vendredi 7 novembre 2008

Death Race



Victime d'une macination et accusé à tort du meurtre de sa femme, un ancien champion automobile est incarcéré dans une prison de haute sécurité. Le deal: la liberté contre sa participation à une course à la mort.

« Now that's entertainement! »

Cette phrase prononcée par un mécano dans le film résume parfaitement le nouveau film de Paul Anderson.
Spécialiste en adaptation de jeu vidéo (Mortal Kombat, Resident Evil, Alien VS Predator), ses films sont de purs divertissemensts pour ados sans une once d'originalité.
Ici, c'est la même chose.

Remake du classique La course de la mort de l'an 2000, Death Race ne vaut que pour les courses justement.
Le scénario étant réduit à peau de chagrin, les dialogues sonnent souvent creux.
C'est simple, entre les courses on s'ennuie.

Tout est fait pour flatter le mâle qui est en nous.
Véhicules madmaxiens, canons en short moulants, personnages dopés à la testostérone, amitiés viriles, couses démentes et violentes et bande son métal.

Les acteurs sont convaincants dans l'ensemble.
Jason Statham prouve une fois de plus que body building et jeu d'acteur ne sont pas incompatibles et la belle Joan Allen (Peggy Sue s'est marié, Volte Face) montre qu'elle sait aussi jouer les ordures de la pire espèce. Sinon, j'ai été content de revoir Robin Shu, crâne rasé pour l'occasion, (qui avait déjà travaillé avec Anderson dans Mortal Kombat) mais dont le rôle est plus qu'insignifiant...

Dans le genre des jeux futuristes où l'on combat pour la survie, ne cherchez pas les scènes choquantes d'un Running Man.
Dans le genre des courses poursuites effrénées entre véhicules armés jusqu'aux dents ne cherchez pas la beauté visuelle d'un Mad Max 2.
Et dans la représentation d'un monde futuriste pourri jusqu'à la moelle où les détenus sont des condamnés à mort, ne cherchez pas la noirceur d'un New York 1997.

Paul Anderson se contente de filmer ses courses dans un environnement grisâtre.
Les plans se succèdent à une vitesse folle, le montage MTViesque n'arrange pas les choses et la plupart des concurrents ne font que de la figuration.
Pourtant tout cela n'empêche pas le bonhomme de parvenir à un résultat plutôt convaincant.

C'est que à défaut d'avoir du talent pour filmer, Anderson a le sens du rythme.
Les plans rapides font parfois place à de superbes ralentis, et la succession de gros plans sur les acteurs ou les impacts de balles sur la carosserie laissent une grande place aux plans larges où l'on voit plusieurs véhicules à l'écran.
Quant à la musique, elle est toujours utilisée à bon escient.

Au final, on prend vraiment son pied durant ces courses violentes et spectaculaires.
Idéal pour une soirée « cerveau off », le film ne restera pas dans les annales mais reste agréable à regarder.

Note : **

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