vendredi 7 novembre 2008

Soldier



Dans un futur apocalyptique où les soldats sont sélectionnés et entraînés dès leur plus jeune âge à devenir des machines de combat sans pitié.
Vétéran de nombreuses guerres intergalactiques, Todd est un de ces soldats que rien n'arrête. Jusqu'au jour où une nouvelle génération de soldat biogénétiques fait son apparition. Suite à un combat avec ces nouvelles machines de guerre, Todd est laissé pour mort.



C'est généralement quand on n' attend rien d'un film que l'on est le plus surpris.
Honnêtement, je ne voulais le voir que pour la prestation de Kurt Russel (que j'adore!) mais je dois avouer que je ne m'attendais pas à un si bon film.

Russel se la joue Schwarzie dans Terminator, dépourvu de sentiments, le visage figé sans expression, il parvient sans problème à nous convaincre qu'il est une machine de guerre impitoyable.
Mais le charisme de l'acteur fait que l'on s'attache à lui. Ses beaux yeux bleus emplis de tristesse nous font ressentir le dur passé de son personnage.

Aux côtés de Russel, la ravissante Connie Nielsen (Gladiator) apporte du charme à l'aventure sans pour autant que l'on ait droit aux sempiternelles scènes de sexe gratuites et inutiles.
Sean Pertwee et Jake Busey font des seconds rôles passionnants. Habitué des films d'action (Point Break) et de la science fiction (Predator 2), Busey se retrouve encore une fois dans la peau du mentor.
Ses proverbes ridicules apportent un second degré appréciable.

Comme je l'ai déjà dit dans ma critique de Death Race, Paul Anderson ne fait pas des films très profonds mais il n'est pas aussi mauvais que Uwe Boll non plus.

Anderson a un sens du rythme incontestable.
Bien que le montage soit parfois trop haché (à de rares moments) pour bien comprendre ce qui se passe, certains plans sont vraiment superbes et il sait tirer profit des effets sonores pour nous en mettre plein les oreilles.

La réalisation oscille entre le bon film de SF (les plans de Kurt Russel arrivant sur la planète, le design des véhicules) et la série B classique (les explosions sont les ¾ du temps au ralenti et la caméra s'attarde parfois caricaturalement sur les larmes d'un acteur ou les flammes en arrière plan).
Mais après tout, le film ne se targue pas d'être plus qu'une bonne série B.

Anderson pioche à droite à gauche dans les grands classiques :

Un soldat transformé en tueur professionnel (Universal Soldier) se retrouve parachuté sur une planète désertique (Stargate) où il sera recueilli par des humains habitant dans des grottes (Dune).
Il va essayer de retrouver l'usage des sentiments (Robocop) tout en luttant contre les militaires venus nettoyer la zone de toute présence (Total Recall) dont il va se débarasser en alternant l'armement le plus sophistiqué (Predator) et les techniques de combat les plus rudimentaires (Rambo).

On se souvient qu'il est le réalisateur de Mortal Kombat quand Jason Scott Lee imite Liu Kang^^ lors de l'inévitable baston finale.

Malgré toutes ces références, le scénario de David Webb Peoples (Blade Runner) est plus sombre qu'il n'y paraît et le film contient des scènes d'une violence innatendue.

Souvent impressionnant, le film nous livre une vision brutale d'un futur apocalyptique où la survie du plus fort est devenue la règle.

Aidé par des effets spéciaux convaincants (sauf la fin...) et des combats implacables, Anderson surprend et livre probablement son meilleur film à ce jour.

Je n'aurai jamais cru mettre 3 étoiles à un film de Paul Anderson un jour mais c'est chose faite...

Note : ***

1 commentaire:

D. a dit…

Je n'aurais certes pas mis trois étoiles, mais c'est certainement une bonne surprise. Et le meilleur film de Paul Anderson à ce jour. Je ne savais pas que c'était le scénariste de Blade Runner. Cela explique peut-être un peu.

A part quelques bonnes idées, ce qui m'a surtout plu dans ce film, c'est cette vision si sombre, en effet, et son personnage principal sans expression. Quelques belles images aussi. Et, chose étonnante, il parvient à être touchant à quelques rares moments...