mardi 16 septembre 2008

Lolita malgré moi


C'est le genre de comédie qu'on devrait interdire aux plus de 18 ans... Si vous êtes une fille, vous apprécierez probablement le film.
Caly (ça se prononce Keili!) n'est jamais allé à l'école. Ou plutôt, elle a fait l'école à la maison. Ses parents sont de grands aventuriers, elle a passé son enfance en Afrique. Son premier jour est donc pour elle un vrai parcours du combattant : tout comme dans la jungle, il faut suivre certaines règles pour être accepté à l'école.
La jeune Caly rencontre ses premiers amis : une goth et un gros, qui lui demandent de s'intégrer au gang de Régina George, l'une des plus belles filles du lycée, véritable traînée qui passe son temps à médire sur son entourage avec ses 2 acolytes.
Caly se retrouve donc prise en charge par le trio des poufs de service, haïes et respectées. Elle va apprendre à s'habiller en rose Barbie, dire du mal des autres, apprendre à séduire le bogosse de la classe; bref elle va devenir une vraie pouf à son tour.
Mais le pire, c'est qu'elle va y prendre goût et semer la discorde dans le gang.
Le titre original est plus explicite (Mean Girls/ méchantes filles). Ah ça oui, elles sont méchantes et vulgaires au possible : les « putes, pétasse et autres trou du cul » ne manquent pas et elles ne reculent devant rien pour arriver à leur fin.
Cependant, le film a quelques atouts qui fait que l'on ne s'ennuie pas.
Tout d'abord la jeune Caly, jolie rousse craquante, accompagne le film de sa voix off.
Procédé classique mais qui permet de balancer quelques commentaires bien placés sans ralentir une scène.
Ensuite, les filles du trio de pouf se révèlent un peu plus profondes que ce à quoi on pourrait s'attendre, ce qui est assez rare dans ce genre de comédie.
Enfin, loin de faire de la figuration, le directeur et la prof malchanceuse font des seconds rôles tout à fait sympathiques.
La direction d'acteurs et artistique (une belle lumière et un montage réussi) sont donc de bonne qualité.
Bien que certains gags se révèlent bien trouvés, comme le coup de la blonde qui s'aide du miroir pour former un K sur sa poitrine (forcément, il est à l'envers..), la plupart tombe souvent à plat faute d'un excés de vulgarité (la mère qui propose des préservatifs à sa fille qui est en train de se faire sauter). Faut aimer...
Mais bon, bluette américaine oblige, tout est bien qui finit bien. Caly gagne le concours de math, récupère son petit ami, devient reine du bal et se réconcilie avec tout le monde (et tout ça, en moin d'un quart d'heure!), le tout enrobé d'une bonne dose de guimauve à la fin et une morale gnangnan genre « dire du mal des autres, c'est pas bien, ça nous rendra pas meilleurs ».
A noter, la scène la plus drôle du film (pour moi) est celle où l'on voit les 3 amies réunis dans l'herbe qui regardent un autre trio de blondes.
Le passage en lui même n'est pas drôle, mais accompagné de la musique de fin de Mortal Kombat (si, si!), il en devient presque absurde; comme si Caly venait de sauver le monde ou un truc dans le genre...
Note: ** pour les plus jeunes

Aucun commentaire: