend rarement au sérieux, pourtant lors des scènes d'action le sang coule à flot et certaines morts, bien que sugggérées, sont presque dérangeantes; à l'image du mec qui se fait plomber la tête à la mitraillette dans le bar. On n'entend que la détonation mais on a mal pour lui...
Le héros, incapable de faire du mal à une mouche au début, finit par massacrer du méchant à tour de bras.Quant à la fin, elle est d'un sadisme inattendu...
J'ai déjà dit dans un test que les 10 dernières minutes d'un film sont les plus importantes car c'est celles là que le spectateur retiendra. On retient donc de « El Mariachi » que c'est un western urbain violent mais dont la noirceur finit par nuire à la comédie.
Le film est loin d'être inabouti et pour un si petit budget, il devient carrément une leçon de cinéma mais pour ma part je lui préfère son remake.
Note:**

H2G2 le guide du voyageur intergalactique




A l'origine, le guide du voyageur est un petit chef d'oeuvre d'humour absurde, devenu l'un des plus grands best-sellers anglais, qui fourmille d'idées complètement loufoques mais surtout difficilement descriptibles. C'est dire si le fait de le porter à l'écran était une mince affaire...

Pour Arthur Dent, la journée commence mal : alors que sa maison est sur le point d'être rasée pour faire de la place pour une autoroute, il apprend que son meilleur ami est en fait un extraterrestre et que la Terre va être détruite car elle se trouve sur le tracé d'une future voie express intergalactique.

Son unique chance de survivre est d'être pris en stop par un vaisseau spatial.

Dans l'espace, il rencontrera des bureaucrates baveux amateurs de poésie, des tapettes inhibitrices de pensées, un robot dépressif, un livre qui a raison à tout, un président à deux têtes et même son ex...

Avec ses héros qui se transforment en canapés, son cachalot volant, ses souris vicieuses et tous ses personnages délirants, le film a tout pour devenir un classique de l'humour surréaliste.


D'autant que les moyens sont à la hauteur du projet ; des images de synthèse magnifiques pour simuler un atelier de construction d'univers, des marionnettes impressionnantes de réalisme, des effets spéciaux toujours bien utilisés, du matte painting en veux tu, en voilà.
Bref visuellement, c'est impeccable et la photographie est particulièrement léchée (la recréation du monde, mélange d'images de synthèses et d'archives est excellente).

En ce qui concerne le scénario, les bonnes idées affluent et les différentes races sont vraiment travaillées. La plus représentative est sans conteste celle des Vogons. Cette race est une pure caricature de l'administration avec ses bureaucrates incapables de prendre la moindre décision sans un formulaire rempli en 3 exemplaires (« les 12 travaux d'Asterix », vous connaissez?^^), ce qui donne quelques scènes complètement délirantes où une prisonnière est libérée par simple autorisation signée ou encore des soldats qui se retrouvent bloqués par une cloture de bois fermée du côté opposé.

Mais la meilleure idée c'est que leur monde est entouré de tapettes géantes qui frappent quiconque avoir une idée...je crois qu'on peut difficilement aller plus loin dans la caricature!

La plupart des autres races ont plus ou moins apparence humaine (ce qui fait une économie sur les maquillages et les effets spéciaux) mais n'en n'ont pas moins un comportement singulier, à l'image de cette secte qui vénère un mouchoir géant...

Mais pour ma part, les personnages sans expression sont les plus réussis. Je veux parler du robot qui passer son temps à broyer du noir. Son regard désespérément figé vers le bas et sa voix suave mais désespérée -qu'on doit à Alan Rickman- le rendent vraiment pathétique (et donc attachant).


Le second, c'est le crabe. Petite créature typique des films de science fiction (rien que dans chaque Star Wars, une mignonne bestiole se fait malmenée par plus gros qu'elle), sa voix aigüe,son caractère enthousiaste et surtout sa durée de vie très courte sont un véritable hommage aux Tex Avery.

