mardi 16 septembre 2008

Le monde de Nemo


Que serait devenu Disney sans Pixar?
Alors que les premiers ont échoué à s'adonner à des suites toujours plus sophistiquées à base d'images retravaillées par ordinateur (qui nous faisaient bien regretter l'ancien temps du celluloid) mais dénuées d'âme et de plus en plus gnangnan, les seconds bien que entièrement en 3D bénéficient toujours de scénarios originaux et de personnages travaillés.
Depuis la sortie de Toy Story, le studio n'a cessé de nous surprendre par leurs prouesses techniques et leur humour décalé.
Car ce qui fait la qualité du studio c'est d'utiliser la 3D en fonction de l'histoire et non le contraire. Leur plus grande fierté reste le fait que leurs personnages pour la plupart inanimés ou animaux paraissent humains, c'est à dire qu'ils possèdent et transmettent des émotions. C'est peu dire qu'ils pouraient nous faire pleurer en mettant en scène une brosse à dents... Bref, regarder un Pixar, c'est avoir la garantie de passer un bon moment.
Passons au film maintenant.
C'est l'histoire d'un poisson clown, papa poule, qui mène une existence paisible avec son fils unique, Némo. Lorsque Némo est capturé par un plongeur, il va tout faire pour aller le sauver. La première chose qui frappe quand on regarde le film c'est qu' il se passe sous l'eau.
Oui, sous l'eau et non pas au milieu de millions de polygones enchevêtrés censés la représenter. Les créateurs du film ont en effet passé plusieurs semaines sous l'océan pour recréer sa couleur et sa consistence caractéristique.
De même, les poissons possèdent des mouvements particulièrement fluides mais le tout sans tomber dans le documentaire réaliste genre « Au temps des dinosaures ».
Dès les premières secondes, on est donc happés par le film sans même se dire que c'est bien fait... On le vit! Pixar ne rime pas avec Pixel, qu'on se le dise!
On prend les mêmes et on recommence!
L'l'histoire, elle, est typiquement Pixarienne...
Un personnage qui passe une vie peinarde dans un environnement qui lui est familier va se retrouver plongé au coeur de l'inconnu et prendre du recul sur lui même.
La formule depuis si longtemps éculée fonctionne pourtant toujours aussi bien, du moment qu'elle est bien retranscrite.
Peu importe le flacon, pourvu qu'on est l'ivresse (des profondeurs...).
C'est là que le génie des scénaristes entre en jeu. Le héros rencontre une jolie fille qui va l'aider à retrouver son fils... c'est vrai qu'on avait encore jamais vu ça...
Sauf que, la jolie fille est un rien amnésique et le méchant qui retient l'enfant prisonnier, n'est rien d'autre qu'un simple dentiste amateur d'aquarium.
Les créateurs prennent un malin plaisir à bouleverser les clichés du genre.
Le grand requin blanc (nommé Bruce en référence au requin animatronique des 'Dents de la mer » est le leader d'un groupe végétarien, les tortues de nature assez lentes sont en fait complètement stones, Marin le poisson clown est incapable de raconter une blague...
Comme toujours chez Pixar, les personnages sont complètement barrés et les répliques délirantes fusent. Les nombreux personnages secondaires sont d'ailleurs toujours très réussis avec chacun leur propre personnalité un peu décalée.
Mais l'action n'est pas non plus en reste car ce poisson de quelques centimètres va se frotter pèle mêle à une baudroie, une explosion sous marine, un banc de méduses, une baleine...et à Dory.
Cette compagne amnésique et un rien casse cou et une véritable mine d'or pour les scénaristes qui ont su exploiter à fond les caractéristiques du personnage. Elle sait lire mais elle oublie tout et elle est la seule à connaître l'adresse du dentiste. Fallait y penser...
Bref, hormis un manque de rythme par moments du au fait de croiser des personnages différents toutes les 15min ce qui multiplie les situations sans forcément les approfondir, Le monde de Némo vaut 100 fois mieux qu'un « Roi Lion 2 » ou un « Atlantide ».
Note: ***

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