vendredi 13 février 2009

Le Magicien d'Oz




Dorothy, jeune orpheline, vit chez son oncle et sa tante. Tout irait pour le mieux si l'institutrice ne détestait pas son chien. C'est alors que Dorothy fait un rêve où elle se trouve transportée au royaume magique des Munchkins à la recherche de son chien. Les Munchkins sont des nains protégés par la bonne fée du Nord mais menacés par la méchante fée de l'Ouest. Pour retrouver son chien, Dorothy doit s'emparer des chaussures rouges de la mauvaise fée et aller voir le magicien d'Oz dans son palais d'Emeraude.



La première fois que j'ai entendu parler du "Magicien d'Oz" c'était à travers une chanson dans "Volte Face" de John Woo et d'une paire de chaussettes bariolées qui disparaissaient sous un piano ("Hot Shot 2"), des films qui n'ont aucun rapport, preuve de l'influence hors norme de ce film qui ne l'est pas moins.

Mais quel est donc ce film que tout le monde semble connaître de près ou de loin?

"Le Magicien d'Oz", c'est avant tout un livre de contes pour enfant qui s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires.
Après le succès du "Blanche Neige et les 7 nains" de Walt Disney, l'engouement pour les contes de fée bat son plein et une adaptation cinématographique du Magicien d'Oz est lancée.

L'ampleur du projet est colossale et plusieurs réalisateurs et scénaristes y laisseront des plumes afin de mettre à jour ce qui reste encore aujourd'hui l'un des plus grands films jamais réalisé.

C'est à Victor Fleming que revient la tâche de porter "Le Magicien d'Oz" à l'écran. Le réalisateur de "Autant en emporte le vent" apporte l'inventivité, la fraîcheur mais surtout la flamboyance indispensables à la reconstition du monde féerique d'Oz.

Si le film démarre avec des images au remarquable ton sépia, la découverte d'Oz fait figure de pierre blanche dans le monde artistique de la photographie au cinéma.

Oz devint le Technicolor et le Technicolor devint Oz.

"Le Magicien d'Oz" est certainement le plus grand achèvement de la technique des "couleurs saturées".
La photographie de Harold Rosson est un enchantement de tous les instants : les couleurs sont littéralement resplendissantes et les contrastes de luminosité nous en mettent plein la vue.
Quand on pense que la plupart des Américains ont d'abord vu le film sur leur télé noir et blanc...


Les techniciens qui se sont occupés de la restauration de l'image pour le format numérique ont réalisé un travail extraordinaire!
La scène avec les Munchkins laisse pantois. Le décor, rassemblant de nombreuses habitations, des arbres et même un petit point d'eau, est gigantesque.
Extravagant et coloré, chaque costume est un émerveillement à lui tout seul et la scène dispose d'une bonne centaine de figurants...

Grace à la restauration, il est désormais possible de distinguer le moindre petit détail sur les personnages et c'est aussi l'occasion de voir à quel point les matte paintings sont sidérants de réalisme.
On a d'abord l'impression qu'un chemin s'étend à perte de vue avant de se rendre compte qu'il est en réalité peint sur un mur.

Quant aux nombreux effets spéciaux, ils restent encore aujourd'hui d'un réalisme saisissant. Si la bulle de la gentille sorcière prête à sourire, la séquence de la tornade ne démérite pas face aux plus récent blockbuster.
Un savoir faire inégalable et inégalé!

Mais si le film est aussi apprécié c'est moins pour ses qualités techniques que pour ses personnages et ses chansons.


Dorothy, l'épouvantail, l'homme de fer et le lion peureux sont entrés dans la légende. Véritables archétypes, ils ne cessent d'évoluer durant leur périple et se révèlent tous terriblement attachants.
La méchante sorcière de l'Ouest figure quant à elle parmi les 10 plus grands méchants du cinéma.

Les acteurs sont tous, jusqu'au plus petit rôle, absolument géniaux. Chacun apporte son grain de folie ou sa petite touche de poésie qui font le charme des personnages.

Dorothy, jouée par l'enfant-star Judy Garland, est très fortement inspirée du personnage de Blanche Neige. Vulnérable, innocente voire naïve, cette jeune fille de ferme est l'image même de la pureté enfantine vue par le regard des américains. Garland est adorable dans ce rôle qui lui vaut l'oscar des jeunes actrices de l'année et propulsera sa carrière.

Les chansons comme la musique du film sont exceptionnelles. "We're off to see the Wizard" se retient instantanément, les dérivés de "If I only had.." combinent le plaisir d'écouter de belles mélodies et d'assister aux numéros de danse loufoque des comédiens et "The Witch is dead" chantée par tous les Munchkins est si impressionnante qu'elle en donne des frissons, en même temps que les paroles font rire.

Mais elles ne sont rien comparées à l'incontournable "Over the Rainbow", récompensée aux oscars, qui reste la marque de fabrique du film.
Quant Judy Garland se met à la chanter...le temps s'arrête.

Malheureusement, la sortie du film (1939) voit arriver le début de la seconde guerre mondiale (peut être représentée par ce cyclone qui s'approche).
Pour des milliers de jeunes américains, fini les arcs en ciel...


Oubliez que le film a 70 ans(!) et laissez vous entraîner dans un monde qui défie l'imagination.
Oui, à de rares moments on se dit que le film a vieillit mais il reste un véritable régal pour les yeux comme pour les oreilles.

"Le Magicien d'Oz" n'est pas un film c'est un monument du cinéma.
Il fait partie intégrante du patrimoine américain au même titre que "Star Wars" et on ne compte plus les références au film à travers le cinéma ou la télévision.

A travers les décennies, la magie perdure.
Nul doute qu'il continuera à transmettre la joie dans le coeur des "Young in heart" pendant plusieurs générations.

Un classique intemporel.

Note : ****




L

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