vendredi 7 novembre 2008

Armageddon



Un feu ne peut pas se propager dans l'espace.

Quand on voit le film, on se rend vite compte que la crédibilité n'a pas été prise en compte.

Spécialisé dans le blockbuster qui ne fait pas trop réfléchir, Michael Bay se préoccupe plus du spectacle que du réalisme. Mais il le fait bien.

Niveau réalisation, le film a plusieurs atouts.

Tout d'abord, le casting est bien choisi.
Aux côtés de Bruce Willis, Peter Stormare et Steve Buscemi apportent beaucoup d'humour.
Billy Bob Thorton est aussi très bon.
Et les jeunes acteurs (Liv Tyler, Ben Affleck), sans atteindre le niveau de leurs aînés, ne font pas que de la figuration.
Sans avoir une personnalité très creusée, les différents personnages du film ne sont pas sacrifiés sur l'autel du spectaculaire.

Visuellement on en prend souvent plein les mirettes avec des effets spéciaux réussis et des explosions impressionnantes (surtout au début) soutenues par des effets sonores de très bonne qualité.

Pour la bande son, Trevor Rabin et Harry Gregson Williams marchent sur les traces de Hans Zimmer avec une musique héroique, qui sait aussi nous tirer quelques larmes quand il le faut...

Mais le film est loin d'être exempt de reproches.

Les clichés abondent : chaque fois qu'on a besoin d'un réacteur, il tombe en panne, il suffit que les américains débarquent dans la station spatiale pour qu'elle explose, les militaires sont des pauvres abrutis qui s'en mêlent toujours quand il ne faut pas, les scientifiques de la NASA ne servent à rien...

Michael Bay n'oublie pas de représenter le reste du monde façon « carte postale ».
Shangai est réduit à une dizaine de jonques qui explosent en gros plan, les musulmans passent leur temps à prier et en France on roule encore en 2 chevaux :)

Le film a un passage à vide vers les ¾ (il dure 2h30).
Une fois sur l'astéroide, il ne se passe plus grand chose et voir un décor noir sur un fond bleu pendant une bonne demi heure, ça finit par lasser.
Heureusement, la fin rattrape le coup.

Enfin, le héros n'hésite pas à tirer au fusil sur un de ses collègues, il est contre les écolos mais comme c'est un catholique (il invoque souvent Dieu), c'est plus triste à la fin....et on s'attache à lui.
Je trouve cette manière de faire un peu douteuse mais bon, ça plait au public américain...

Si on oublie d'être pragmatique et de râler sur les clichés et les incohérences, le film est plutôt réussi. Si je voulais faire dans le cliché moi aussi, je dirais que c'est typiquement le genre de film que l'on regarde en mangeant du pop corn^^

Note : **

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