Le problème, c'est qu'à force de voir grand, le réalisateur perd un peu les pédales à décrire n'importe quoi sans prendre de l'utiliser correctement par la suite.

Le film est donc partagé entre d'excellentes scènes (le cachalot qui médite sur son existence, le parallélisme entre la destruction de la maison et de la Terre, les diverses transformations dues à l'hyperespace, l'ordinateur de bord qui pête le feu, la scène des souris, celle où Arthur tente de plonger dans le portail dimensionnel et qui s'écrase dans la neige- excellente prise de vue, au passage...)

A noter, les passages où intervient le fameux guide, tout en couleurs pastels et dessins rudimentaires, sont des merveilles de kitch assumé et méritent à elles seules le détour.

Quant à d'autres, elles perdent carrément le spectateur en cours de route tant elles soumettent des questions sans réponse : Pourquoi emporter une serviette?, pourquoi boire beaucoup et prendre du sel avant de faire de l'auto stop?,Pourquoi 42? A quoi sert le personnage de John Malkovich? A quoi ça nous sert de savoir que les habitants ont 50 bras si c'est pour les voir de dos, la nuit?Et j'en passe...

Quant aux acteurs, ils sont en roue libre... Sam Rockwell en fait des tonnes mais ses répliques manquent de punch, Zooey Deschanel est plutôt mignonne mais trop réservée par rapport au personnage qu'elle incarne, Bill Nighty (Underworld, Shaun of the dead) devient gonflant à bégayer sans raison, le héros Martin Freeman est convaincant en looser à peine sorti du lit (au propre comme au figuré^^) mais sa performance ne casse pas des briques et ne parlons pas de Mos Def. S


oit sa voix est d'une platitude abyssale soit d'une hystérie horripilante! Quel acteur!


Le seul à vraiment tirer son épingle du jeu, c'est Warwick Davis, grand acteur nain (si j'ose dire...), qui parvient à donner une âme au robot Marvin, si bien que la scène de sa « mort » est vraiment triste.

Cet émule de R2D2 ( joué par un autre nain, Kenny Baker) au visage immobile devient donc l'un des meilleurs personnages du film.

Ceux qui n'auront pas lu le livre se sentiront donc un peu largués dans ce charivari sans queue ni tête mais passeront tout de même un bon moment à condition d'apprécier l'humour particulier du film.

