mardi 16 septembre 2008

Die hard 4 : Retour en enfer


10 ans qu'on n' avait plus de nouvelles de John Mc Clane, flic malchanceux mais qui étalait du méchant par paquets de 12.
10 ANS! Ca en fait des scénarios refusés. Faut dire que de ce côté là, les scénaristes ont vraiment eu la poisse.
Fin 2001, on décide qu'il n'y aura plus d'attaque terroriste dans le film.
Fin 2004, Bruce Willis fête ses 50 ans, on se dit qu'il n'est plus aussi frais.On pense alors à un tsunami qui ravagerait les Caraibes dans le rôle du méchant. Michael Bay serait aux commandes. Mais le VRAI tsunami qui ravage la Thailande renvoie le script dans les limbes, aux côté de Indiana Jones 4.
Janvier 2006, Len Wiseman réalise Underworld 2. De suite, les bureaux de la Fox convoquent le jeune homme : le réalisateur du prochain film d'action le plus attendu, ce sera lui!
Chargé de protéger un jeune hacker, Willis va se retrouver au beau milieu d'un complot informatique visant à instaurer le chaos.
Au mauvais endroit, au mauvais moment... pour notre plus grand bonheur! 50 ballets mais une pêche de tous les diables, Papy fait de la résistance!
Le casting est particulièrement réussi. A part la star, aucune tête d'affiche au programme.
Mais comme dans les Underworld, Wiseman ne choisit pas ses acteurs en fonction de leur célébrité mais de leur talent. Habitué aux seconds rôles, Timothy Oliphant fait un méchant crédible avec juste ce qu'il faut de rictus en coin. Sa petite amie, adepte de kung fu, a recemment fait partie de l'équipe de Mission Impossble (Magguie Q). On reconnaîtra aussi, Kevin Smith (Dogma) dans le rôle d'un grand sorcier de l'informatique et un acteur de Roméo doit mourir, impressionnant de vélocité.
Pour ma part, je ne connais pas Justin Long, le hacker, mais balançant vanne sur vanne sans sombrer dans le ridicule, il est idéal dans son rôle.
Avec seulement 2 films à son actif (Underworld 1 et 2), Wiseman est monté en flèche dans l'estime du tout Hollywood. C'est peu dire que Len a du talent. Loin d'être une série B à petit budget, la saga Underworld est un renouveau du genre.
Le scénario, noir et quasi-dénué de second degré se marie élégamment à une mise en scène gore (enfin un film fantastique qui n'est pas pour les gamins!!!) et travaillée (ralentis magnifiques, caméra virevoltante).
Mais on ne filme pas de la même manière une baston vampire/loup garou et une course poursuite dans un New York réaliste. Et non seulement, il lui faut donner un coup de jeune à la série mais respecter ce qui fait son charme.Malgré ses millions de fans, Wiseman était donc attendu au tournant....
Mais Wiseman n'est pas du genre à se laisser abattre : il récupère son monteur (Nicolas de Toth), son compositeur (Marco Beltrami) et son designer (Patrick Tatopoulos). On ne change pas une équipe qui gagne!
A l'opposé d'un ptit bleu élevé au biberon MTV ( à savoir combats cablés matrixiens et images de synthèse à ne plus savoir qu'en faire), Wiseman est un adepte du réalisme, bref du palpable.Mais attention, le réalisme n'empêche pas le spectaculaire!
Un hélicoptère détruit en plein vol par une voiture, une camionnette souflée par le souffle d'une explosion de gaz, une voiture bloquée dans un ascensceur (si,si...), une poursuite entre un Harrier et un semi remorque (que n'aurait pas renié True Lies).
Enchaînant coup sur coup des séquences d'anthologie, le film nous cloue sur notre fauteuil, sourire béat aux lèvres.
Quant à Bruce Willis, hors de question qu' il s'adonne au kung fu ou évite les balles au ralenti.
Ca n'empêche pas l'acteur de s'en donner à coeur joie dans les fusillades pétaradantes, les explosions de véhicules divers et variés et la baston mano à mano!
Côté baston, d'ailleurs, Willis va tomber sur un os (voire même 2) et les cicatrices sur son visage ne s'effacent pas toutes à la fin du tournage... On sent que quand quelqu'un se mange une mandale, il ne fait pas semblant!La preuve : au générique le nombre de cascadeurs est 3 fois plus important que celui des acteurs^^

Len Wiseman réussit un miracle : un film d'action bien joué, bien filmé, intelligent, drôle, spectaculaire ni trop violent (pas de giclées de sang à l'horizon), ni trop grand public (pas de rap/rn'b dans la bande son).
Il s'offre même le luxe de placer quelques clins d'oeils savoureux aux films précédents (les Agents Johnson par exemple)!
La version française est loin d'être baclée : Patrick Poivey (la voix française de Bruce Willis) possède toujours ce timbre inimitable qu'on associe à l'acteur depuis ses débuts.
Un ou deux petits soucis de crédibilité vers la fin viennent entacher un tableau presque parfait : l'autouroute qui se craquèle mais qui s'arrête miraculeusement à la séquence suivante, les méchants qui n'entendent rien au boucan provoqué à une centaine de mètres du hangar où ils se trouvent et la fin du gros vilain assez tirée par les cheveux (Bruce n'a rien mais le bad guy vole carrément en arrière???)
Mais qu'importe! On en prend plein les yeux et plein les oreilles pendant 2h20, et on en redemande!
Note : ***

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