mardi 16 septembre 2008

2001, L'Odyssée de l'espace


Dans mes articles j'ai déja utilisé le mot chef d'oeuvre mais c'est souvent pour un genre précis (science fiction, action) et aussi par manque flagrant de vocabulaire XD.
Ici, on est en face d'un chef d'oeuvre tout court!
Pour commencer, il faut se replacer à l'époque de la sortie du livre.
Oui parce qu'avant de le réaliser, Stanley Kubrick et l'auteur de science fiction Arthur C Clarke avaient déjà écrit le bouquin. On est en 1968 et le livre décrit avec une incroyable précision des vols spatiaux, une base lunaire et des voyages interdimensionnels.
Or il faudra attendre encore un an, avant que l 'Homme pose ses sales pattes sur la Lune.
Le film (sorti la même année que le livre) est donc l'oeuvre d'un visionnaire!
L'histoire du film est difficilement racontable tant elle est abstraite!
Le cours de l'Humanité aurait changé avec l'apparition d'un monolithe noir.
En fait ceux qui ont vu le film se divisent en 2 catégories: ceux qui ont lu le livre et les autres.
Heuresement pour moi, je fais partie de la première.
En fait, je ne voulais pas voir le film sachant que je n'y pigerais rien et je ne voulais pas lire le bouquin non plus (difficile, le mec^^) parce que je m'attendais à un pavé bourré d'expressions que seuls les physiciens de la nasa peuvent comprendre. Mais quand je suis tombé dessus, par hasard, je me suis rendu compte que c'était un livre assez court et très simple à lire. J'ai donc pu comprendre en gros de quoi il s'agissait. Je dis bien en gros, parce que certains passages sont malgré tout difficiles à imaginer...
Bref, j'ai eu moins de difficultés que d' autres pour suivre le film.
Je les plains d'ailleurs car les ellipses dans la narration sont vraiment brutales.
Il n'est pas rare de passer d'une scène à l'autre sans en comprendre le lien. Kubrick joue en effet beaucoup sur l'implicite privilégiant les plans fixes et les séquences sans paroles.
Et puis malgré avoir lu le livre, la dernière partie du film reste toujours aussi...space!
En tout cas, dès les premiers secondes, on est saisi par la beauté des images.
La mise en scène épurée de Kubrick est beaucoup plus impressionante que certains plans chiadés d'aujourd'hui. Par exemple, la séquence où Poole et Bowman discutent dans une capsule pour qu' Hal ne les entende pas m'a donné des frissons.
Pourtant pas d'effets spéciaux, pas de musique de suspense, pas de montage serré, rien de tout ça. La scène est juste composée d'un long plan fixe où les personnages sont situé sur les cotés de l'écran alors que PILE au centre, on aperçoit l'oeil rougissant et immobile de l'ordinateur.Le réailsateur se contente de suggérer au maximum pour faire travailler notre imagination...
Kubrick réussit le tour de force de nous rendre conscients de l' omniprésence de Hal alors qu'il n'a même pas de visage..
Quant aux plans, ce n'est pas parce qu'ils sont fixes que la caméra se contente de rester dans la même position. La station subissant une rotation constante, les acteurs peuvent se déplacer dans n'importe quelle position. Une hôtesse porte un plateau en marchant sur le sol, puis sans changement de plan, elle se met à marcher sur le mur, se retrouve le tête en bas et sort par une porte située au plafond... Magique!
Mais il est impossible de décrire les images du film sans évoquer la musique.
On connait l'engouement de Kubrick pour la musique classique (Beethoven dans Orange mécanique) mais là, il se surpasse. La première scène où l'on voit la navette se diriger vers la station est accomagnée du beau Danube Bleu de Richard Strauss. Mais on s'aperçoit vite qu'en fait c'est le visuel qui accompagne le sonore. La musique n'est jamais interrompue ce qui fait que la scène dure aussi longtemps que le morceau. et c'est la où on se rend compte du travail effectué sur le montage pour que chaque image colle à la musique à la note près.

La musique... s'il y a UN morceau qui restera dans les annales, c'est bien "Ainsi parlait Zarathustra" de Johan Strauss. Le souffle qui se dégage de la scène où le singe découvre qu'il peut tuer est indescriptible! J'ai été scotché!!! Je n'hésiterais pas à dire que le film doit être vu, uniquement pour cette scène!
C'est grace à cette symbiose parfaite entre le son et l'image que le film, près de 40 ans plus tard , reste un monument du 7ème art!
Note ****

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