mercredi 17 septembre 2008

Shrek 2


Il était une fois, il n' y a pas fort longtemps, au pays des sociétés de films d'animation 3D, vivait le roi Pixar. C'était la société la plus rentable. Son talent était tel qu'il réussissait là où ses potentiels concurrents s'y cassaient les dents. Nul ne lui arrivait à la cheville.
Mais un beau jour, surgie d'on ne sait où, une petite société du nom de Dreamworks allait changer la donne.
Loin de bouleverser les codes du film d'animation, elle allait en revanche s'attaquer à la racine même de Pixar. Car Pixar était possédé par Disney, qui s'était fait un nom en adaptant des contes pour enfants.
C'est alors qu'un scénariste de génie décide de remettre ces contes au goût du jour mais en les tournant en dérision. Aussitôt dit, aussitôt fait, Dreamworks s'attelle à la tâche et façonne ce qui deviendra l'égérie du studio : un ogre vert et pétomane de surcroît…
Loin de toucher à sa fin, le règne des personnages de Pixar allait désormais devoir se partager avec celui de Shrek.
Car le film est un carton planétaire et permettra même aux scénaristes-en panne d'inspiration- de lancer la mode du conte de fées revisité : ("la véritable histoire du petit chaperon rouge", "le vilain petit canard et moi"…).
Quoi de plus naturel alors qu'un "Shrek 2" débarque sur nos écrans?
C'est peu dire que le film était attendu avec impatience mais après avoir parodié autant de contes dans le premier on pouvait craindre à un "on prend les mêmes et on recommence".
Et c'est une excellente surprise de voir que le film ne se contente pas de parodier les contes une fois de plus mais se permet des reprises savoureuses des grands films Hollywoodiens.
Grosse parodie qui tache ou simple clin d'œil, les scénaristes s'en sont donnés à cœur joie.
En vrac, on reconnaît "Le seigneur des anneaux", "Spiderman", "La petite sirène", 'les Blues Brothers", "King Kong", "Garfield", "Peter Pan", "Zorro", "Cendrillon", "Hansel et Gretel", "Pinocchio", "Mission Impossible", "les 3 petits cochons" … Un rêve pour tout cinéphile!
Alors le film ne serait qu'une banale compil de détournements sans véritable lien scénaristique?
Eh bien non! Il peut même se targuer de non seulement posséder un excellent scénario, riche en rebondissements et aux personnages travaillés mais en plus de nous faire passer du rire aux larmes (bon les larmes, faut pas exagérer non plus^^) avec une grande facilité (la scène du repas avec les parents reste le meilleur exemple) sans avoir recours à des artifices et des grincements de violons.
Cela est dû à des personnages attachants et plus complexes qu'ils n'y paraissent.
Chacun à sa personnalité et se révèle parfaitement crédible dans ses actes et ses agissements.
Sans oublier une direction artistique de la plus haute qualité.
Visuellement, le film est de toute beauté; les couleurs chatoyantes flattent la rétine et la fluidité est impeccable.
Mais le côté sonore n'est pas en reste non plus…
Tout comme le premier "Shrek", le film possède une bande son très riche et entraînante. Et même si les chansons n'atteignent pas le niveau de "All Stars", "I'm a believer" et "Bad Reputation" (pour ne citer que celles là) que l'on trouvait dans le 1, celle de la poursuite dans la fabrique de potions et "I need a hero" mettent l'ambiance!
De même, on a plaisir à retrouver la magnifique symphonie enregistrée pour le premier.
On doit cette partition, digne d'un vrai film d'aventure, à Harry Gregson Williams qui avait œuvré sur l'inoubliable musique du jeu vidéo "Metal Gear Solid" et plus récemment sur celle toute aussi réussie de "Sinbad, la légende des 7 mers".
Enfin, le film ne serait pas ce qu'il est sans son doublage impeccable.
Que ce soit en VO ou en VF, les acteurs ont accompli un travail formidable.
Ne tergiversons pas des heures, "Shrek 2" est une petite merveille de l'animation portée par un humour iconoclaste et irrévérencieux qui ne tombe jamais à plat (et la chose est suffisamment rare pour être signalée!), des comédiens en osmose totale avec leur représentation à l'écran et un scénario qui malgré son univers féerique, ne sombre jamais dans les enfantillages et la facilité.
Note:***

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