Note: **

mardi 16 septembre 2008

L'histoire sans fin




Voila, comme tous les blogueurs (ou bloguistes?) cinéphiles, j'ai décidé de faire un petit topo sur chaque film que je vais regarder pour les présenter et dire un peu ce que j'en pense.
Et le premier de cette- j'espère- longue série c'est l'histoire sans fin.
C'est un film que j'apprécie beaucoup. C'est aussi un des premiers films fantastiques que j'ai vu (donc forcément il m'a marqué^^). Mais souvent c'est justement les premiers films que l'on voit qui nous laissent des traces, sauf que là; j'ai beau avoir 19ans et un grand nombre de visionnages à mon actif, je le trouve toujours aussi envoûtant!
Pour faire bref, c'est l'histoire d'un collégien rêveur qui persécuté par d'autres élèves se réfugie chez un bouquiniste oû il découvre un livre très spécial... Evidemment le "NE TOUCHE PAS A CE LIVRE, C'EST DANGEREUX!" attire sa curiosité et il sèche pour pouvoir le lire peinard. Mais peu à peu, il se rend compte que l'histoire racontée et très liée à la sienne... TAN TAN TAN
Voila pour le scénar qui entre de mauvaises mains aurait pu donner une belle daube pour les petits n'enfants genre Narnia ou Eragon. Parce que le gros danger dans ce genre de prod, c'est de donner le premier rôle à un gamin aussi charismatique qu'une endive braisée qu'on doit supporter jusqu'à la fin (ben oui, le héros il meurt pas)...Pourtant le débutant Noah Hattaway est parfaitement crédible dans son role d'indien chasseur nommé sauveur du monde et idem pour le jeune Barret Oliver, dans la peau du rêveur invétéré.
Alors l'autre problème reste la réalisation car coment créer un monde merveilleux et crédible sans tomber dans le pathétique de Legend (Ridley Scott) ou dans les décors de studio genre le petit poucet (Olivier Dahan)?Là oû beaucoup se seraient cassé les dents, Wolfgang Petersen (Troie, hélas...^^) alors quasi inconnu s'en sort avec les honneurs. Les décors sont parfaitement crédibles (les marais de la tristesse, l'Oracle et son désert quasi lunaire, la Tour d'Ivoire...) et surtout le scénar ne tombe jamais dans la guimauve.
Et qui dit film fantastique (je dirais mm Héroic Fantasy) dit créatures extraordinaires en peluches, marionnetes ou images de synthèse. Ces dernières en étant à leurs babutiements (le film date de 84, on est encore loin de voir Jurassik Park), Jim Henson and Co (le Muppets Show quand mm!) ont du avoir recours à toute une panoplie de marionettes, de cables et d'animatronique pour animer le bestiaire de Fantasia! D'ailleurs quand on voit la taille du dragon, on sent qu'ils ont du s'amuser à faire bouger tout ca^^Sans oublier les trouvailles pour faire passer la différence de taille entre les personnages qui sont toujours aussi réussies.
Bon bien sur le film n'est pas parfait et a beaucoup vieilli notamment au niveau de certaines scènes.
Par exemple le survol des paysages sur le-dit dragon est filmé exactement pareil pour les 2 garcons (ce qui laisse deviner l'écran sur lequel sont projetés les paysages), ou encore le grand méchant loup^^ dont seule la tête est visible à l'écran (plus d'argent pour le reste?). Mais ces quelques défauts sont largement compensés par la musique magnifique de Gorgio Moroder (et la chanson titre quasi inoubliable) et les personnages attachants Atreyu ou le géant de pierre).
Par contre oubliez les suites insipides qui sont le reflet de ce qu'il ne faut pas faire et que j'ai cité plus haut..
note: ***

Le grand frisson


Découvert en France avec « les producteurs », Mel Brooks a redonné ses lettres de noblesse à la tradition du gag cinématographique en mettant en scène des délirantes parodies.
De la science fiction au film d'aventure en passant par le péplum, Mel Brooks a tourné en dérision la plupart des grands classiques hollywoodiens.
Avec le « Grand Frisson », il s'attaque aux films de suspense d'Alfred Hitchcock.
Mais loin de n'être qu'une succession de gags sans acccord les uns les autres, le film possède son propre scénario.
L'histoire d'un éminent psychiatre qui se rend compte que les employés de son institut gardent les patients contre leur gré. Le pot aux roses découverts, il va se retrouver mêlé à d'étranges affaires de meurtre.
Avoir vu les films d'Hithccock s'avère nécessaire pour apprécier le film à sa juste valeur sans quoi la majorité des gags tombe à plat. Pour ma part, ma connaissance en la matière n'est pas très élevée, néanmoins il est facile de reconnaître les scènes de « Psychose », « les Oiseaux », « la mort aux trousses » « Sueurs froides » ou encore « l'Homme qui en savait trop » dans d'excellentes relectures.
On gardera l'attaque d'un groom hystérique à coup de journal, le héros poursuivi par des oiseaux assez salissants, une strangulation par téléphone prise pour un appel coquin ou encore un savoureux pastiche de « Christine » .
De plus, comme souvent dans les films de Mel Brooks, la caméra devient un personnage à part entière ce qui donne une scène excellente où la vue de la caméra, située sous une table de verre, est constamment cachée par des objets.
D'autre séquences sont plus basées sur le visuel (comme le type au centre d'une ombre en forme de grille circulaire qui se sent piégé dans une toile) ou le comique de situation (incarné par le couple SM).
Le film est donc doté de bons moments mais décolle malgré tout rarement et les 20 premières minutes sont d'une platitude affligeante. Mel Brooks se perd parfois dans des séquences où les situations sont grosssies et manquent de tact pour faire mouche.
Note: **

