mardi 16 septembre 2008

Crazy Kung Fu


Sing est un voleur sans envergure mais pas sans ambition. Son rêve? Faire partie du plus grand groupe criminel qui sévit en Chine : le Gang des Haches. En ce faisant passer pour l'un d'eux, il déclenche la colère d'un village reclus de pauvres paysans qui vont devoir se frotter au Gang. Mais ce que personne ne sait c'est que ce village abrite d'anciens champions d'arts martiaux...
Avec plus de 30 films à son actif, Stephen Show est une star du côté asiatique. Chez nous, il est surtout connu grâce à Shaolin Soccer, film culte où des champions d'arts martiaux participent à un tournoi de football.
Mélange hallucinant de comédie burlesque, d'effets spéciaux excellement exploités et d' acrobaties délirantes, Shaolin Soccer a placé la barre très haut dans le domaine de l'inclassable.
Et bien, aussi fou que ça puisse paraître, Kung Fu Hustle dépasse son aîné sur de nombreux points.
Stephen Show acteur/réalisateur retrouve sa bande de potes de Shaolin Soccer, autrement dit un casting aussi fabuleux qu' hétéroclite. Les joyeux lurons ont quand même des gueules à part... et ils en profitent pour incarner des personnages aussi crédibles que bizarres!
Le tailleur effeminé, le gros faussement débile, le chef de gang aux dents pourries, le bras droit à lunettes qui passe son temps à brailler...
Mais le casting ne serait pas complet sans le couple vedette que forment la proprio clope au bec au cri perçant et son mari, coureur de jupons souple comme une gelée anglaise. Quand on voit ces 2 beaufs approchant les 50 ballets, on n'imagine pas une seconde qu'ils puissent être des légendes du combat, et pourtant...
En parlant de combat, la moitié du film est constituée de bastons. Ces séquences, loin d'être répétitives, sont des merveilles de technique et d'inventivité.
Chaque combattant à sa technique propre : le tailleur durcit ses poings avec des anneaux de tringles à rideaux, la logeuse utilise son cri pour repousser ses opposants et son mari rebondit à chaque coup.Les méchants ne sont pas en reste puisqu'ils lancent des cimetteres en jouant de la musique, donnent des coups de griffes à en arracher les murs.
Le gros vilain, qui se la joue décontracté en claquettes bleu ciel, gonfle sa gorge comme un crapaud avant de prendre son envol.Le héros a aussi une palette assez étalée qui va du matraquage de pieds à la paume de Bouddha (...surprise...^^).
Le tout dans des environnements aussi improbables (une salle de casino) que destructibles (les décors volent littéralement en miettes!)
Quant aux ennemis, ils traversent le décor progetés par des coups de pied surpuissants, s'encastrent dans les portes et volent dans tous les sens.
Les bastons tiennent moins de Bruce Lee que d'Aterix!!
Bref le film enchaîne les séquences d'action qui se prennent pas au sérieux et allient à merveille l'humour absurde, les cascades les plus folles et les effets spéciaux dernière génération.
Mais résumer le film aux scènes de baston serait une grave erreur.
Nos zygomatiques sont constamment sollicités! Stephen Show manie le burlesque avec un talent rare. L'une des meilleures scènes est sans conteste cette poursuite entre Sing et la logeuse où les jambes des personnges forment un cercle comme dans les dessins animés. S
how annonce clairement sa passion pour les Tex Avery!
Le film est si riche qu'il est difficile de le décrire à quelqu'un qui ne l'a jamais vu.
Certains critiques parlent carrément d'une rencontre entre « Jackie Chan, Buster Keaton, Tarantinoet Bugs Bunny »!
C'est dire...
Je manque vraiment de place pour dire tout ce que ce film comporte! En vrac, je citerai une séquence d'ouverture façon vieux polars, le Gang qui entame une danse chorégraphiée, un lancer de couteaux désastreux, une référence à Shining, une belle histoire d'amour secondaire, une musique traditionnelle chinoise splendide, des ralentis et un montage impeccable...
Le film est déjà culte dans de nombreux pays!S
i vous avez aimé Shaolin Soccer, jetez vous dessus les yeux fermés!
Sinon, vous ne savez pas ceque vous manquer...
A voir en VO!
Note :***

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