samedi 20 décembre 2008

Le Parrain



En 1945, à New York, les Corleone sont une des cinq familles mafieuses de la ville. Don Vito Corleone est « le Parrain » de cette famille. Sollozzo, dit « le Turc », qui est protégé par « le Parrain » de la famille Tattaglia propose à Don Vito une association dans le trafic de drogue, mais celui-ci refuse, car il risquerait d'y perdre ses appuis politiques pour des raisons morales. Sonny, un de ses fils, y est quant à lui favorable. Afin de traiter avec Sonny, Sollozzo tente de faire tuer Don Vito, mais celui-ci en réchappe. Michael, le frère benjamin de Sonny, recherche alors les commanditaires de l'attentat avec l'aide de toute la famille Corleone dont son frère Sonny. Commencent alors les représailles…


La première fois que j'ai vu le film (en français) j'ai failli m'endormir.
En effet les doubleurs étaient mous et ne parvenaient jamais à recréer l'accent italiano américain propre aux personnages du film.
En VO, la prestation des acteurs est remarquable et apporte énormément aux dialogues.

On associe souvent le chef d'oeuvre de Coppola à la performance mythique de Marlon Brando.
Bien qu'il n'apparaisse que dans peu de scènes, l'acteur électrise l'écran de sa présence.
Son incarnation oscarisée du patriarche Corleone est entrée dans l'histoire.
Certainement le rôle le plus marquant de sa carrière.

A ses côtés, les interprétations de Al Pacino, James Caan et Robert Duvall sont brillantes.
Leurs rôles les ont propulsés vers la gloire.

Le film est mis en scène de manière très classique (pas de grands travellings, de mouvements rapides ou de contre plongées inutiles). Coppola prend le temps d'installer ses personnages et de les faire évoluer.

On assiste souvent à une succession de dialogues interminables mais lorsque la violence survient, elle nous percute de plein fouet.
Réalistes et choquantes, les fusillades sont monnaie courante.

Coppola n' hésite pas à emprunter à ses prédécesseurs (la scène du péage est tirée de Bonny et Clyde d'Arthur Penn) mais le fait avec brio.

Le réalisateur s'est entouré des plus grands techniciens pour donner vie à sa fresque légendaire.

La photographie est splendide.
Les cadrages restent très classiques et les acteurs sont souvent filmés le visage à demi caché dans la pénombre.
Cette touche particulière donne tout son cachet au film, qui rappelle la grande époque des films noirs.

Il faut aussi saluer les ingénieurs et les monteurs sonores qui portent certaines scènes à une violence rarement atteinte.

Et que dire de la musique lanscinante de Nino Rota?

3 heures de film, ça peut paraître long mais Le Parrain surpasse élégamment l'épreuve du temps.
Virulent et sinistre, Coppola réussit le parfait équilibre entre l'intensité des liens familiaux et la cruauté des affaires criminelles.

On dit du Parrain qu'aucun film n'a mieux représenté l'univers de la mafia sicilienne.
Une chose est sûre la représentation romantisée de Coppola reste gravée dans les mémoires.
L'inquiétante ascension du clan Corleone est parsemée de scènes magistrales.

Véritable réussite, Le Parrain est un incontournable du 7ème art.
Difficile de croire que sa suite est encore meilleure!

Note : ***

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