Blade


Si Bram Stocker révolutionna la littérature en créant le vampire séducteur et si attractif que nous connaissons tous, le cinéma lui a donné ses lettres de noblesse et en a fait un mythe populaire capable de traverser les siècles.
Car, en constante évolution, le mythe du vampire s'est adapté en fonction de sa génération.
De Bela Lugosi au regard quasi hypnotique à Cristopher Lee, dont on dit qu'il symbolisait à lui seul l'angoisse et le mystère grace à ses compositions stupéfiantes de méchants et qui fera la joie des studios de la Hammer, le personnage de Dracula a harangué les foules durant des décennies apparaissant dans une bonne centaine de films (pour la plupart de gros navets).
Trop c'est trop et c'est justement cette surabondance qui détruit le mythe peu à peu. Si bien qu'au début des années 70, le vampirisme connait une période de trouble.
Loin des classiques de l'horreur, on assiste alors à un recul sur le genre sous la forme de la parodie; où excelle le « Bal des vampires » de Roman Polanski.
Le renouveau viendra d'un certain Francis Ford Coppola qui souhaite réhabiliter ce monstre sacré du cinéma fantastique qu'est Dracula. En 1992 sort donc sa version du mythe avec un Gary Oldman impeccable dans le rôle du buveur de sang solitaire.
Le compte n'est plus un cliché maladroit mais un homme accablé par sa condition et contraint de se repaître de ses congénères.
2 ans plus tard, « Entretien avec un vampire » de Neil Jordan arrive sur les écrans. Adapté d'un roman d'Anne Rice, le film fourmille de stars (Cruise, Pitt, Banderas, Slater, Dunst) mais surtout il pose les marques de ce qui deviendra le vampire moderne: les vampires sont désormais intégrés à notre société, ils sont un peuple avec des lois et des rang.
Avec ce film, l'inconscient collectif change de regard sur les vampires : si l'imagerie ail, crocs, allergie au soleil au soleil est toujours d'actualité, les vampires sont désormais une race à part, supérieure, située au dessus de nous dans la chaîne aliment aire.
A partir de là, les films n'ont eu de cesse de se conforter dans cette image, multipliant les manières de dézinguer un vampire (« Une nuit en enfer » de Rodriguez).
Une célèbre série verra même le jour (« Buffy », évidemment) qui apportera encore une autre nouvelle image du vampire, celle de celui qui recherche l'affection mais qui est prisonnier de sa condition.
Voilà, il fallait bien ce long prologue pour parler de Blade.
Comme la plupart des super héros, Le personnage de Blade provient des comics Marvel (bien qu'il ne soit que de passage). Mi vampire, mi homme, Blade est un guerrier chargé de traquer et d'exterminer ceux qui ont des canines plus longues que la moyenne.
Blade n'est pas à proprement parler un blockbuster hollywoodien vu que son budget n'est pas gigantesque et que les acteurs ne sont pas des stars. C'est sûrement pour ça que le réalisateur a pu échapper au contrôle de producteurs trop soucieux de choquer les petits n'enfants.
Et c'est une très bonne chose car loin de daubes comme Electra (sorti quasiment 10 ans plus tard), assassin de son métier mais qui s' éprend d'une famille, Blade est un film noir et violent. Le héros est une machine à tuer mais qui doit se droguer pour ne pas sombrer du côté vampirique de la balance.
La plupart des acteurs de films d'action ont connu leur heure de gloire dans des rôles de grosse brute qui parle peu et frappe fort (Rambo, Terminator, Universal Soldier, Pitch Black... les exemples ne manquent pas).
