vendredi 7 novembre 2008

Enfermés dehors



Un SDF (Albert Dupontel) trouve un uniforme de flic et le met pour manger dans les cantines de police...

Les bons films français se font de plus en plus rare, je suis d'autant plus content quand j'en vois un!

Dupontel est ami avec l'ex Monthy Python Terry Gilliam (Brazil, Las Vegas Parano). Avec lui, il partage le goût du surréalisme et du burlesque.

Tout comme dans Bernie, Dupontel nous gratifie de scènes plus barrées les unes que les autres auquelles s'ajoutent des dialogues absurdes et vraiment excellents.
Chaque ligne de dialogue est une perle en soi et honnêtement ça faisait longtemps que je m'étais pas marré autant devant un film...français!

- "Qu'est ce qu'elle fout là ta boutique de merde? Tu vois pas qu'elle gêne?"
-"Ah non mais excuse-moi vieux, je t'ai réveillé. Et bon match de foot ce soir!"
/et bam dans la tronche, les sportifs du dimanche!!

Le film est un festival de cascades délirantes. En bus, en moto, à pied sur le capot d'une voiture, suspendu à une antenne télé.. ces scènes sont aussi originales que diversifiées!
Et de séquences surréalistes (Dupontel, complètement shooté, se met à gérer la circulation des nuages et les affiches publicitaires prennent vie) mais il est aussi profondément humaniste.
Tout en peignant notre société de consommation au vitriol, Dupontel réussit une comédie cartoonesque décoiffante et hilarante où les fantômes de Chaplin et Buster Keaton rejoignent le conte de fée moderne.

Bien joué, bien filmé (la caméra devient vite aussi farfelue que les personnages qu'elle filme), doté d'une bonne bande son et d'une belle histoire d'amour (tordue et inventive), le film est une vraie réussite!
Beaucoup moins gore que Bernie mais tout aussi trash, le film perd en noirceur ce qu'il gagne en dérision (on peut rire des choses les plus désespérées).

Doux, dur, dingue" ce titre tiré d'un film de Clint Eastwood lui irait comme un gant.

Note : ***

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