dimanche 1 février 2009

D War




Selon une légende coréenne, des créatures inconnues vont réapparaître à la surface de la planète et la dévaster. Ethan, reporter, enquête et découvre qu'une jeune fille atteinte d'une mystérieuse maladie, Sarah pourra l'aider. Un serpent géant, l'Imoogi se dirige vers LA, promettant chaos et destruction.


Scénario prétexte, affiches et visuels publicitaires attrayants, une nomination pour les effets spéciaux, tout était réuni pour faire de ce film de monstres une série B où le grand spectacle serait le coeur du film, un pop corn movie où on laisse son cerveau à l'entrée.

Le "Godzilla" de Roland Emmerich par exemple était une honte monstrueuse comparé aux Gojira originaux mais n'en restait pas moins un film marrant porté par des effets spéciaux convaincants et des explosions en veux tu en voilà.
Alors "D War" pouvait tout aussi bien valoir son pesant de cacahuètes...

Et bien, tout dépend de l'âge que vous avez. Parce que 13 ans passés, vous pouvez laisser tomber sans regrets!

Tout d'abord le scénario est prétexte, ok, mais la narration ne fait aucun effort pour maintenir l'attention. Pire, elle accumule les clichés les plus éculés au monde pour tenter de créer un semblant de suspense.
La scène où Ethan se met à la recherche de Sarah est un vrai bonheur pour les masochistes du cinéma : ceux qui prennent plaisir à voir les films les plus nuls.

A partir d'un simple prénom et d'une moyenne d'âge, le jeune reporter parvient à mettre la main sur elle sans le moindre problème. Par un curieux "hasard", il entend parler d'elle par un collègue (il ne l'a jamais vu mais il sait que c'est elle!) et va la voir à l'hôpital.
A l'entrée, on lui dit que les heures de visite sont fermées mais par un curieux "hasard" (et oui encore!), il rencontre un membre du personnel qui le conduit à elle.

Et pendant ce temps, l'heure tourne. Et toujours pas le moindre combat épique à l'horizon dans un Los Angeles dévasté.

Quand le film dure à peine une heure vingt, ce qui est déjà assez risible pour un long métrage, mais qu'en plus au lieu des bastons tant attendues il se permet d'aligner les situations les plus téléphonées et des dialogues aussi pathétiques qu'inutiles, c'est vraiment du foutage de gueule!
Je me suis surpris à plusieurs reprises à crier sur l'écran tant mon impression d'être pris pour un con était forte!

Quand enfin le dragon décide de prendre les deux tourteraux en chasse, on apprécie les effets spéciaux aussi réussis que mal utilisés mais pas une seconde on se met à avoir peur pour les héros. Du haut de ses 10 mètres de long, le dragon est en fait un serpent géant qui se contente de siffler sa haine à la caméra et de faire des trous dans les murs avec sa tête. Absolument ridicule!

D'un autre côté les acteurs font tout pour que l'on sait pitié d'eux...

Impossible d'oublier le monolithique Jason Behr tant celui ci est convaincant et charismatique.
Alors que la ville brûle, ravagée par des hordes de créatures venues d'un autre monde il s'enfuit en voiture avec l'air effrayé du type qui se demande s'il a oublié de fermer le gaz... On a rarement vu une tête à claque pareille.

Heureusement pour lui, les autres personnages sont tout aussi mauvais.
Entre Sarah qui, déçue, dit à Ethan qu'il aurait pu penser à son anniversaire alors qu'ils sont poursuivis par plusieurs dragons cracheurs de feu (le surréalisme de la scène m'échappe encore!), la psy qui est prête à enfermer quelqu'un parce qu'il dit qu'il a vu le serpent et le black du début qui vide un chargeur sur le bouclier du méchant alors qu'il aurait pu lui tirer dans la jambe... on a droit à une brochette d'abrutis aussi consternants les uns que les autres.

Parlons en du méchant justement. On dit que plus le méchant d'un film est réussi, plus on s'intéresse au héros.
Pas de risque cette fois. Je n'en avais pas vu un aussi caricatural depuis les épisodes des Power Rangers. Tout en noir, il remue inutilement les bras pour motiver ses troupes lors de son grand discours et son armée de décérébrés est aussi peu effrayante que risible.

Rien ne pouvait sauver le film du naufrage excepté des scènes de bataille réussie. Malheureusement, c'est loin d'être gagné.

On ne peut être qu'impressionnés par les images de synthèse mais les plans, qui empruntent autant du côté de "La Menace Fantôme" que du "Seigneur des Anneaux", sont montés n'importe comment et donnent un aspect confus et brouillon à l'action.
Quant à la fin on se tordrait de rire si on n'était pas aussi déçu, car comment accepter que le héros qui n'a servi à rien de tout le film se débarasse se toute une armée en un seul coup, simplement parce que son pendentif est magique???

Tout n'est pas noir et le film donne l'occasion d'admirer un beau dragon d'inspiration asiatique à la fin et le plan du serpent géant qui s'enroule autour de l'immeuble est un joli clin d'oeil aux vieux films du genre.

Ennuyeux, moche, peu inspiré. "D War" n'est pas loin d'être une bouse monumentale. Des effets spéciaux très réussis le sauvent de justesse du naufrage. Mais ça ne suffit pas à faire un bon film...
Une * pour les crises de rires occasionnelles que le film engendre malgré lui!

Note : *

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