C'est donc peu dire que le bodybuildé Wesley Snipes est monolithique tant le role du bloc de marbre lui va comme un gant. Caché derrière ses lunettes de soleil, l'acteur ne laisse paraître aucune émotion mais éclate du vampire - au fusil à pompe, au pistolet mitrailleur, au sabre ou à mains nues (il reprend d'ailleurs le style de combat qui l'avait fait connaître dans passager 57... seule chose à sauver du film, au passage) avec une classe folle !
Que ce soit Dans le rôle du méchant, Sephen Dorff apporte un je-ne-sais-quoi de sadisme à son personnage qui le rend particulièrement attirant; tout comme Kris Kristofferson crédible à souhait en vieil acolyte.
Mais c'est surtout la technique qui mérite d'être appaudie.
Le montage est un modèle du genre, malgré la profusion de combats et d'effets spéciaux, on sait toujours ce qui se passe à l'écran. Quant à la photographie elle donne réellement un cachet particulier au film, notamment lors des scènes où le temps s'accélère et où la nuit vient recouvrir la ville ou au contraire lors de la scène ou Blade et l'infirmière roulent sur un pont dans une lumière quasi onirique.
La réalisation ne manque d'inventivité lors de certaines scènes de combat où les vampires se désintègrent littéralement sous les coups, quand le méchant évite des balles au ralenti (3 ans avant Matrix...) et ne lésine pas sur les effets gores (mention spéciale à la lampe à UV).
Mais surtout la plapart des bonnes idées provient de plans innatendus comme les mains des amoureux qui se serrent derrière un vampire carbonisé ou Blade qui bondit derrière l'infirmière sans qu'on entende le bruit de son saut, la moto qui surgit de nulle part, un pan de mur qui explose avant de tomber devant la caméra...
Le scénario est bateau : aidé d'un vieux boiteux et d'une infirmière en attente de mutation, il doit empêcher les vampires de régner sur le monde mais porté de bout en bout par une action violente et une noirceur assez innatendue.
Le scénariste David S Goyer, spécialiste en univers dark (« Batman Begins ») et en héros torturés (« Dark City ») n'hésite d'ailleurs jamais à en rajouter (Blade retrouve sa mère, qui le torture, avant de la tuer, Stephen Dorff arrache les canines d'un vampires avant son exhumation par le feu, Kristofferson préfère se suicider plutôt que de muter, Blade doit voler pour se payer son sérum.
On dit d'un film que les 10 dernières minutes sont les plus importantes car c'est ce que les spectateurs retiendront. De ce fait, on retient un avis mitigé sur Blade car lors de la grande scène finale, le film sombre dans la baston pure et le méchant gonfle pitoyablement avant d'éclater.
Le réalisateur Stephen Norrigton affiche clairement sa passsion pour les jeux video (on voit d'ailleurs un extrait du film « Mortal Kombat » chez les vampires.
Mais quand on voit (dans les bonus DVD) ce qu'était la fin originale (le méchant devient une espèce de gelée de sang géante et Blade brise le sérum avec son épée pour la détruire) on se dit que finalement ça aurait pu être pire!
Malgré tout, ce qui aurait pu n'être qu'une adaptation ratée de plus devient un divertissement de qualité porté par des scènes d'action de haut vol, des acteurs impeccables, un rythme soutenu et une volonté farouche de ne pas tomber dans la mièvrerie.
La suite de Guillermo del Toro mérite vraiment le coup d'oeil pour son action débridée proche du manga mais « Blade Trinity » réalisé par David S Goyer me conforte dans mon idée qu'il aurait du rester scénariste...
Note: ***

Le monde de Nemo


Que serait devenu Disney sans Pixar?
Alors que les premiers ont échoué à s'adonner à des suites toujours plus sophistiquées à base d'images retravaillées par ordinateur (qui nous faisaient bien regretter l'ancien temps du celluloid) mais dénuées d'âme et de plus en plus gnangnan, les seconds bien que entièrement en 3D bénéficient toujours de scénarios originaux et de personnages travaillés.
Depuis la sortie de Toy Story, le studio n'a cessé de nous surprendre par leurs prouesses techniques et leur humour décalé.
Car ce qui fait la qualité du studio c'est d'utiliser la 3D en fonction de l'histoire et non le contraire. Leur plus grande fierté reste le fait que leurs personnages pour la plupart inanimés ou animaux paraissent humains, c'est à dire qu'ils possèdent et transmettent des émotions. C'est peu dire qu'ils pouraient nous faire pleurer en mettant en scène une brosse à dents... Bref, regarder un Pixar, c'est avoir la garantie de passer un bon moment.
Passons au film maintenant.
C'est l'histoire d'un poisson clown, papa poule, qui mène une existence paisible avec son fils unique, Némo. Lorsque Némo est capturé par un plongeur, il va tout faire pour aller le sauver. La première chose qui frappe quand on regarde le film c'est qu' il se passe sous l'eau.
Oui, sous l'eau et non pas au milieu de millions de polygones enchevêtrés censés la représenter. Les créateurs du film ont en effet passé plusieurs semaines sous l'océan pour recréer sa couleur et sa consistence caractéristique.
De même, les poissons possèdent des mouvements particulièrement fluides mais le tout sans tomber dans le documentaire réaliste genre « Au temps des dinosaures ».
Dès les premières secondes, on est donc happés par le film sans même se dire que c'est bien fait... On le vit! Pixar ne rime pas avec Pixel, qu'on se le dise!
On prend les mêmes et on recommence!
L'l'histoire, elle, est typiquement Pixarienne...
Un personnage qui passe une vie peinarde dans un environnement qui lui est familier va se retrouver plongé au coeur de l'inconnu et prendre du recul sur lui même.
La formule depuis si longtemps éculée fonctionne pourtant toujours aussi bien, du moment qu'elle est bien retranscrite.
Peu importe le flacon, pourvu qu'on est l'ivresse (des profondeurs...).
C'est là que le génie des scénaristes entre en jeu. Le héros rencontre une jolie fille qui va l'aider à retrouver son fils... c'est vrai qu'on avait encore jamais vu ça...
Sauf que, la jolie fille est un rien amnésique et le méchant qui retient l'enfant prisonnier, n'est rien d'autre qu'un simple dentiste amateur d'aquarium.
Les créateurs prennent un malin plaisir à bouleverser les clichés du genre.
Le grand requin blanc (nommé Bruce en référence au requin animatronique des 'Dents de la mer » est le leader d'un groupe végétarien, les tortues de nature assez lentes sont en fait complètement stones, Marin le poisson clown est incapable de raconter une blague...
Comme toujours chez Pixar, les personnages sont complètement barrés et les répliques délirantes fusent. Les nombreux personnages secondaires sont d'ailleurs toujours très réussis avec chacun leur propre personnalité un peu décalée.
Mais l'action n'est pas non plus en reste car ce poisson de quelques centimètres va se frotter pèle mêle à une baudroie, une explosion sous marine, un banc de méduses, une baleine...et à Dory.
Cette compagne amnésique et un rien casse cou et une véritable mine d'or pour les scénaristes qui ont su exploiter à fond les caractéristiques du personnage. Elle sait lire mais elle oublie tout et elle est la seule à connaître l'adresse du dentiste. Fallait y penser...
Bref, hormis un manque de rythme par moments du au fait de croiser des personnages différents toutes les 15min ce qui multiplie les situations sans forcément les approfondir, Le monde de Némo vaut 100 fois mieux qu'un « Roi Lion 2 » ou un « Atlantide ».
Note: ***